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Artistes à la une - Sculpture

Régis Sinoquet – L’animal révélé : la sculpture d’un monde en sursis

Sculpture animalière de Régis Sinoquet — buste de panthère en céramique, modelé nerveux, vue frontale.

Sculptures animalières, céramique enfumée, regard vivant : l’œuvre de Régis Sinoquet redonne à l’animal sa noblesse et nous confronte à la fragilité du monde. Une rencontre rare avec un sculpteur qui incarne le souffle du vivant.

Sculpture animalière de Régis Sinoquet — tête de guépard en céramique, texture expressive, bord de rivière.
Tête de Guépard

L’animal, mémoire et présence

Il y a des artistes qui donnent forme aux idées. D’autres donnent chair à l’émotion. Régis Sinoquet sculpte, lui, la présence. L’animal n’est pas motif : il est mémoire, souffle, altérité. Sa céramique n’imite pas : elle incarne. Elle vous regarde et vous relie — à cette part de vivant que nous oublions trop souvent de voir.

Sculpture animalière de Régis Sinoquet — buste de panthère en céramique, modelé nerveux, vue frontale.
Panthère

La terre comme mémoire du geste

L’argile est matière vivante : elle garde les élans, les hésitations, la vitesse du doigt. Sinoquet revendique la trace — ce modelé nerveux, cette peau texturée — comme écriture. La posture surgit, juste, avant que la cuisson ne fige la tension.
Par enfumage au carbone à haute température, des contrastes de mats et de brillants révèlent la musculature et le mouvement. Parfois affleure l’appel du bronze, du bois ou de la pierre ; et pourtant tout revient à la céramique, à la terre magnifiée par le feu.

Sculpture animalière en céramique enfumée de Régis Sinoquet — panthère noire, texture brute, nature en arrière-plan.
Panthère noire

Panthère : l’ombre majestueuse

Figure totémique chez l’artiste, la panthère devient l’ombre majestueuse d’un monde qui se rétracte. Rendue à sa vérité sauvage et fragile, elle concentre le propos : un regard précis, deux orbites comme planètes, un face-à-face silencieux qui installe l’émotion. La sculpture vous observe autant que vous l’observez.

Fidélité sans académisme

Ni virtuosité démonstrative, ni effet de style. Sinoquet cherche la justesse habitée : une oreille tendue, une patte levée, une cambrure… équilibre entre tension et grâce. La connaissance de l’anatomie animale se double d’une expression vibrante. On reconnaît sa signature : matière vive, grain, souffle.

Sculpture animalière de Régis Sinoquet — tête de zèbre en céramique à craquelures, profil, fond de nature.
Zèbre

Un art de la vigilance

Redonner à l’animal sa noblesse, c’est aussi nommer ce que nous menaçons. La sculpture devient veille — un hommage discret mais puissant à un monde en sursis. Regarder ne suffit plus : il faut reconnaître et défendre. Parfois, une panthère d’argile en dit plus long qu’un discours.

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FAQ

Qui est Régis Sinoquet ?
Un sculpteur contemporain dont l’œuvre animalière, principalement en céramique, explore la présence du vivant par une écriture de matière et de regard.

Quelles techniques utilise-t-il ?
Modelage de l’argile, cuisson et enfumage au carbone générant des contrastes mat/brillant ; parfois des déclinaisons en bronze ou dialogues avec bois et pierre.

Pourquoi la panthère revient-elle souvent ?
Figure totémique et miroir de notre rapport au sauvage : énergie, discrétion, fragilité — une icône qui interroge notre vigilance.

La sculpture animalière en céramique est-elle fragile ?
Les pièces sont cuites et stabilisées ; avec transport et installation adaptés, elles s’intègrent durablement dans une collection.

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Retrospective - Sculpture

Une rétrospective vibrante au cœur des Ateliers de la Morinerie

Sarah Scouarnec, Pierre-Jean Chabert et Thibault Jandot discutant devant une série d’œuvres animalières exposées aux Ateliers de la Morinerie à Saint-Pierre-des-Corps. À gauche, plusieurs peintures représentant des chimpanzés ; au centre, les trois artistes échangent dans une ambiance conviviale au cœur de l’espace d’exposition.

À Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, les Ateliers de la Morinerie se sont transformés en véritable laboratoire de création contemporaine. Quelques jours avant leurs portes ouvertes, les artistes Pierre-Jean Chabert (sculpteur animalier), Sarah Scouarnec (plasticienne) et Thibault Jandot (peintre) ont dévoilé une exposition inédite, empreinte d’une énergie commune : celle du vivant sous toutes ses formes.

Ensemble de sculptures animalières en bronze de Pierre-Jean Chabert exposées aux Ateliers de la Morinerie. Cerfs, loups, ours et oiseaux se dressent dans une composition dynamique évoquant la puissance du bestiaire contemporain et la vitalité du vivant.

Cette immersion artistique réunit trois univers contrastés mais complémentaires. Le métal, la terre et la couleur s’y répondent avec puissance, dans un dialogue où le geste devient un langage et la matière, une mémoire.

Pierre-Jean Chabert : la force tellurique du bestiaire

Le sculpteur Pierre-Jean Chabert impose d’emblée un univers brut et organique. Ses bronzes animaliers – rhinocéros, gorilles ou mandrills – semblent figés dans un élan suspendu. La matière y respire, presque animale.

Sculpture en bronze de Pierre-Jean Chabert représentant une tête d’animal fantastique mêlant formes de hippopotame et de créature mythique. L’artiste capture l’énergie brute de la matière dans une œuvre à la fois puissante et expressive.

Chabert ne cherche pas à représenter l’animal : il le révèle. Dans ses œuvres fondues dans l’une des cinq fonderies avec lesquelles il collabore, l’artiste capture une tension musculaire, un déséquilibre prêt à naître.
Chaque pièce conserve la puissance du geste et la vibration du modelage, entre force primitive et élégance naturelle.

Sarah Scouarnec : la grâce du féminin archaïque

Face à cette intensité tellurique, Sarah Scouarnec installe un contrepoint onirique. Ses sculptures, inspirées par le surréalisme et la mythologie, convoquent une féminité ancrée, végétale, presque chamanique.

Sculpture en terre cuite patinée de Sarah Scouarnec représentant deux visages entrelacés, entourés de formes organiques. Une œuvre onirique aux tonalités bleues, inspirée du surréalisme et de la mythologie, exposée aux Ateliers de la Morinerie.

L’artiste laisse visible la trace du travail manuel, cette empreinte de la main qui relie la terre à l’esprit. Entre rêve et réalité, ses œuvres ouvrent une respiration poétique, une connexion intime entre l’humain et la nature.

Thibault Jandot : la pulsation urbaine

Issu du graffiti, Thibault Jandot apporte à cet ensemble une énergie électrique. Sa peinture, vive et instinctive, prolonge la tension animale de Chabert tout en s’inscrivant dans un univers plus urbain.

Ensemble de peintures de Thibault Jandot exposées aux Ateliers de la Morinerie à Saint-Pierre-des-Corps. Série d’expressions animales représentant des chimpanzés et autres figures animalières sur fond bleu, mêlant énergie urbaine et gestuelle instinctive.

Ses toiles explosent en couleurs, comme traversées par une onde. En lien direct avec les sculptures exposées, elles amplifient la vibration vitale du lieu : celle d’une nature sauvage, d’une énergie brute, d’un art qui respire.

Une symbiose artistique : matière, esprit et présence

Ce dialogue à trois voix révèle une cohérence rare. Chabert, Scouarnec et Jandot célèbrent, chacun à leur manière, la force du vivant. L’un sculpte la matière, l’autre lui donne souffle, le troisième l’électrise.
Aux Ateliers de la Morinerie, la création devient une expérience sensorielle totale : un retour à la présence, à l’énergie essentielle des choses, à la puissance évocatrice de l’art.

Pour allez plus loin : Reportage complet ART MAG 27 retour sur une immersion artistique aux Ateliers de la Morinerie

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Femmes artistes - Peinture

Odette Pauvert (1903–1966) : une modernité classique au temps de l’Art déco

Portrait photographique d’Odette Pauvert, artiste peintre française, posant en manteau clair et chapeau à motifs géométriques devant un mur de pierre, années 1920.

Première femme peintre Grand Prix de Rome (1925), Odette Pauvert forge une modernité sobre et frontale, nourrie du Quattrocento et pensée pour le grand décor. De la Villa Médicis aux scènes intimes de l’après-guerre, son parcours éclaire une autre histoire de l’entre-deux-guerres.

Repères biographiques

Formée aux Beaux-Arts de Paris, Pauvert séjourne à la Villa Médicis (1926-1929) où s’affinent contours nets, couleurs mates et portrait-paysage. De retour à Paris, elle vise la peinture murale (église du Saint-Esprit, décor scolaire, Sèvres, Exposition 1937). En 1934, la Casa de Velázquez libère son dessin (fusain, sanguine). Après 1945, contraintes matérielles et vie familiale orientent vers des formats resserrés sans renier l’ambition initiale.

Style & œuvres clés

  • Promotion 1926 (1927) — signature de la période romaine.
  • Invocation à Notre-Dame-des-Flots (1925) — classicisme habité.
  • Habib Benglia (1931), Paris 1932 (Yvonne Pesme)frontalité souveraine.
  • Le Torero (1934) — stylisation et tension des lignes.
  • Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Élysées (1946) — tournant domestique.

Héritage

Longtemps éclipsée par les avant-gardes, Pauvert illustre une modernité alternative : clarté, échelle, discipline du regard. Les relectures récentes la replacent parmi les créatrices majeures du XXe siècle, entre Art déco et tradition renaissante.

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FAQ

Qui est Odette Pauvert ?
Odette Pauvert est une peintre française de l’Art déco, première femme peintre lauréate du Grand Prix de Rome en 1925. Son œuvre propose une modernité sobre et frontale, nourrie du Quattrocento et pensée pour le grand décor.

Pourquoi est-elle importante dans l’histoire de l’Art déco ?
Parce qu’elle incarne une modernité classique alternative aux avant-gardes : clarté des formes, contours nets, couleurs mates, sens de l’échelle murale et discipline du regard.

Où s’est-elle formée ?
Aux Beaux-Arts de Paris, puis à la Villa Médicis (1926–1929), où s’affinent sa frontalité et son rapport portrait-paysage. Un passage à la Casa de Velázquez (1934) libère son dessin (fusain, sanguine).

Qu’appelle-t-on “modernité classique” chez Pauvert ?
Une recherche d’équilibre et de lisibilité héritée de la Renaissance italienne (Quattrocento), appliquée à des sujets contemporains : portraits, scènes, et peintures murales.

Quelles sont ses œuvres clés à connaître ?

  • Promotion 1926 (1927) — période romaine.
  • Invocation à Notre-Dame-des-Flots (1925) — classicisme habité.
  • Habib Benglia (1931), Paris 1932 (Yvonne Pesme)frontalité souveraine.
  • Le Torero (1934) — stylisation et tension des lignes.
  • Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Élysées (1946) — tournant domestique d’après-guerre.

Qu’entend-on par “portrait-paysage” dans son travail ?
Un cadre frontal où le modèle s’inscrit dans un espace architecturé (décor, ville, mer), créant un dialogue entre figure et environnement.

A-t-elle réalisé des œuvres monumentales ?
Oui. Elle vise le grand décor : église du Saint-Esprit, décors scolaires, collaborations avec Sèvres, participation à l’Exposition internationale de 1937.

Comment évolue son style après 1945 ?
Les contraintes matérielles et familiales la conduisent à des formats plus resserrés sans renier l’ambition de clarté, de frontalité et d’échelle.

En quoi se distingue-t-elle des avant-gardes ?
Elle privilégie la mesure, la structure et la lisibilité à la rupture formelle radicale : une modernité alternative dans l’entre-deux-guerres.

Où voir l’exposition Odette Pauvert à Roubaix ?
À La Piscine – Musée d’Art et d’Industrie, Roubaix, du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026 (dates utiles pour préparer la visite et le référencement local).

Quelles techniques privilégie-t-elle ?
Le dessin (fusain, sanguine), la peinture aux aplats mats, une ligne claire et un modelé contrôlé au service de la frontalité et de l’échelle.

Pourquoi la redécouvrir aujourd’hui ?
Les relectures récentes replacent Pauvert parmi les créatrices majeures du XXe siècle, à la croisée de l’Art déco et de la tradition renaissante.

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Actualités - Femmes artistes - Peinture

Odette Pauvert à La Piscine (Roubaix) — Exposition Art déco

Portrait collectif peint par Odette Pauvert, montrant plusieurs personnages de face et de profil, dont une jeune femme coiffée d’un bonnet coloré et un homme vêtu d’un foulard jaune.

Exposition Odette Pauvert à La Piscine (Roubaix) : la première femme peintre Grand Prix de Rome signe une modernité classique nourrie de l’Italie et du grand décor Art déco. Un parcours riche — Rome, Paris, Bretagne, Espagne — qui recontextualise l’entre-deux-guerres. Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026.

Autoportrait d’Odette Pauvert portant un foulard rouge noué autour de la tête, regard frontal, style figuratif et expressif.
Autoportrait au foulard rouge 1926 Pastel sur papier gris 41 x 33 cm
Collection particulière Photo : Alain Leprince

Pourquoi cette exposition est incontournable ?

  • Première femme peintre Grand Prix de Rome (1925) : un jalon majeur de l’histoire de l’art français.
  • Un regard neuf sur l’Art déco : la peinture de Pauvert conjugue frontalité, matité et portrait-paysage nourris par le Quattrocento.
  • Un parcours riche : Rome (Villa Médicis), Paris et l’ambition du grand décor, Bretagne, Espagne (Casa de Velázquez), puis l’intimité de l’après-guerre.
Portrait photographique d’Odette Pauvert, artiste peintre française, posant en manteau clair et chapeau à motifs géométriques devant un mur de pierre, années 1920.

Qui est Odette Pauvert ?

Née en 1903, Odette Pauvert suit une formation aux Beaux-Arts de Paris et remporte en 1925 le Grand Prix de Rome, devenant la première femme peintre à obtenir cette distinction. De 1926 à 1929, pensionnaire à la Villa Médicis, elle élabore un style personnel : contours nets, couleurs mates, clarté décorative et formule “portrait-paysage”.


À son retour à Paris, elle affiche une ambition de fresquiste (église du Saint-Esprit, décor scolaire à Paris, garderie de Sèvres, Exposition de 1937), même si les commandes resteront rares dans un contexte très concurrentiel.

A lire aussi : Odette Pauvert, (1903-1966): une modernité classique au temps de l’Art Deco

Portrait du comédien Habib Benglia par Odette Pauvert, tenant un masque africain devant son visage, entouré de masques traditionnels sculptés.
Habib Benglia 1931 Huile sur toile 55,3 x 43,2 cm Collection particulière
Photo : Alain Leprince

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Le parcours de l’exposition (repères)

1) Rome, l’“enivrement” (1926-1929) — La révélation italienne : frontalité, matité, références aux fresques de la Renaissance et aux maîtres du XVe siècle.
2) Paris & grand décor (1930-1937) — L’idéal mural s’affirme : chantiers et projets publics, la peinture pensée à l’échelle de l’architecture.
3) Bretagne — Paysages, figures et légendes, une veine ancrée dans les traditions régionalistes.
4) Espagne (1934) — Séjour à la Casa de Velázquez : grands dessins fusain + sanguine, énergie des paysages castillans et andalous.
5) L’après-guerre & l’intime — Mariage (1937), enfants, contraintes matérielles : formats plus modestes et scènes de vie familiale.

Portrait en pied d’un torero espagnol par Odette Pauvert, vêtu d’un costume de lumière vert et or, tenant son épée et coiffé d’une montera noire.
Le Torero 1934 Huile sur toile 138 x 65 cm Collection particulière
Photo : Alain Leprince

Infos pratiques & contexte

  • Dates : 11/10/2025 → 11/01/2026. Vernissage : vendredi 10/10/2025 à partir de 18h (ouvert à tous).
  • Adresse : La Piscine, 23 rue de l’Espérance, 59100 Roubaix.
  • L’exposition s’inscrit dans le centenaire de l’Art déco et la politique de visibilité des artistes femmes portée par le musée.
Tableau d’Odette Pauvert représentant trois enfants blonds en habits bleus avec leurs jouets, dans un jardin animé près du Rond-Point des Champs-Élysées.
Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Elysées 1946
Huile sur bois 80,6 x 41,5 cm Collection particulière Photo : Alain Leprince

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FAQ

Qui était Odette Pauvert ?
Peintre française (1903-1966), première femme peintre Grand Prix de Rome (1925), pensionnaire à la Villa Médicis (1926-1929), elle a développé une modernité classique nourrie du Quattrocento, entre portraits, paysages et projets muraux.

Quelles sont les dates de l’exposition à Roubaix ?
Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026 à La Piscine – Roubaix.

Quelles œuvres phares peut-on voir ?
Promotion 1926 (1927), Invocation à Notre-Dame-des-Flots (1925), Habib Benglia (1931), Paris 1932 (Yvonne Pesme), Le Torero (1934), Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Élysées (1946).

Pourquoi l’exposition est-elle liée à l’Art déco ?
Elle accompagne le centenaire de l’Art déco et montre comment Pauvert propose, au temps de l’Art déco, une modernité alternative fondée sur la tradition et l’ambition décorative.

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Actualités - Street art

Arkane signe une fresque engagée à Cransac-les-Thermes : entre street art, féminisme et résilience

Arkane fresque engagée Cransac les thermes présentée dans le magazinevart mag

Une fresque murale féministe signée Arkane dans l’Aveyron

À Cransac-les-Thermes, en Aveyron, un mur vient de changer de visage — et peut-être même de fonction. Sous les pinceaux précis de l’artiste montpelliérain Arkane, une fresque monumentale a vu le jour, entièrement peinte à l’acrylique. Plus qu’une œuvre de street art décorative, cette création récente propose une lecture politique et poétique de notre époque.

Fresque murale de l’artiste Arkane à Cransac-les-Thermes représentant une jeune fille en armure colorée, tenant une lance. Elle arbore des éléments médiévaux revisités avec des motifs contemporains, un blason en forme de cœur, des rubans tricolores, et un casque orné d’une fleur de lys. Le ciel bleu nuageux renforce la dimension héroïque et engagée de la scène.

Au centre de la fresque : une jeune fille qui construit elle-même son armure. Des éléments médiévaux s’assemblent autour de son corps adolescent, dans une posture de protection, non d’agression. Le geste est fort, silencieux, habité.

Street art, autoprotection et engagement sociétal :
Arkane ne peint pas l’héroïsme spectaculaire. Il met en scène la résilience ordinaire, le besoin d’exister malgré tout, de survivre en se forgeant ses propres outils. La fresque résonne avec les enjeux de genre, les violences faites aux femmes et aux enfants, et la nécessité d’un regard attentif et bienveillant sur la jeunesse.

Une Marianne de rue : entre république, vulnérabilité et résistance

Derrière ce portrait symbolique, une figure nouvelle de Marianne émerge : jeune, vulnérable, inventive, elle incarne une France en lutte pour ses droits, mais également pour sa dignité intime. L’artiste détourne ici les codes traditionnels de la représentation féminine : pas d’idéalisation, mais une héroïne du quotidien, prête à affronter les menaces, non par la violence, mais par la créativité, la stratégie et la vigilance.

La peinture s’inscrit dans une tendance forte du street art contemporain français : celle d’un retour à l’humain, aux luttes sociales, à une forme d’introspection murale où chaque détail compte.

Qui est Arkane ?

Artiste muraliste engagé, entre pinceau et narration sociale

Arkane, de son vrai nom Arnaud De Jesus Gonçalves, est un artiste muraliste et photographe basé à Montpellier. Il se distingue dans le paysage du street art européen par un travail entièrement réalisé au pinceau, à contre-courant de l’usage majoritaire de la bombe. Chaque œuvre d’Arkane se lit comme une narration picturale, mêlant symboles, regards et récits silencieux.

Son style mêle réalisme social, abstraction symbolique, et un ancrage territorial fort. Ses œuvres apparaissent aussi bien dans les villes que dans des territoires ruraux, à l’image de cette fresque à Cransac. Il est également invité à l’international, notamment au Akumal Arts Festival (Mexique) en 2019.

Principaux thèmes abordés :

  • L’adolescence et la construction de soi
  • La mémoire des lieux
  • Les luttes sociales contemporaines
  • Le regard féminin et la résilience
  • L’identité et l’émancipation

Cransac-les-Thermes : quand l’art urbain s’invite en territoire thermal

Cransac, commune connue pour ses thermes et son passé ouvrier, s’affirme peu à peu comme un lieu d’expression artistique contemporain. En choisissant ce site, Arkane élargit les frontières du street art, souvent cantonné aux grandes villes. Il rappelle que les territoires ruraux sont eux aussi porteurs de récits, de luttes et d’imaginaires à révéler.

La fresque devient ici un trait d’union entre patrimoine, espace public et conscience sociale, dans une œuvre à la fois visuelle et politique, locale et universelle.

📷 À voir aussi :

  • Site officiel de l’artiste Arkane
  • Instagram : @arkane.artist
  • Œuvres visibles à Montpellier, La Seyne-sur-Mer, Frontignan, Avignon…

❓ FAQ — Street Art de Arkane à Cransac-les-Thermes

Qui est Arkane, l’artiste street art à Cransac-les-Thermes ?

Arkane, de son vrai nom Arnaud De Jesus Gonçalves, est un artiste muraliste et photographe français basé à Montpellier. Il est connu pour ses fresques engagées, réalisées au pinceau et à la peinture acrylique, abordant des thèmes comme la résilience, la jeunesse, les violences sociales et le féminisme. Il a réalisé des œuvres en France et à l’international.

Où se trouve la fresque d’Arkane à Cransac ?

La fresque est visible en extérieur à Cransac-les-Thermes, en Aveyron, dans le sud-ouest de la France. Elle est accessible au public et fait partie d’une démarche artistique visant à intégrer l’art urbain dans des territoires ruraux.

Quel est le message de la fresque d’Arkane à Cransac ?

L’œuvre représente une jeune fille construisant sa propre armure. Elle symbolise la protection, la résistance non violente et la capacité des femmes et des jeunes à se défendre dans une société marquée par l’insécurité et les violences. C’est une fresque puissante à portée sociale et politique.

Pourquoi cette fresque est-elle importante pour le street art en France ?

Elle démontre que le street art ne se limite pas aux grandes villes. En investissant un lieu comme Cransac, Arkane montre que l’art urbain peut faire sens en zone rurale, en créant du lien social, du patrimoine visuel et en posant des questions de société à tous les publics.

Quelle est la technique utilisée par Arkane ?

Arkane travaille exclusivement au pinceau, avec de la peinture acrylique. Contrairement à de nombreux artistes de street art qui utilisent la bombe, il privilégie une approche lente et minutieuse, proche de la peinture traditionnelle.

Peut-on visiter d’autres œuvres d’Arkane ?

Oui, ses œuvres sont visibles dans plusieurs villes de France comme Montpellier, La Seyne-sur-Mer, Frontignan, Avignon, ainsi qu’à l’étranger (Mexique, Espagne…). Il participe régulièrement à des festivals de street art.

Quel lien entre cette fresque et le féminisme ?

La fresque montre une jeune fille active, inventive, résiliente, en train de se protéger. C’est une réinterprétation moderne de Marianne, symbole républicain de liberté et d’émancipation. L’œuvre aborde la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, et défend une vision engagée du féminisme dans l’espace public.

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Actualités - Femmes artistes

Lise Terdjman — « Très chère Louise » au Musée de Picardie

magazine Art mag ; photo de lise terjman devant le leg de Maignan Larivière au Musée de Picardie

Artiste et chercheuse, Lise Terdjman redonne chair à Louise Maignan-Larivière à travers un parcours mêlant dessin, céramique, textile, vidéo et archives — exposition visible du 26 août 2025 au 4 janvier 2026 au Musée de Picardie à Amiens

Pourquoi « Très chère Louise » ?

« Très chère Louise, voici le rêve et la fiction de ton exposition… Là où il y a le manque, il y a toujours la possibilité de la fiction. » L’artiste pose d’emblée sa méthode : combler les blancs de l’histoire par un geste poétique et critique, pour faire apparaître Louise au cœur du musée, et non plus à sa marge.

Deux grands pastels typographiques (AM-OUR ; COL-ÈRE, “Tempeste du cœur / de l’âme”) dialoguent avec la sculpture céramique L’Énigme de Louise liée de rubans, présentée en vitrine pyramidale ; au fond, un coffret brodé. Exposition Très chère Louise de Lise Terdjman au Musée de Picardie, Amiens (2025–2026)
AM OUR et COL ERE, L’énigme de Louise, pastel, céramique, Lise Terdjman ©adagp, 2025 

Un coffret brodé comme déclencheur

Tout part d’un petit coffret brodé, délicat et très coloré, attribué à Louise Maignan-Larivière et présenté au Salon des artistes français en 1902. On y lit : « Tempeste, bourasque, tourmente, par vertus sont faites clémentes ». Ce fragment d’intime, devenu boussole émotionnelle, inspire les grands dessins AM-OUR et COL-ÈRE et irrigue l’ensemble du projet.

Montage mural en noir et blanc de documents et photographies dialoguant avec deux dessins encadrés de têtes et silhouettes ; typographie murale partielle au-dessus. Exposition Très chère Louise de Lise Terdjman, Musée de Picardie, Amiens (26 août 2025 – 4 janv. 2026).
Halluciner le legs, installation murale, ©Lise Terdjman, ADAGP, 2025 

Un parcours en trois salles, une trentaine d’œuvres

Le dessin, « au cœur de la pratique » de l’artiste, articule un parcours d’installations en trois salles — environ trente créations dialoguant entre elles. Aux pastels « intenses et poudrés », écho supposé aux travaux perdus de Louise, se joignent une vidéo animant dessins et photos, une pièce sonore, un mur d’images à l’entrée, et une sculpture en céramique et textile, L’Énigme de Louise, suspendue en vitrine pyramidale. Autant de formes « ouvertes » qui laissent place à l’ombre, au manque et au fragment.

Réparer le récit muséal

Au-delà de l’hommage, l’exposition propose un regard critique sur la muséographie. Dans les années 1980, les collections Maignan-Larivière ont été éclatées selon une logique encyclopédique (classements par périodes et disciplines), effaçant l’harmonie d’origine pensée par Louise. Le projet de Terdjman rassemble à nouveau les objets « selon des affinités sensibles », redonnant souffle au legs dans l’espace du musée.

Louise, présence à part entière

L’artiste souhaite que Louise devienne familière, « au même titre qu’Albert Maignan » : non une héroïne figée, mais une présence active, dont la pensée de l’espace (accrochage, couleurs, vitrines) a structuré la galerie du Musée de Picardie aux côtés d’Albert Roze, alors directeur du musée.

photo portrait de l'artiste Lise Terdjman devant ses dessins
Lise Terdjman

Qui est Lise Terdjman ?

Artiste plasticienne, formée aux Beaux-Arts de Paris et aux Arts Décoratifs, Lise Terdjman mène une pratique transdisciplinaire (dessin, céramique, photographie, installation, archives) autour des récits oubliés et des figures féminines effacées. Elle expose en France et à l’international (Centre Pompidou, Louvre, Fondation Carlsberg, POUSH) et enseigne à l’ESAD de Reims.

Infos pratiques

  • Dates : 26 août 2025 → 4 janvier 2026.
  • Lieu : Musée de Picardie, Amiens

FAQ

Qui est Louise Maignan-Larivière ?
Épouse d’Albert Maignan, brodeuse et dessinatrice, elle a joué un rôle majeur dans la mise en place du legs Maignan et l’aménagement de la galerie du Musée de Picardie (accrochage, couleurs, vitrines).

Pourquoi ce titre, « Très chère Louise » ?
Le titre vient d’une lettre posthume que Lise Terdjman adresse à Louise, assumant la part de fiction nécessaire pour combler les silences de l’histoire.

Quel est l’objet-source de l’exposition ?
Un coffret brodé attribué à Louise, présenté en 1902 au Salon des artistes français, dont un proverbe sur les émotions a guidé la création.

Que verra-t-on concrètement ?
Un parcours en trois salles avec une trentaine de pièces : grands dessins, céramique suspendue, vidéo, pièce sonore, mur d’images — des formes « ouvertes » qui laissent place au fragment.

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Agenda - International - Peinture

Frida Kahlo à la Tate Modern (Londres) du 25 juin 2026 au 3 janvier 2027

peinture de frida Kalho autoportrait exposé au tate Moderne Londre

La Tate Modern consacre un grand événement à Frida Kahlo : Frida: The Making of an Icon. Plus de 130 œuvres et des archives éclairent la construction d’un mythe — de l’artiste moderne à l’icône mondiale — en dialogue avec 80+ artistes de plusieurs générations.

Pourquoi voir cette exposition ?

  • Un parcours critique sur la “fabrique” de l’icône Frida : peintures majeures, photographies, documents, objets personnels.
  • Une mise en perspective avec des œuvres de contemporains et d’artistes inspirés par Kahlo, pour comprendre l’ampleur culturelle du phénomène.

Infos pratiques

  • Dates : 25 juin 2026 → 3 janvier 2027.
  • Lieu : Tate Modern, Bankside, Londres.
  • Organisation : Musée des Beaux-Arts de Houston, en collaboration avec la Tate Modern.
  • Partenaire principal mondial : Bank of America

FAQ

Qui est Frida Khalo ?

Frida Kahlo naît le 6 juillet 1907 à Coyoacán, près de Mexico.
À 18 ans, elle est victime d’un grave accident de bus qui la blesse à vie : colonne vertébrale, bassin et jambes fracturés. Alitée pendant des mois, elle commence à peindre depuis son lit, en utilisant un miroir fixé au-dessus d’elle pour se représenter.
Ce drame devient le début de sa carrière artistique.

Quelles sont les dates de l’exposition ?
Du 25 juin 2026 au 3 janvier 2027.

Où a lieu l’exposition ?
À la Tate Modern, Bankside, Londres (R.-U.).

Quel est le contenu principal ?
Plus de 130 œuvres (dont des peintures majeures), ainsi que des documents, photographies et souvenirs issus des archives de Frida Kahlo, en dialogue avec 80+ artistes de plusieurs générations.

Qui organise et qui soutient l’exposition ?
Organisée par le Museum of Fine Arts, Houston (MFAH) en collaboration avec la Tate Modern. Bank of America est Lead Global Supporter ; soutien de John J. Studzinski CBE et de Tate Members.

L’exposition fait-elle partie d’une tournée ?
Oui : première étape au MFAH (Houston) du 18 janvier au 17 mai 2026, puis Londres.

Comment réserver ses billets ?
Réservation directement via le site de la Tate Modern (la réservation est recommandée pour les expositions).

Les membres ont-ils des avantages ?
Oui, les Tate Members bénéficient de l’entrée gratuite aux expositions (accès illimité).

Y a-t-il un tarif jeune ?
Les 16–25 ans peuvent rejoindre Tate Collective et obtenir des billets à 5 £ pour de nombreuses expositions.

Quelle station de métro est la plus proche ?
Southwark (Jubilee line) et Blackfriars sont les stations les plus proches.

Combien de temps prévoir pour la visite ?
Prévoyez 60–90 minutes pour une première découverte ; 2 heures si vous souhaitez explorer les sections d’archives et les œuvres associées (conseil pratique).

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Actualités - Peinture

Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton à Paris : la rétrospective de l’année

Gerhard Richter, Gudrun (1987) — abstraction rouge et gris au racloir, textures stratifiées.
Fondation Louis Vuitton, Paris Gerhard Richter 2025

Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026, la Fondation Louis Vuitton consacre une rétrospective monumentale à Gerhard Richter : 270 œuvres, 1962–2024 (peintures, œuvres sur verre/acier, dessins, aquarelles, photographies peintes).

Gerhard Richter, Lesende (Femme lisant), 1994 — profil flou lisant un livret, lumière chaude.
Gerhard Richter, Lesende, 1994 © Gerhard Richter 2025

Un peintre contre la certitude

Figure majeure des XXᵉ–XXIᵉ siècles, Gerhard Richter n’a cessé de déplacer les frontières de la peinture. De ses tableaux d’après photographies au flou si caractéristique jusqu’aux abstractions au racloir (squeegee), il fait de l’image un terrain d’essais où mémoire, distance et hasard s’entrecroisent.

Gerhard Richter, Onkel Rudi (1965) — portrait flou en gris d’un homme en manteau militaire.
Gerhard Richter, Onkel Rudi [Oncle Rudi], 1965 (CR 85) Huile sur toile, 87 x 50 cm Collection Lidice Memorial, République Tchèque © Gerhard Richter 2025 

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Un parcours clair en 6 temps

  1. 1962–1970 – D’après photo : portraits familiaux (Onkel Rudi, Tante Marianne), Bombers, premiers Nuanciers et sculptures en verre.
  2. 1971–1975 – Mettre en crise la représentation : 48 Portraits (Venise 1972), Peintures grises, Vermalung (coulures).
  3. 1976–1986 – Explorer l’abstraction : agrandissements d’aquarelles, série Strich, portraits (dont Betty), paysages et natures mortes.
  4. 1987–1995 – La décennie sombre : cycle 18. Oktober 1977 (RAF), abstractions denses, Sabine mit Kind.
  5. 1996–2009 – Le hasard comme méthode : Silikat, 4900 Colors, et les Cage Paintings (hommage à John Cage).
  6. 2009–2017 – Dernières peintures & seuils : œuvres sur verre, Strip générées numériquement, puis Birkenau (2014). Dernières toiles abstraites achevées en 2017, avant un retour au dessin.
Gerhard Richter, Selbstportrait [Autoportrait], 1996 (CR 836-1)
Huile sur lin, 51 x 46 cm
Selbstportrait [Autoportrait], 1996 (CR 836-1) Huile sur lin, 51 x 46 cm © Gerhard Richter 2025

Œuvres clés à ne pas manquer

  • 48 Portraits (1971–72) : encyclopédie visuelle du savoir occidental revisitée.
  • 18. Oktober 1977 (1988) : histoire récente et distance critique.
  • 4900 Colors : la couleur distribuée selon des règles combinatoires.
  • Cage Paintings : gravité et lyrisme du squeegee.
  • Birkenau (2014) : l’abstraction comme voile éthique face à l’irreprésentable.
Gerhard Richter, Möhre [Carotte], 1984 (CR 558-2)
Huile sur toile, 200 x 160 cm
Fondation Louis Vuitton, Paris
Gerhard Richter, Möhre [Carotte], 1984 Huile sur toile, 200 x 160 cm Fondation Louis Vuitton, Paris © Gerhard Richter 2025 

Pourquoi cette rétrospective est majeure

  • Ampleur inédite en France : 270 œuvres sur plus de 60 ans de création.
  • Pluralité des supports : huile, verre, acier, dessin, aquarelle, photo peinte.
  • Une lecture continue : ruptures et continuités d’un même fil — la peinture comme question, non comme réponse.

Infos pratiques

  • Dates : 17 octobre 2025 → 2 mars 2026
  • Lieu : Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris
  • Commissariat : Dieter Schwarz & Nicholas Serota

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FAQ

Qui est Gerhard Richter ?
Peintre allemand né en 1932, figure majeure de l’art contemporain, installé à Cologne.

Que couvre l’exposition ?
Un panorama 1962–2024 : peintures, œuvres sur verre/acier, dessins, aquarelles, photographies peintes.

Pourquoi est-ce immanquable ?
C’est l’une des rétrospectives les plus complètes de Richter à Paris, déployée dans tout le bâtiment.

Richter peint-il encore ?
Il a arrêté la peinture en 2017 et se consacre depuis au dessin (avec des ensembles sur papier visibles dans le parcours).

Quelles séries emblématiques voit-on ?
48 Portraits, Peintures grises, 4900 Colors, Cage, Birkenau, ainsi que des œuvres sur verre et Strip.

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Théâtre Picasso à la Tate Modern (2025–2026) : l’exposition événement qui révèle l’artiste en performeur

Détail coloré d’une œuvre de Pablo Picasso projetée à la Tate Modern, représentant des personnages stylisés en costumes, dans un style libre et expressif — exposition Théâtre Picasso, Londres 2025

La Tate Modern célèbre le centenaire du tableau Les Trois Danseuses de Pablo Picasso avec une exposition d’envergure inédite : Théâtre Picasso. Accessible à Londres dès le 15 septembre 2025, cette exposition événement met en lumière un aspect méconnu mais essentiel de l’artiste espagnol : la performance, le théâtre, le jeu de rôles. Un rendez-vous immanquable pour les passionnés d’art moderne et contemporain.

Salle immersive de l’exposition Théâtre Picasso à la Tate Modern, avec projections vidéo et Les Trois Danseuses (1925) de Picasso.
©Tate

Une exposition immersive autour des Trois Danseuses (1925)

Chef-d’œuvre de la période surréaliste de Picasso, Les Trois Danseuses (1925) est le point de départ de cette mise en scène curatoriale inédite. En tout, plus de 50 œuvres (peintures, dessins, sculptures, collages, textiles) retracent la manière dont Picasso a conçu la peinture comme un acte dramatique.

Tableau Les Trois Danseuses de Pablo Picasso, 1925 — huile sur toile exposée à la Tate Modern.
The Three Dancers (1925) Tate. © Succession Picasso DACS, London 2025

Commissariat signé Wu Tsang et Enrique Fuenteblanca

Le projet est porté par Wu Tsang, artiste contemporaine, et Enrique Fuenteblanca, écrivain et commissaire. Leur intention : restituer la dimension performative de Picasso, à travers une scénographie rythmée, ponctuée de performances de danse, de flamenco, et de théâtre corporel.

La Femme en pleurs (1937) de Pablo Picasso, exposée à la Tate Modern lors de l’exposition Théâtre Picasso à l’automne 2025.
Weeping Woman (1937) Tate. © Succession Picasso DACS, London 2025

Picasso, peintre mais aussi acteur de sa propre légende

L’exposition montre combien Picasso s’est façonné une identité d’artiste-monde, entre génie créatif et figure marginale. Des œuvres emblématiques comme La Femme en pleurs (1937), Femme nue dans un fauteuil rouge (1932) ou encore la tapisserie du Minotaure (1935) prêtée par le Musée Picasso d’Antibes, illustrent cette posture complexe.

Tapisserie Minotaure (1935) – laine et soie, prêtée par le Musée Picasso Antibes pour l’exposition Théâtre Picasso à Londres.
Minotaur (1935), Musee Picasso Antibes. Photo © François Fernandez © Succession Picasso, DACS, London 2025

Les marges au cœur de la création picassienne

On retrouve dans l’exposition une galerie de figures marginales : danseuses, toreros, artistes de cirque, acrobates. Picasso les sublime autant qu’il les théâtralise. Des toiles comme Jeune fille en chemise (1905), Cheval avec un jeune homme en bleu (1906) ou encore Scène de corrida (1960) dialoguent avec Acrobate (1930), prêtée par le Musée Picasso-Paris.

Performances en direct : un musée vivant

Le Théâtre Picasso n’est pas qu’une exposition : c’est aussi un programme vivant de performances contemporaines, imaginées par des chorégraphes et artistes invités. Ces interventions rythmeront toute la durée de l’exposition, transformant les salles de la Tate Modern en véritables scènes de création.

Informations pratiques

Vue d'ensemble de l'exposition Théâtre Picasso à la Tate Modern : trois portraits féminins de Pablo Picasso contemplés par une visiteuse.
©Tate

Pourquoi cette exposition est incontournable

  • Elle offre une relecture contemporaine de Picasso, au-delà de ses périodes classiques.
  • Elle questionne la mise en scène de l’artiste comme figure publique.
  • Elle mêle arts plastiques et arts vivants, dans une dynamique inédite.
  • Elle marque les 100 ans de Les Trois Danseuses et les 25 ans de la Tate Modern.
Femme face au tableau La Femme en pleurs (1937) de Pablo Picasso, exposé à la Tate Modern lors de l’exposition Théâtre Picasso, automne 2025.
©Tate

FAQ – Théâtre Picasso à la Tate Modern

🎨 Quelle est l’œuvre centrale de l’exposition ?

Le tableau Les Trois Danseuses (1925), chef-d’œuvre du surréalisme, est le point d’ancrage de l’exposition Théâtre Picasso.

🕺 Y aura-t-il des performances en direct ?

Oui. Des artistes contemporains, chorégraphes et danseurs sont invités à activer l’exposition à travers des performances régulières.

📍 Où a lieu l’exposition ?

À la Tate Modern, à Londres.

💡 Pourquoi visiter cette exposition ?

Pour découvrir Picasso sous un angle inédit, celui de l’artiste-performeur, et explorer les liens entre peinture, théâtre et identité.

📅 Jusqu’à quand peut-on la visiter ?

L’exposition commence le 15 septembre 2025 et se prolongera jusqu’au 12 avril 2026.

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Picasso et Klee à Madrid : 50 chefs-d’œuvre en dialogue au musée Thyssen-Bornemisza

Portrait cubiste d'une femme assise en buste, vêtue d'un pull jaune à motifs graphiques, signé Picasso 1939 — huile sur toile, collection Heinz Berggruen Silhouette épurée d’un visage féminin sur fond ocre, traits noirs minimalistes et lèvres rouges — œuvre poétique et abstraite signée Paul Klee 1932

À voir absolument cet automne à Madrid : le musée Thyssen-Bornemisza présente, du 28 octobre 2025 au 1er février 2026, une exposition exceptionnelle réunissant 50 œuvres majeures de Picasso et Klee, issues de la prestigieuse collection Heinz Berggruen (Berlin).
Un dialogue inédit entre deux figures majeures de l’art moderne, à découvrir dans un parcours immersif au cœur de l’histoire de l’art du XXe siècle.

Portrait cubiste d'une femme assise en buste, vêtue d'un pull jaune à motifs graphiques, signé Picasso 1939 — huile sur toile, collection Heinz Berggruen

Un face-à-face inédit entre deux maîtres de l’art moderne

L’exposition « Picasso et Klee dans la collection Heinz Berggruen » réunit à Madrid une cinquantaine de chefs-d’œuvre de Pablo Picasso et Paul Klee, issus de la prestigieuse collection du marchand et mécène Heinz Berggruen. Une occasion rare de découvrir, hors de Berlin, des pièces majeures du Musée Berggruen, actuellement fermé pour rénovation.

Entre abstraction poétique et modernité radicale, les œuvres sélectionnées forment un dialogue sensible entre deux visions du monde : celle, charnelle et politique, de Picasso ; celle, intime et symbolique, de Klee.

igure féminine stylisée au visage rose, chapeau jaune et rouge, grands yeux noirs, dans un décor aux tonalités chaudes — aquarelle de Paul Klee 1924

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Pourquoi faut-il voir cette exposition ?

  • Une collection d’exception : construite avec passion par Heinz Berggruen, la collection réunit des œuvres iconiques du XXe siècle.
  • Un accrochage pensé comme un dialogue : loin d’un simple face-à-face, le parcours joue sur les échos plastiques, formels et émotionnels entre les deux artistes.
  • Un rendez-vous culturel européen : après le Japon et la Chine, cette étape madrilène marque une rare escale en Europe.
  • Un hommage au collectionneur : la vie et la vision de Berggruen résonnent dans chaque salle. Son regard de galeriste devient ici un véritable fil narratif.

Un dialogue entre deux modernités

Klee et Picasso partagent une même quête de liberté artistique. Mais là où Picasso déconstruit la forme pour interroger la violence du monde, Klee distille des signes et symboles venus d’un espace intérieur. Ensemble, leurs œuvres dessinent les contours d’un XXe siècle traversé par les révolutions artistiques, politiques et spirituelles.

Nature morte cubiste en intérieur avec vue sur la mer Méditerranée depuis une fenêtre ouverte, scène stylisée et palette pastel — œuvre de Picasso réalisée à Saint-Raphaël en 1919

À ne pas manquer :

  • Les papiers collés et gravures de Picasso
  • Les tableaux oniriques et architecturés de Klee
  • L’installation muséale immersive signée par les commissaires Paloma Alarcó et Gabriel Montua

📌 Informations pratiques

  • 📍 Lieu : Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid
  • 🗓️ Dates : 28 octobre 2025 – 1er février 2026
  • 💻 Site officiel : museothyssen.org
  • 🎟️ Billetterie en ligne : Accès prioritaire conseillé
  • 🗓️Agenda Art Mag
Peinture abstraite de Paul Klee composée de milliers de petites formes carrées, formant des ondulations géométriques aux tons ocre, beige et bruns — œuvre intitulée Costa clásica, 1929

❓FAQ — À propos de l’exposition Picasso / Klee (Thyssen-Bornemisza)

🔸 Qui était Heinz Berggruen ?

Heinz Berggruen (1914–2007) était un célèbre marchand d’art et collectionneur allemand. Il a fondé une galerie à Paris en 1950, avant de constituer une exceptionnelle collection d’art moderne, acquise par l’État allemand en 2000. Le musée Berggruen de Berlin conserve aujourd’hui la majeure partie de sa collection.

🔸 Pourquoi Picasso et Klee ensemble ?

Ce sont les deux artistes favoris de Berggruen. L’exposition met en scène un dialogue plastique et intellectuel entre leurs univers, révélant des échos inattendus entre figuration déstructurée et abstraction poétique.

🔸 Où se trouve habituellement cette collection ?

Les œuvres exposées proviennent du Musée Berggruen à Berlin, actuellement en travaux. Cette exposition s’inscrit dans une tournée internationale exceptionnelle.

🔸 Faut-il réserver à l’avance ?

Oui, la réservation en ligne est fortement conseillée, en particulier pendant les périodes de vacances ou de forte affluence touristique à Madrid.

🔸 Peut-on visiter l’exposition en français ?

Le musée propose des audioguides multilingues, dont le français, et des visites guidées sont disponibles sur réservation.

🔸 L’exposition est-elle adaptée aux enfants ?

Oui, des parcours ludiques et des activités pédagogiques sont proposées pour les familles, en lien avec les œuvres de Klee et Picasso.

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