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Le musée de Picardie : une collection de collections ?

Ségolène Decayeux

“Nos collections et archives diverses matérialisent la vertigineuse accumulation d’expériences, de rêves, de pensées, de créations que forment nos vies.” D’images et d’eau fraîche, Mona Chollet.

Le collectionnisme est un phénomène qui acquiert une nouvelle dimension au XIXe s. En effet, la Révolution française de 1789 a été particulièrement déterminante. Les exils et les confiscations successives ont renouvelé la notion même de propriété du patrimoine en participant à sa redistribution. De plus, le XIXe s. est le siècle de la montée en puissance de la bourgeoisie et le collectionnisme est une pratique qui lui permet, sans aucun doute, de s’approprier les codes de la haute société. La collection, et par extension le collectionneur, devient un médiateur précieux entre le passé et le présent. Ainsi, les collectionneurs, professionnels ou amateurs, jouent un rôle éminent non seulement dans la constitution de la notion de patrimoine collectif mais aussi dans la constitution d’un corpus de savoirs, voire dans l’élaboration d’un goût national. Comme le rappelle Chantal Georgel, les musées créés avant 1914 sont,en réalité, souvent issus d’une collection privée, donnée par un individu ou une société. Dans d’autres termes, les musées constitués au XIXe s. sont des collections de collections. Le musée de Picardie ne déroge pas à la règle.

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Les stalles de la Cathédrale : un trésor parmi les trésors

Dans son ouvrage La Bible d’Amiens, John Ruskin décrivait les stalles de la cathédrale d’Amiens en ces termes : “Sous la main du sculpteur, le bois semble s’être modelé comme de l’argile, s’être plié comme de la soie, avoir poussé comme des branches vivantes, avoir jailli comme de la flamme.”

Datées du début du XVIe s., les stalles en chêne blond placées dans le chœur de la cathédrale d’Amiens sont un joyau méconnu de cet édifice renommé. A l’origine, leur accès était réservé aux chanoines afin de leur permettre d’assurer le service continu de la prière tout en étant installés.

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Les étoffes imprimées : une pincée de technique et un soupçon d’art

“Il a fallu l’effort combiné de la science et de l’art pour forcer un tissu rebelle, ingrat, le coton, à subir chaque jour tant de transformation brillante.”, Jules Michelet sur les étoffes imprimées dans son ouvrage Le Peuple (1846).

Au XVIIe s., alors que les échanges commerciaux avec les colonies européennes s’intensifient, les Français découvrent de nouvelles étoffes imprimées importées d’Inde : les indiennes. Elles connaissent un véritable succès qui s’explique en partie par leur charge symbolique : elles incarnent les rêves d’exotisme de l’époque. Néanmoins, ces indiennes ne tardent pas à être perçues comme une concurrence pour la production française.

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Un chef d’oeuvre au musée de Picardie : le radeau de la méduse

Peint par Théodore Géricault en 1817, Le Radeau de la Méduse, exposé au musée du Louvre, est voué à disparaître… C’est finalement grâce à cette mauvaise nouvelle que le Musée de Picardie bénéficie d’une copie grandeur nature de la peinture ! Mais pourquoi ce tableau est-il considéré comme un véritable chef-d’œuvre ?