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Artistes à la une - Femmes artistes - Peinture

Flo Muliardo, « Les Enfants Rois » : quand l’art redonne une dignité à l’enfance

Portrait en noir et blanc de l’artiste contemporaine Flo Muliardo, regard tourné vers la lumière. Photographie illustrant son engagement auprès des enfants et la série Les Enfants Rois, présentée dans ART MAG.
Gilles Piel

Des portraits d’enfants puissants, pas décoratifs

Couronnes, couleurs franches, traits noirs : dans sa série « Les Enfants Rois », l’artiste Flo Muliardo place l’enfant au centre. Ses tableaux ne cherchent pas la mignonnerie mais la dignité. Regards directs, cadrage serré, fonds colorés : tout est fait pour créer une rencontre.

👉 Dans ART MAG, elle raconte pourquoi elle a choisi ce format frontal et comment le dessin est resté sous la peinture.

Flo Muliardo entourée d’enfants au Népal lors d’une rencontre avec l’association Les Enfants de Manasté. Photographie illustrant son engagement humanitaire et artistique pour la série Les Enfants Rois, présentée dans ART MAG
Flo Muliardo entouré des enfants de l’orphelinat Namasté au Népal

Un voyage au Népal qui nourrit l’œuvre

En novembre, Flo Muliardo repart au Népal auprès de l’association Les Enfants de Namasté, qu’elle soutient depuis plusieurs années. Ce séjour d’un mois va lui permettre de peindre « au réel », au contact des enfants.

👉 Dans le magazine, elle explique le lien entre ce terrain de vie et sa série picturale.

L’artiste Flo Muliardo pose à côté de l’une de ses toiles de la série Les Enfants Rois, représentant un jeune enfant aux grands yeux bleus, entouré de couleurs vives et contrastées — rouge, jaune, rose et bleu — surmonté d’une couronne dorée et des mots LOVE et QUEEN. La scène illustre l’univers expressif et coloré de l’artiste, célébrant la dignité et la force de l’enfance. Art Mag
Flo Muliardo – 2025 © Gilles Piel

Couronne, tatou, couleurs : un langage

On retrouve souvent la couronne (clin d’œil à Basquiat), des tatouages et une palette vive (rose, orange, bleu). Ce ne sont pas des effets graphiques : ce sont des signes identitaires.

👉 Leur origine, leur sens intime et leur lien avec son histoire personnelle sont détaillés dans l’article complet d’ART MAG.

Une histoire plus intime affleure

Derrière ces portraits d’enfants affirmés, il y a aussi une part beaucoup plus personnelle, que l’artiste évoque avec pudeur. Elle ne l’expose pas sur les réseaux — nous non plus.
C’est ce qui donne à la série sa justesse : peindre l’enfance en pensant à la protéger.

👉 Cette dimension sensible est développée uniquement dans la version publiée dans ART MAG.

Pourquoi on en parle dans ART MAG

Parce que cette série arrive au moment même de son départ au Népal, parce qu’elle lie création et engagement, et parce qu’elle interroge la manière dont on représente les enfants aujourd’hui.
C’est une série claire, nécessaire et contemporaine.

📩 Retrouve l’article complet, l’entretien et les visuels dans le numéro 29 d’ART MAG.

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Femmes artistes - Peinture

Odette Pauvert (1903–1966) : une modernité classique au temps de l’Art déco

Portrait photographique d’Odette Pauvert, artiste peintre française, posant en manteau clair et chapeau à motifs géométriques devant un mur de pierre, années 1920.

Première femme peintre Grand Prix de Rome (1925), Odette Pauvert forge une modernité sobre et frontale, nourrie du Quattrocento et pensée pour le grand décor. De la Villa Médicis aux scènes intimes de l’après-guerre, son parcours éclaire une autre histoire de l’entre-deux-guerres.

Repères biographiques

Formée aux Beaux-Arts de Paris, Pauvert séjourne à la Villa Médicis (1926-1929) où s’affinent contours nets, couleurs mates et portrait-paysage. De retour à Paris, elle vise la peinture murale (église du Saint-Esprit, décor scolaire, Sèvres, Exposition 1937). En 1934, la Casa de Velázquez libère son dessin (fusain, sanguine). Après 1945, contraintes matérielles et vie familiale orientent vers des formats resserrés sans renier l’ambition initiale.

Style & œuvres clés

  • Promotion 1926 (1927) — signature de la période romaine.
  • Invocation à Notre-Dame-des-Flots (1925) — classicisme habité.
  • Habib Benglia (1931), Paris 1932 (Yvonne Pesme)frontalité souveraine.
  • Le Torero (1934) — stylisation et tension des lignes.
  • Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Élysées (1946) — tournant domestique.

Héritage

Longtemps éclipsée par les avant-gardes, Pauvert illustre une modernité alternative : clarté, échelle, discipline du regard. Les relectures récentes la replacent parmi les créatrices majeures du XXe siècle, entre Art déco et tradition renaissante.

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FAQ

Qui est Odette Pauvert ?
Odette Pauvert est une peintre française de l’Art déco, première femme peintre lauréate du Grand Prix de Rome en 1925. Son œuvre propose une modernité sobre et frontale, nourrie du Quattrocento et pensée pour le grand décor.

Pourquoi est-elle importante dans l’histoire de l’Art déco ?
Parce qu’elle incarne une modernité classique alternative aux avant-gardes : clarté des formes, contours nets, couleurs mates, sens de l’échelle murale et discipline du regard.

Où s’est-elle formée ?
Aux Beaux-Arts de Paris, puis à la Villa Médicis (1926–1929), où s’affinent sa frontalité et son rapport portrait-paysage. Un passage à la Casa de Velázquez (1934) libère son dessin (fusain, sanguine).

Qu’appelle-t-on “modernité classique” chez Pauvert ?
Une recherche d’équilibre et de lisibilité héritée de la Renaissance italienne (Quattrocento), appliquée à des sujets contemporains : portraits, scènes, et peintures murales.

Quelles sont ses œuvres clés à connaître ?

  • Promotion 1926 (1927) — période romaine.
  • Invocation à Notre-Dame-des-Flots (1925) — classicisme habité.
  • Habib Benglia (1931), Paris 1932 (Yvonne Pesme)frontalité souveraine.
  • Le Torero (1934) — stylisation et tension des lignes.
  • Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Élysées (1946) — tournant domestique d’après-guerre.

Qu’entend-on par “portrait-paysage” dans son travail ?
Un cadre frontal où le modèle s’inscrit dans un espace architecturé (décor, ville, mer), créant un dialogue entre figure et environnement.

A-t-elle réalisé des œuvres monumentales ?
Oui. Elle vise le grand décor : église du Saint-Esprit, décors scolaires, collaborations avec Sèvres, participation à l’Exposition internationale de 1937.

Comment évolue son style après 1945 ?
Les contraintes matérielles et familiales la conduisent à des formats plus resserrés sans renier l’ambition de clarté, de frontalité et d’échelle.

En quoi se distingue-t-elle des avant-gardes ?
Elle privilégie la mesure, la structure et la lisibilité à la rupture formelle radicale : une modernité alternative dans l’entre-deux-guerres.

Où voir l’exposition Odette Pauvert à Roubaix ?
À La Piscine – Musée d’Art et d’Industrie, Roubaix, du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026 (dates utiles pour préparer la visite et le référencement local).

Quelles techniques privilégie-t-elle ?
Le dessin (fusain, sanguine), la peinture aux aplats mats, une ligne claire et un modelé contrôlé au service de la frontalité et de l’échelle.

Pourquoi la redécouvrir aujourd’hui ?
Les relectures récentes replacent Pauvert parmi les créatrices majeures du XXe siècle, à la croisée de l’Art déco et de la tradition renaissante.

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Actualités - Femmes artistes - Peinture

Odette Pauvert à La Piscine (Roubaix) — Exposition Art déco

Portrait collectif peint par Odette Pauvert, montrant plusieurs personnages de face et de profil, dont une jeune femme coiffée d’un bonnet coloré et un homme vêtu d’un foulard jaune.

Exposition Odette Pauvert à La Piscine (Roubaix) : la première femme peintre Grand Prix de Rome signe une modernité classique nourrie de l’Italie et du grand décor Art déco. Un parcours riche — Rome, Paris, Bretagne, Espagne — qui recontextualise l’entre-deux-guerres. Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026.

Autoportrait d’Odette Pauvert portant un foulard rouge noué autour de la tête, regard frontal, style figuratif et expressif.
Autoportrait au foulard rouge 1926 Pastel sur papier gris 41 x 33 cm
Collection particulière Photo : Alain Leprince

Pourquoi cette exposition est incontournable ?

  • Première femme peintre Grand Prix de Rome (1925) : un jalon majeur de l’histoire de l’art français.
  • Un regard neuf sur l’Art déco : la peinture de Pauvert conjugue frontalité, matité et portrait-paysage nourris par le Quattrocento.
  • Un parcours riche : Rome (Villa Médicis), Paris et l’ambition du grand décor, Bretagne, Espagne (Casa de Velázquez), puis l’intimité de l’après-guerre.
Portrait photographique d’Odette Pauvert, artiste peintre française, posant en manteau clair et chapeau à motifs géométriques devant un mur de pierre, années 1920.

Qui est Odette Pauvert ?

Née en 1903, Odette Pauvert suit une formation aux Beaux-Arts de Paris et remporte en 1925 le Grand Prix de Rome, devenant la première femme peintre à obtenir cette distinction. De 1926 à 1929, pensionnaire à la Villa Médicis, elle élabore un style personnel : contours nets, couleurs mates, clarté décorative et formule “portrait-paysage”.


À son retour à Paris, elle affiche une ambition de fresquiste (église du Saint-Esprit, décor scolaire à Paris, garderie de Sèvres, Exposition de 1937), même si les commandes resteront rares dans un contexte très concurrentiel.

A lire aussi : Odette Pauvert, (1903-1966): une modernité classique au temps de l’Art Deco

Portrait du comédien Habib Benglia par Odette Pauvert, tenant un masque africain devant son visage, entouré de masques traditionnels sculptés.
Habib Benglia 1931 Huile sur toile 55,3 x 43,2 cm Collection particulière
Photo : Alain Leprince

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Le parcours de l’exposition (repères)

1) Rome, l’“enivrement” (1926-1929) — La révélation italienne : frontalité, matité, références aux fresques de la Renaissance et aux maîtres du XVe siècle.
2) Paris & grand décor (1930-1937) — L’idéal mural s’affirme : chantiers et projets publics, la peinture pensée à l’échelle de l’architecture.
3) Bretagne — Paysages, figures et légendes, une veine ancrée dans les traditions régionalistes.
4) Espagne (1934) — Séjour à la Casa de Velázquez : grands dessins fusain + sanguine, énergie des paysages castillans et andalous.
5) L’après-guerre & l’intime — Mariage (1937), enfants, contraintes matérielles : formats plus modestes et scènes de vie familiale.

Portrait en pied d’un torero espagnol par Odette Pauvert, vêtu d’un costume de lumière vert et or, tenant son épée et coiffé d’une montera noire.
Le Torero 1934 Huile sur toile 138 x 65 cm Collection particulière
Photo : Alain Leprince

Infos pratiques & contexte

  • Dates : 11/10/2025 → 11/01/2026. Vernissage : vendredi 10/10/2025 à partir de 18h (ouvert à tous).
  • Adresse : La Piscine, 23 rue de l’Espérance, 59100 Roubaix.
  • L’exposition s’inscrit dans le centenaire de l’Art déco et la politique de visibilité des artistes femmes portée par le musée.
Tableau d’Odette Pauvert représentant trois enfants blonds en habits bleus avec leurs jouets, dans un jardin animé près du Rond-Point des Champs-Élysées.
Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Elysées 1946
Huile sur bois 80,6 x 41,5 cm Collection particulière Photo : Alain Leprince

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FAQ

Qui était Odette Pauvert ?
Peintre française (1903-1966), première femme peintre Grand Prix de Rome (1925), pensionnaire à la Villa Médicis (1926-1929), elle a développé une modernité classique nourrie du Quattrocento, entre portraits, paysages et projets muraux.

Quelles sont les dates de l’exposition à Roubaix ?
Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026 à La Piscine – Roubaix.

Quelles œuvres phares peut-on voir ?
Promotion 1926 (1927), Invocation à Notre-Dame-des-Flots (1925), Habib Benglia (1931), Paris 1932 (Yvonne Pesme), Le Torero (1934), Odile, Yves et Rémy au Rond-Point des Champs-Élysées (1946).

Pourquoi l’exposition est-elle liée à l’Art déco ?
Elle accompagne le centenaire de l’Art déco et montre comment Pauvert propose, au temps de l’Art déco, une modernité alternative fondée sur la tradition et l’ambition décorative.

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Artistes à la une - Femmes artistes - International - Sculpture

Barbara Wildenboer : Quand l’art tisse un lien entre science, intuition et mystère

Barbara Wildenboer en résidence à la Fondation Montresso*, Marrakech (2025), travaillant sur ses collages et livres altérés pour l’exposition Waiting for Barbarians. Magazine Art Mag
Mourad Boulhana

Artiste sud-africaine à l’œuvre singulière, Barbara Wildenboer explore les interconnexions entre science, philosophie, histoire et psychologie. À l’aide de procédés analogiques et numériques, elle compose des constructions photographiques, des collages animés et des installations où l’objet scientifique dialogue avec le rituel et le mythe. Un art de la correspondance qui cherche le sens caché dans le visible — et au-delà.

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© Mourad Boulhana

Une pratique au seuil du rationnel et de l’inexplicable

Wildenboer travaille les zones liminales : là où la réalité empirique côtoie l’inexplicable. Télescopes, appareils “occultes”, livres anciens, figures de fertilité, cartes et atlas deviennent des opérateurs de pensée. En associant indices du savoir et signes de superstition, l’artiste recompose une cartographie du doute : que voyons-nous vraiment lorsque nous regardons le monde à travers les outils que nous avons créés ?

© Mourad Boulhana

Les “livres altérés” : laboratoire de formes et d’idées

Ses livres altérés condensent cette méthode. Découpés, tissés, repliés, ils ouvrent des volumes fractals, suggèrent des réseaux neuronaux ou des constellations. Ces objets-poèmes prolongent ses séries photographiques et ses installations, tressant géométrie fractale, psychanalyse et archéologie. Chaque page devient une micro-cosmologie où texte et image se réécrivent.

Livres anciens transformés en sculpture fractale — pratique des livres altérés par l’artiste sud-africaine Barbara Wildenboer art mag
© Mourad Boulhana

Procédés hybrides, matérialité précise

L’artiste associe gestes analogiques (scalpel, couture, reliure, bois, porcelaine) et protocoles numériques (numérisation, animation, montage multi-couches). Le résultat : des œuvres hautement matérielles mais conceptuellement connectées, capables de circuler entre salle d’exposition, éditions, vidéo et installation in situ.

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