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Patrimoine - Region

Patrimoine en mouvement : l’exposition qui réinvente le patrimoine comme moteur écologique et culturel

Texte alternatif proposé : « Panneau d’exposition rouge au centre d’un musée, portant le texte “Patrimoine en mouvement – Construire un avenir durable”, avec des motifs architecturaux dessinés en lignes claires. Deux visiteurs flous passent sur la gauche, et des éléments sculpturaux et architecturaux sont visibles à l’arrière-plan.

Peut-on construire l’avenir sans effacer le passé ?
Avec Patrimoine en mouvement. Construire un avenir durable, la Cité de l’architecture et du patrimoine et la Fondation du patrimoine livrent une exposition essentielle, à la fois manifeste écologique et plaidoyer culturel. Présentée en itinérance dans les Hauts-de-France, notamment à la Maison de l’Architecture des Hauts-de-France, elle propose une lecture résolument contemporaine du patrimoine : non plus vestige figé, mais ressource active, sociale et durable.

Un patrimoine vivant face aux défis climatiques

À l’heure où la construction neuve est responsable d’une part majeure des émissions de carbone, l’exposition pose une question centrale : et si le patrimoine était l’un des matériaux les plus durables qui soient ?
Bâtiments existants, savoir-faire anciens, matériaux locaux : loin d’entraver l’innovation, ils deviennent ici les fondations d’une architecture responsable.

Le propos est clair, assumé, presque politique : réhabiliter plutôt que démolir, transformer plutôt que standardiser. Le patrimoine apparaît comme un antidote à l’uniformisation des territoires et à l’amnésie architecturale contemporaine.

Vue intérieure d’une salle d’exposition lumineuse, avec plusieurs structures en bois en forme d’arceaux présentant des panneaux explicatifs inclinés. Les panneaux comportent des textes et des photographies sur le patrimoine architectural des Hauts-de-France. L’espace est épuré, avec murs blancs, sol gris et éclairage zénithal.
Vue de l’exposition à Maison de l’architecture des Hauts-de-France – Pauline Creusat

Une scénographie sobre, durable et intelligemment pédagogique

La force de Patrimoine en mouvement tient aussi à sa scénographie itinérante, conçue comme un dispositif léger, modulaire et réutilisable. Les structures en bois, autoportantes, s’intègrent avec discrétion dans chaque lieu d’accueil, sans jamais concurrencer les œuvres ou les contenus.

Dessins d’architectes, carnets originaux, maquettes d’étaiement, matériaux de construction, films documentaires et dispositifs interactifs composent un parcours fluide, accessible sans être simpliste. Le choix de la bande dessinée et du jeu multimédia permet d’élargir le public sans appauvrir le propos — un équilibre rare dans les expositions patrimoniales.

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Les métiers du patrimoine enfin mis en lumière

L’un des apports majeurs de l’exposition réside dans la valorisation des métiers du patrimoine, encore trop souvent invisibles.
Architectes du patrimoine, artisans d’art, ingénieurs, historiens, restaurateurs : tous sont présentés comme les acteurs d’un écosystème complexe, fondé sur la transmission, l’expertise et le dialogue interdisciplinaire.

L’architecte du patrimoine y est décrit comme un véritable « médecin du bâti ancien », capable de diagnostiquer, réparer et projeter. Une figure centrale, à rebours de l’image de l’architecte-star, ici remplacée par celle du médiateur entre passé et avenir.

Les Hauts-de-France, territoire laboratoire du patrimoine durable

La dernière partie du parcours ancre le discours dans le réel. Neuf chantiers emblématiques des Hauts-de-France illustrent concrètement ce patrimoine en mouvement : sites industriels reconvertis, édifices religieux restaurés, architectures militaires transformées, habitats ouvriers réinventés.

Ces projets démontrent que le patrimoine peut être :

  • un outil de cohésion sociale,
  • un levier de revitalisation territoriale,
  • un laboratoire d’innovations écologiques,
    sans jamais renoncer à son identité historique.

Une exposition engagée, parfois consensuelle, mais nécessaire

On pourra reprocher à l’exposition un ton volontairement fédérateur, laissant peu de place aux conflits, aux échecs ou aux débats idéologiques qui traversent aujourd’hui les politiques patrimoniales. Mais ce choix éditorial sert un objectif clair : convaincre, sensibiliser, transmettre.

Et le pari est réussi.

Pourquoi voir Patrimoine en mouvement ?

Parce que cette exposition ne parle pas seulement d’architecture ou d’histoire.
Elle parle de notre rapport au temps, à l’usage, à la responsabilité collective.
Elle rappelle que le patrimoine n’est pas un luxe du passé, mais un outil stratégique pour penser l’avenir.

INFOS PRATIQUES

A lire aussi : Les cathédrales sous l’oeil du scanner

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Actualités - Artistes à la une - Femmes artistes - Peinture

Mezz Zapharelli : révéler l’icône, redéfinir le portrait, repenser l’image

photo portrait mezz zapharelli artiste peintre

De la fabrique des images à l’atelier : une œuvre qui ralentit le monde

Dans un paysage saturé d’images rapides, l’œuvre de Mezz Zapharelli impose une singularité rare : une peinture qui ne cherche pas à séduire, mais à tenir. Issue des métiers de l’image appliquée — costume, décor, défilé — l’artiste a très tôt appris la vitesse à laquelle se fabriquent les figures. À rebours de cet élan productiviste, elle construit depuis les années 80 une véritable éthique de la lenteur, où le portrait devient un lieu d’ajustement, de durée, presque de réparation.

Peinture contemporaine de Mezz Zapharelli montrant un portrait stylisé fragmenté en quatre panneaux, avec un fond géométrique rouge, bleu et blanc et le mot “WARHOL” répété en arrière-plan
Portrait stylisé en quatre volets par Mezz Zapharelli, sur fond géométrique rythmé du motif “WARHOL »

De l’industrie visuelle à l’atelier : un parcours qui fabrique un regard

Le chemin vers la peinture commence loin des pigments et des toiles. En Australie, Mezz Zapharelli découvre la production d’images à grande vitesse : costumes pour la télévision, décors de cinéma, créations pour groupes de musique. Ces cinq années intenses sont marquées par l’urgence, le rythme imposé, la nécessité d’effets immédiats.

Suit New York, cœur battant de la culture pop. Un appel du bureau d’Andy Warhol l’invite à célébrer l’anniversaire de l’artiste au Studio 54 : immersion directe dans une machine à icônes où la série est reine, où chaque visage devient potentiel motif de reproduction.

À Londres, Central Saint Martins resserre les exigences. Le geste doit être responsable. La forme doit tenir. Au terme d’une décennie d’exposition au flux, une décision radicale s’impose : investir la peinture.

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Portrait d'Alfred Hitchcock stylisé en couleurs vives représentant un homme au visage rond, avec un oiseau noir en vol au-dessus de lui, sur un fond géométrique rouge, bleu et blanc, peinture contemporaine de Mezz Zapharelli.
Portrait stylisé d’Alfred Hitchcock par Mezz Zapharelli, aux couleurs vives et formes géométriques

Années 80 : le portrait comme rupture, comme passage

Avec sa première série de portraits, l’artiste quitte le vêtement — surface sociale, immédiatement lisible — pour le visage, surface d’être. Les formats sont stricts, frontaux. Le temps s’allonge. La main ralentit. Les effets faciles disparaissent au profit d’une présence qui affleure lentement.

Ce changement n’est pas esthétique, il est éthique. Peindre devient une manière de désapprendre la vitesse pour laisser advenir une figure qui respire.

L’icône éprouvée : Marilyn, Hitchcock, Chanel

Lorsque Mezz Zapharelli aborde des figures hypermédiatisées, elle refuse le pastiche comme l’hommage. L’icône n’est pas décor ; elle est résistance. La peinture expose alors les coutures du mythe : ses zones de silence, la lumière qui insiste, la tension entre apparition et effacement.

Chaque tableau est un dispositif de freinage. Après l’accélération du monde visuel — défilés, séries, images publicitaires — Mezz Zapharelli offre à ces figures la possibilité de retrouver une densité, une gravité.

Peinture contemporaine de Mezz Zapharelli représentant une figure stylisée utilisant un compas, sur un fond bleu structuré de lignes géométriques et contrastes noir-bleu
Art contemporain de Mezz Zapharelli : le compas et la figure humaine

Le compas : un outil, une politique de l’axe

Motif récurrent, le compas n’a rien d’un élément décoratif. Il matérialise l’ambition de l’atelier : réajuster la figure, lui rendre son aplomb face aux distorsions du monde médiatique.

Le tableau cesse d’être vitrine ; il devient instrument de mesure, espace d’orientation. Ici, le style importe moins que l’axe. Ce qui compte, c’est la tenue de la figure, la justesse.

Une cohérence née de la friction

Le parcours de Mezz Zapharelli ne relève pas du roman biographique, mais d’une cohérence plastique forgée entre deux univers opposés :

  • l’usine de l’image : costumes, plateaux, défilés, répétitions, cadences, reproductibilité
  • la peinture : risque, lenteur, décision irréversible, responsabilité du geste

La première lui a donné la découpe, la vitesse ; la seconde lui offre le droit à la durée. C’est cette bascule, ce passage d’un régime d’images à un autre, qui constitue la force de son œuvre.

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Autre article : Mezz Zapharelli illumine Paris avec Les 16 Anges

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Actualités - Agenda - Céramique - Foire d'art - International

Ceramic Brussels 2026 : la grande foire internationale de céramique contemporaine revient à Bruxelles en janvier

ceramic art fair brussels 2026

Une édition 2026 qui s’annonce déjà incontournable

Du 21 au 25 janvier 2026, ceramic brussels investit de nouveau les vastes halls de Tour & Taxis pour une édition plus ambitieuse que jamais. Foire internationale dédiée exclusivement à la céramique contemporaine, l’événement s’est hissé, en deux éditions seulement, au rang des rendez-vous européens majeurs pour les galeries, artistes, commissaires, collectionneurs et amateurs d’arts de la matière.

Avec plus de 70 exposants internationaux, près de 200 artistes représentés et une programmation curatoriale riche, ceramic brussels 2026 s’impose comme un panorama essentiel des nouvelles écritures céramiques.

Exposition de céramique contemporaine à ceramic brussels ; visiteurs observant des sculptures et installations en argile sur socles, œuvres murales en céramique dans un espace d’art à Tour & Taxis.
Ceramic Brussels 2025 – Geoffoy Fritsh

Un focus international : l’Espagne à l’honneur

Cette année, la foire propose un Focus España organisé en partenariat avec EUROPALIA ESPAÑA 2025–26. Un ensemble de galeries, d’artistes et de projets curatoriaux espagnols viendront illustrer le dynamisme de la création céramique ibérique, entre tradition réinventée et nouvelles expérimentations.

Ce partenariat renforce la dimension résolument internationale de la foire et capte l’attention d’un public élargi de professionnels européens.

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Œuvre monumentale en terre cuite émaillée d’Elmar Trenkwalder (1998), sculpture architecturale baroque composée de neuf éléments, 260 × 90 × 90 cm, présentée à ceramic brussels 2026 où l’artiste est invité d’honneur ; pièce bleu profond aux formes organiques et symétriques exposée dans un espace muséal lumineux."
Elmar Trenkwalder, œuvre en terre cuite émaillée (1998), ensemble de neuf éléments, 260 × 90 × 90 cm. Présenté dans le cadre de ceramic brussels 2026, dont l’artiste est l’invité d’honneur

Elmar Trenkwalder, invité d’honneur 2026

Après le succès de l’édition précédente, ceramic brussels confirme son positionnement muséal en confiant son programme special guest à l’artiste autrichien Elmar Trenkwalder, figure majeure de la sculpture céramique monumentale.

Son univers baroque, sensuel et architectural, exposé dans les plus grandes institutions européennes, offrira un contrepoint spectaculaire au parcours des galeries.

A lire : Elmar Trenkwalder : l’architecte baroque de la céramique contemporaine

Un programme articulé autour de la création émergente

La foire ne se contente pas de mettre en avant des signatures établies. Elle valorise également l’avant-garde céramique à travers :

  • 20 solo shows, permettant de prendre la mesure du travail d’artistes repérés pour leur singularité.
  • Le ceramic brussels Art Prize 2026, récompensant 10 artistes émergents, présentés dans une exposition dédiée.
  • Un espace éditorial et institutionnel pour documenter la recherche, les archives, les techniques et les nouvelles scènes.

Cette dynamique offre une lecture complète du médium céramique : sculpture, installation, design critique, pratiques hybrides, œuvres conceptuelles, architectures de terre.

Pourquoi ceramic brussels devient un rendez-vous stratégique

1. Un médium en pleine expansion

La céramique contemporaine connaît un regain institutionnel mondial. Musées, biennales, fondations et galeries développent des programmes spéciaux autour du médium. ceramic brussels reflète et accélère ce mouvement.

2. Le point de rencontre des professionnels

Galeristes, collectionneurs, curateurs et institutions y trouvent un terrain fertile pour repérer les nouveaux talents et développer des projets.

3. Une expérience de visite scénographiée

Tour & Taxis permet une lecture fluide des stands, offrant une visibilité optimale aux œuvres, du petit format aux pièces monumentales.

Vue d’ensemble de ceramic brussels avec stands d’art contemporain, sculptures céramiques colorées, public en visite dans les halls industriels lumineux de Tour & Taxis.
Ceramic Brussels 2025 – Geoffoy Fritsh

Informations pratiques – édition janvier 2026

  • Dates : 21–25 janvier 2026
  • Lieu : Tour & Taxis, Bruxelles
  • Entrées :
    • Billet 1 jour : 20 €
    • Pass 4 jours : 38 €
    • Tarifs réduits : étudiants, demandeurs d’emploi, PMR
  • Accès : métro Ribeaucourt (lignes 2, 6, 51), navette gratuite depuis Bruxelles-Nord, parkings vélos et voitures.

Un événement majeur du calendrier culturel européen

Grâce à son positionnement clair, sa programmation internationale, son invité d’honneur prestigieux et son soutien affirmé à la création émergente, ceramic brussels 2026 s’impose comme un événement incontournable pour comprendre ce que la céramique dit aujourd’hui de l’art contemporain.

Un rendez-vous essentiel pour tout professionnel ou amateur éclairé souhaitant anticiper les tendances 2026 dans le champ de la sculpture et des arts de la matière.

A lire aussi :

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FAQ – ceramic brussels 2026

Qu’est-ce que ceramic brussels ?

ceramic brussels est une foire internationale dédiée à la céramique contemporaine, réunissant galeries, artistes, institutions et collectionneurs. L’événement se tient chaque année à Tour & Taxis, à Bruxelles, et présente les tendances majeures du médium céramique en Europe.

Quand aura lieu ceramic brussels 2026 ?

L’édition 2026 se déroulera du 21 au 25 janvier 2026, avec un programme professionnel, des solo shows, un invité d’honneur et l’exposition des artistes finalistes du ceramic brussels Art Prize.

Où se déroule la foire ceramic brussels ?

La foire a lieu dans les sheds de Tour & Taxis, un site culturel emblématique de Bruxelles. Le lieu est facilement accessible en métro, en navette depuis Bruxelles-Nord ou en voiture.

Quel est le thème ou focus de ceramic brussels 2026 ?

L’artiste autrichien Elmar Trenkwalder, figure internationale de la sculpture céramique monumentale, est l’invité d’honneur de l’édition 2026.

Les professionnels bénéficient-ils d’un accès dédié ?

Oui. Une preview professionnelle est généralement organisée en ouverture de la foire, permettant aux collectionneurs, curateurs et galeristes de rencontrer les artistes et découvrir les œuvres avant le grand public.

Comment se rendre facilement à Tour & Taxis ?

Le site est accessible par :
Métro : Ribeaucourt (lignes 2, 6, 51)
Navette gratuite depuis Bruxelles-Nord
Parkings voiture et stationnements vélo disponibles sur place.

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Actualités - Photographie

Marie Quéau, FURY : quand l’image affronte les limites du réel

Photographie de Marie Quéau issue de l’exposition FURY au BAL : gros plan en noir et blanc sur des mains gantées marquées par l’effort, illustrant les états-limites du corps et la violence contrôlée documentée par la photographe.

Exposition au BAL, Paris — 28 novembre 2025 → 8 février 2026

Comment photographier l’instant où le corps vacille, chute, brûle, se brise ou se transcende ? Avec FURY, sa nouvelle exposition au BAL, la photographe Marie Quéau, lauréate du Prix LE BAL/ADAGP de la Jeune Création 2025, plonge au cœur des états-limites du corps humain. Une exploration brute, troublante, où la réalité se confond avec les machineries du faux, et où les corps deviennent le théâtre d’une intensité presque mythologique.

Une plongée dans les zones extrêmes du corps et de la conscience

Dans FURY, Marie Quéau déploie un corpus impressionnant d’images réalisées auprès de cascadeurs, apnéistes, acteurs en motion capture ou encore de participants de fury rooms.
Ces environnements, parfois spectaculaires, parfois cliniques, dévoilent ce que le dossier de salle décrit comme une « encyclopédie des états-limites du corps et de la conscience » .

Torse contracté d’un cascadeur en combinaison de protection, capturé par Marie Quéau dans la série FURY, illustrant l’effort physique intense et la performance contrôlée lors des entraînements de cascades. publié par Art Mag
Marie Quéau, Sans titre #103, Campus Univers Cascades, 2024, extrait de la série
Fury, Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris © Marie Quéau / ADAGP, Paris,
2025

Le visiteur est confronté à :

  • des corps défenestrés à répétition dans les écoles de cascadeurs, filmés en pleine chute ou au sol ;
  • des visages transfigurés par la transe dans les studios de motion capture, bardés de capteurs ;
  • des apnéistes aux portes de la dérive, flottant entre ascension lumineuse et chute abyssale ;
  • des explosions de rage théâtralisée dans des fury rooms où casser, briser, détruire devient expérience cathartique.

Chaque scène documente la manière dont l’humain « tente de maîtriser ce qui, par définition, le dépasse » .

Un langage visuel tendu, inquiétant, presque supraréel

FURY frappe d’emblée par l’intensité de ses images.
Marie Quéau compose un univers :

  • saturé de noir et blanc,
  • parfois strié de couleurs artificielles,
  • où les cadrages serrés renforcent la tension dramatique.

Les photographies sont des fragments, des éclats : un torse en contraction, des mains brûlées, un visage maculé de suie.
Elles semblent appartenir à une science-fiction trop réelle, une dystopie qui n’aurait pas besoin de futur pour exister.

Ce choix visuel ouvre un espace trouble, « menaçant, opaque » où le geste devient récit, où la douleur devient langage.

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Main gantée fortement usée photographiée en gros plan par Marie Quéau au Campus Univers Cascades, image de la série FURY sur les états-limites du corps et l’entraînement des cascadeurs. publié par Art Mag
Marie Quéau, Sans titre #122, Campus Univers Cascades, 2024, extrait de la série
Fury, Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris © Marie Quéau / ADAGP, Paris,
2025

Entre documentaire et fiction : une poétique de la limite

Le travail de Marie Quéau repose sur une tension féconde :
documenter la probabilité, photographier « la possibilité qu’une chose a d’être vraie » .

Ses images oscillent entre :

  • preuve documentaire
    (décors, dispositifs, protocoles visibles)

et

  • construction fictionnelle
    (atmosphères irréelles, intensité théâtralisée, distorsions visuelles).

Cette hybridation rend FURY particulièrement singulier dans le paysage contemporain.
Elle s’inscrit pleinement dans la démarche du BAL : penser l’image comme outil pour interroger le réel.

Une réflexion sur le risque, le vertige et la mort comme horizon

Le texte critique de Guillaume Blanc-Marianne, publié dans le livre qui accompagne l’exposition, éclaire le propos : la photographe explore les « intensités de la vie » – peur, danger, douleur, transe – qui renvoient inévitablement à l’idée de mort.
Apprendre à tomber, à brûler, à se noyer, à suffoquer : toutes ces expériences dessinent une cartographie poétique et physique de notre vulnérabilité.

Dans cette lutte permanente contre soi et contre le monde, le corps devient frontière, outil, preuve.

Pourquoi FURY est une exposition majeure de la saison

  • Un sujet rare : la représentation contemporaine des états-limites.
  • Une approche visuelle singulière, puissante et maîtrisée.
  • Une articulation exemplaire entre enjeux politiques, corporels et esthétiques.
  • Une exposition qui prolonge la vocation du BAL : questionner les images du réel.

Pour celles et ceux qui s’intéressent à l’image, au corps, à la fiction documentaire, FURY est un rendez-vous essentiel.

Informations pratiques

FURY – Marie Quéau
Le BAL, Paris 18e
28 novembre 2025 → 8 février 2026
Horaires : Mercredi 12h–20h ; Jeudi–Dimanche 12h–19h.
Fermé lundi et mardi.
Tarifs : 8 € / 6 €

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A lire :

FAQ

Qui est Marie Quéau ?

Marie Quéau est une photographe française née en 1985 et diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Son travail explore la frontière entre documentaire et fiction, en s’intéressant aux zones de trouble, aux états-limites du corps et aux dispositifs de simulation. Elle est représentée par la galerie Les Filles du Calvaire.

De quoi parle la série FURY de Marie Quéau ?

La série FURY documente des environnements où le corps est soumis à des situations extrêmes : écoles de cascadeurs, sessions de motion capture, apnée statique, fury rooms. Marie Quéau y explore la manière dont l’humain tente de maîtriser le danger, la douleur et la confrontation à l’inconnu.

Où voir l’exposition FURY à Paris ?

L’exposition FURY de Marie Quéau est présentée au BAL, 6 impasse de la Défense, Paris 18e. Le lieu est facilement accessible depuis la station Place de Clichy (métros 2 et 13).

Quelles sont les dates de l’exposition FURY au BAL ?

L’exposition est visible du 28 novembre 2025 au 8 février 2026. Elle constitue l’un des événements phares de la scène photographique parisienne cet hiver.

Pourquoi Marie Quéau a-t-elle remporté le Prix LE BAL / ADAGP ?

Marie Quéau a été récompensée pour sa capacité à renouveler le langage documentaire et à interroger les dispositifs du réel. FURY articule esthétique, fiction spéculative et enjeux sociétaux autour du corps, du risque et de la simulation.

Quel est le style photographique de Marie Quéau ?

Son style repose sur des cadrages serrés, un noir et blanc dramatique, parfois des couleurs artificielles, et une esthétique qui oscille entre précision documentaire et atmosphère de science-fiction. Ses images révèlent la tension physique et psychique des corps.

Que raconte FURY sur les cascadeurs et leur entraînement ?

FURY montre les cascadeurs dans des situations extrêmes – chutes, brûlures contrôlées, impacts répétés – en exposant les mécanismes d’apprentissage du risque.

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Dimanche sans fin : Maurizio Cattelan bouleverse le Centre Pompidou-Metz avec une exposition événement

Zeno Zotti

Du 8 mai 2025 au 1er février 2027, le Centre Pompidou-Metz célèbre ses 15 ans avec l’une de ses expositions les plus ambitieuses : Dimanche sans fin. Près de 400 œuvres du Centre Pompidou dialoguent avec 40 créations iconiques de Maurizio Cattelan. Un parcours total, immersif et dérangeant, qui transforme le musée en un labyrinthe sensoriel et politique.

Une exposition majeure qui redéfinit la place de Cattelan dans l’art contemporain

Avec Dimanche sans fin, Maurizio Cattelan devient non seulement l’un des artistes exposés, mais aussi co-commissaire aux côtés de Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz . Il pose un regard incisif sur les collections du Centre Pompidou, révélant, par associations inédites, les zones de tension qui traversent l’histoire de l’art moderne et contemporain.

Dès l’entrée, le visiteur se retrouve face à L.O.V.E., son anti-monument provocateur : un majeur levé monumental, symbole de défi et d’anti-autorité. Une déclaration d’intentions. Une promesse : ici, rien ne sera confortable.

Sculpture monumentale Felix de Maurizio Cattelan représentant un squelette de chat géant exposé dans un espace muséal moderne, installation d’art contemporain au Centre Pompidou-Metz, éclairage dramatique mettant en valeur l’ossature imposante de l’œuvre. Art mag
Maurizio Cattelan, *Felix*, 2001 Huile sur résine de polyvinyle, fibre de verre et acier, 792 x 182 x 610 cm Courtesy Maurizio Cattelan’s Archive Photo : © Nathan Keay
Copyright : Courtesy Maurizio Cattelan’s Archive / Photo : © Nathan Keay

Un parcours en forme d’abécédaire : une immersion totale dans les mythologies contemporaines

Le parcours adopte la forme d’un abécédaire, clin d’œil à Gilles Deleuze, qui permet de revisiter les grandes thématiques de la modernité à travers des œuvres historiques et des installations de Cattelan.

Parmi les moments forts :

  • D – Le début de la guerre restera secret
    Autour de la monumentale Round Table de Chen Zhen et du spectaculaire Sunday de Cattelan, l’exposition dévoile les fractures politiques du monde contemporain : diplomatie inaccessible, violence sous le vernis doré, mémoire des conflits européens .
  • H – Haine, amitié, séduction, amour, mariage
    Un ensemble consacré au jeu d’échecs, avec un prêt exceptionnel : la table de jeu de Marcel Duchamp, présentée pour la première fois au public. Cattelan y répond par Good Versus Evil, plateau où s’affrontent des figurines en porcelaine aux accents de satire politique.
  • N – Nous les animaux
    Le célèbre Felix — squelette géant de chat — dialogue avec Julie Curtiss, Gloria Friedmann ou Francis Bacon dans une réflexion puissante sur l’animalité, la vulnérabilité et la métamorphose du corps.

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Une scénographie immersive qui transforme le musée

Conçue par Berger&Berger, la scénographie transforme la Grande Nef en un espace circulaire, inspiré de l’architecture hexagonale du musée. Le serpent Uroboros, symbole de cycle infini, structure le parcours et renforce le thème du dimanche comme temps suspendu, cyclique, impossible à clore .

Des expositions dans l’exposition — entrées de cinéma, galerie miniature (Wrong Gallery) — brouillent les frontières entre les mondes réel, muséal et fictionnel.

Le retour événement du Mur de l’atelier d’André Breton

Pour la première fois, le Mur de l’atelier d’André Breton quitte son écrin parisien pour être présenté à Metz. Composé de 255 objets, masques, fossiles, sculptures et souvenirs personnels, il incarne l’esprit du surréalisme et le hasard objectif cher à Breton.

Sa présence dans Dimanche sans fin agit comme une clé de lecture : celle d’un musée envisagé comme un espace libre, intuitif, traversé par des récits qui se croisent et s’entrechoquent.

Une exposition événement qui marque les 15 ans du Centre Pompidou-Metz

Performances, concerts, cinéma, ateliers, rencontres : le musée propose quatre jours de fête ininterrompue du 8 au 11 mai 2025. Parmi les incontournables :

  • performances LaBOLA de La Ribot
  • réactivation de RSVP performance piece de Senga Nengudi
  • Pink & Silver Anniversary Ball orchestré par Vinii Revlon
  • mini-battle urbains, DJ sets, projections en plein air
  • cycle de conférences autour des œuvres de l’exposition

L’ensemble confirme l’orientation du Centre Pompidou-Metz : un musée vivant, ouvert aux pratiques transdisciplinaires, où la création contemporaine rencontre le public dans toutes ses formes.

Un dimanche qui ne finit jamais : pourquoi cette exposition est incontournable

Dimanche sans fin ne se contente pas de juxtaposer des œuvres. Elle révèle ce que nos rituels, nos repos, nos croyances et nos révoltes disent de nous.

La force de l’exposition réside dans :

  • son ambition muséale : 400 œuvres, 40 pièces de Cattelan, une occupation totale du bâtiment
  • sa puissance visuelle : installation monumentale, scénographie immersive
  • son dialogue transhistorique : de Derain à Bacon, de Duchamp à Vieira da Silva
  • sa profondeur politique : pouvoir, violence, cycles du temps, fragilité du corps
  • sa dimension rare : la présence du Mur de Breton, la mise en abyme de la Wrong Gallery, un commissariat confié à un artiste majeur.

C’est une exposition qui bouleverse, égare, amuse et inquiète.
C’est un musée qui se réinvente pour ses 15 ans.

Un événement culturel majeur de 2025–2027.

A lire aussi :

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Centre Pompidou-Metz 2026 : les expositions incontournables qui vont marquer l’année

vue du centre pompidoe Metz
Jacqueline Trichard

La saison 2026 du Centre Pompidou-Metz s’annonce comme l’une des plus ambitieuses de ces dernières années. Quatre grandes expositions — Louise Nevelson, François Morellet, Séraphine de Senlis et Shigeru Ban — composent un parcours incontournable pour tous les amateurs d’art moderne, d’art contemporain et d’architecture visionnaire .

Figure assise devant une sculpture murale monumentale en bois, composée de modules géométriques et d’éléments verticaux, photographiée dans un style en noir et blanc, illustrant l’univers sculptural immersif et architectural associé à l’exposition “Mrs. N’s Palace” et à l’esthétique de la sculpture environnementale du XXe siècle.
Portrait de Louise Nevelson, vers 1969 devant *Night-Focus-Dawn* Copyright : © Estate of Louise Nevelson. Licensed by Artist Rights Society (ARS), NY/ADAGP, Paris / Photo : © Courtesy Jeanne Bucher Jaeger, Paris- Lisbonne/ Droits réservés

Louise Nevelson : la révélation sculpturale de 2026

Du 24 janvier au 31 août, la rétrospective Mrs. N’s Palace offre une immersion spectaculaire dans les assemblages monumentaux de Nevelson. Ses architectures d’ombre, ses sculptures noires iconiques et son sens du mystère en font l’un des événements majeurs de l’année.

A lire :

François Morellet : le centenaire à ne pas manquer

Avec 100 pour cent, le Centre Pompidou-Metz dévoile la plus vaste rétrospective jamais consacrée à François Morellet. Néons, géométrie, humour et dérèglement optique composent un parcours lumineux qui séduira autant les initiés que les curieux.

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Séraphine de Senlis : l’exposition qui va faire parler

À l’automne, une grande monographie redécouvre l’univers mystique et végétal de Séraphine de Senlis. Ses compositions florales vibrantes, proches d’un imaginaire cosmique, résonnent pleinement avec les préoccupations écologiques et spirituelles d’aujourd’hui.

Shigeru Ban : l’événement architecture de la fin d’année

Le 5 décembre 2026, le musée ouvre une exposition exceptionnelle signée par Shigeru Ban, architecte du bâtiment. Maquettes, matériaux innovants et engagements humanitaires font de cette rétrospective un moment clé pour les passionnés d’architecture et de design durable.

Une saison qui positionne Metz comme destination culturelle majeure

Entre expositions immersives, projets participatifs (Marina Abramović, Elizabeth Peyton) et la présence continue de Dimanche sans fin de Maurizio Cattelan, le Centre Pompidou-Metz confirme en 2026 son statut de lieu culturel incontournable.

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FAQ – Centre Pompidou-Metz 2026

Quelles sont les expositions à voir au Centre Pompidou-Metz en 2026 ?

La saison 2026 réunit quatre grandes expositions : Louise Nevelson, François Morellet, Séraphine de Senlis et Shigeru Ban. À cela s’ajoutent l’exposition en évolution permanente Dimanche sans fin de Maurizio Cattelan et plusieurs projets participatifs

Quand ouvre l’exposition Louise Nevelson au Centre Pompidou-Metz ?

L’exposition Mrs. N’s Palace de Louise Nevelson se tient du 24 janvier au 31 août 2026. C’est la première grande rétrospective française dédiée à l’artiste depuis 50 ans.

Que présente l’exposition François Morellet en 2026 ?

100 pour cent, la plus vaste rétrospective jamais consacrée à François Morellet, réunit 100 œuvres retraçant plus de soixante-dix ans de création. L’exposition ouvre le 3 avril 2026 et célèbre le centenaire de l’artiste.

Une exposition est-elle consacrée à Séraphine de Senlis en 2026 ?

Oui. Une grande monographie dédiée à Séraphine de Senlis est présentée du 31 octobre 2026 au 12 avril 2027. Elle met en lumière ses compositions végétales et mystiques, aujourd’hui réinterprétées à travers les enjeux de l’écoféminisme.

Quelle est l’exposition Shigeru Ban au Centre Pompidou-Metz ?

À partir du 5 décembre 2026, Shigeru Ban, architecte du bâtiment, signe une exposition immersive retraçant sa démarche durable, humaniste et innovante. Une occasion rare d’explorer ses maquettes, prototypes et matériaux alternatifs.

L’exposition “Dimanche sans fin” de Maurizio Cattelan est-elle toujours visible ?

Oui. Dimanche sans fin est visible jusqu’au 1er février 2027. Cette exposition en constante évolution intègre régulièrement de nouvelles œuvres de la collection du Centre Pompidou et des artistes invités.

Le Centre Pompidou-Metz propose-t-il des visites guidées ?

Oui. Le musée propose régulièrement des visites commentées, conférences, rencontres d’artistes et ateliers.

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Art Genève 2026 : ce qu’il ne faut surtout pas rater cette année

Art Genève 2026 à Palexpo : visiteurs dans les allées du salon d’art contemporain, stands de galeries internationales, peintures, sculptures et installations modernes.

Du 29 janvier au 1er février 2026, Art Genève revient à Palexpo pour une 14e édition très attendue. Après avoir réuni en 2025 plus de 80 galeries internationales d’art moderne et contemporain, le salon suisse confirme son statut de rendez-vous incontournable pour les collectionneurs, les curateurs et les passionnés d’art.

Art Genève 2026 : un salon qui cultive l’excellence et l’intimité

Depuis treize éditions, Art Genève a su trouver un équilibre rare : s’imposer dans le calendrier international des grandes foires tout en conservant son atmosphère intimiste, élégante et accessible. Un lieu où la qualité prime sur la quantité, où les œuvres respirent et où l’on peut réellement prendre le temps de regarder.

En 2025, la foire a rassemblé 80 galeries de premier plan, venues défendre une diversité réjouissante de mediums : peinture, photographie, dessin, sculpture, vidéo, installations… Une pluralité qui s’accompagne d’un principe fondateur cher à Art Genève :

Tisser des ponts. Cultiver une authenticité. Nourrir un dialogue vivant entre galeries, institutions et publics.

Installation du Prix Mobilière 2025 à Art Genève : visiteurs devant les écrans rouges annonçant les artistes nommés, dans un espace d’exposition contemporain à Palexpo.

Retour sur les grandes lignes de 2025 : un socle solide pour l’édition 2026

Un ancrage suisse renforcé

Le Prix Mobilière, qui distingue un jeune talent suisse, a été attribué à Alfatih, confirmant le rôle d’Art Genève comme soutien essentiel à la scène helvétique.

Une présence institutionnelle impressionnante

Musées, fondations, centres d’art et collectionneurs privés — suisses comme internationaux — ont enrichi le parcours d’expositions de projets conçus spécialement pour le salon.
Une manière d’affirmer une fois de plus : Art Genève n’est pas qu’une foire, c’est un véritable espace curatoriel.

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Des sections innovantes

  • Section Sur-Mesure (introduite en 2024) : œuvres monumentales qui défient les formats traditionnels des stands ;
  • Volet Musique : installations et performances sonores, certaines déployées hors les murs, immergeant les visiteurs dans des expériences sensorielles ;
  • Quartier des éditeur·rices d’art : beaux livres, catalogues, publications, rencontres avec les professionnels du livre d’art ;
  • Programme de conférences : décryptages des tendances et débats sur l’actualité du monde de l’art contemporain.

Autant de dispositifs qui renforcent l’identité singulière du salon : un lieu où le marché, la création et la médiation coexistent harmonieusement.

Art Genève exposition 2025 : visiteurs observant de grandes œuvres photographiques rouges dans un stand d’art contemporain, au cœur du salon à Palexpo Genève.

Art Genève & Art Monte-Carlo : un duo complémentaire

Art Genève s’inscrit dans un écosystème élargi avec Art Monte-Carlo, son événement jumeau sur la Côte d’Azur.
Ensemble, les deux salons dessinent un axe culturel Genève–Monaco, mêlant exigence curatoriale, marché international et atmosphères contrastées — l’intimité lémanique d’un côté, l’ouverture méditerranéenne de l’autre.

14e édition : que nous réserve Art Genève 2026 ?

Si la sélection 2026 sera dévoilée progressivement, plusieurs points se confirment déjà :

  • une présence accrue de galeries internationales,
  • le retour des institutions suisses et européennes,
  • de nouveaux projets curatoriaux Sur-Mesure,
  • la poursuite du volet Musique,
  • une programmation éditoriale (conférences, éditeurs) enrichie.

L’ambition est claire : consolider la place du salon comme événement majeur du début d’année, tout en préservant son ADN chaleureux, précis et feutré.

📍 Informations pratiques

  • Dates : 29 janvier → 1er février 2026
  • Lieu : Palexpo, Genève
  • Édition : 14e
  • Type d’art : moderne & contemporain
  • Site officiel : artgeneve.ch

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A lire aussi : Foires d’art 2026 : le calendrier complet des grands rendez-vous internationaux

FAQ Art Genève

Qu’est-ce qu’Art Genève ?

Art Genève est un salon international d’art moderne et contemporain organisé chaque année à Palexpo, réunissant galeries, institutions, fondations, artistes émergents et projets curatoriaux.

Quand aura lieu Art Genève 2026 ?

La 14ᵉ édition d’Art Genève se déroulera du 29 janvier au 1ᵉʳ février 2026 à Palexpo, Genève.

Où se déroule Art Genève ?

Le salon a lieu à Palexpo, le grand centre d’exposition situé à proximité immédiate de l’aéroport international de Genève.

Y a-t-il des prix décernés lors du salon ?

Oui. Le Prix Mobilière récompense un·e jeune artiste suisse. En 2025, c’est Alfatih qui a été distingué.

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Actualités - Artistes à la une

Rosine Le Noane : l’art de saisir la lumière

aquarelle de rosine le noane Quai Bélu Amiens

Certaines œuvres ne se racontent pas : elles se vivent. Celles de Rosine Le Noane en font partie. À travers une maîtrise rare de l’aquarelle, l’artiste parvient à transformer un éclat de lumière, un reflet ou un souffle d’air en émotion pure.

Une artiste qui laisse parler la lumière

Rosine Le Noane travaille l’aquarelle comme un langage sensible. Pas d’effets spectaculaires, pas de gestuelle démonstrative : seulement une recherche patiente de l’essentiel. Une transparence, une vibration, une nuance presque imperceptible… et soudain, le motif s’illumine.

Ce qui frappe d’abord, c’est cette manière de capturer l’instant : ni un paysage, ni une scène, mais un moment suspendu, fragile, presque intérieur.

photo portrait Rosine Le noane
Rosine le Noane

Un travail ancré dans le réel, ouvert au sensible

Rosine puise son inspiration dans les atmosphères qu’elle traverse : des paysages de Picardie aux lumières de Paris, en passant par des horizons plus lointains comme Venise.
Jamais documentaire, jamais littéral, son travail ne cherche pas à représenter : il cherche à révéler.

À l’œil nu, c’est une aquarelle.
En vérité, c’est une sensation.

Une approche qui séduit ceux qui cherchent plus qu’une image

Ce qui plaît chez Rosine Le Noane, ce n’est pas seulement la beauté de ses œuvres : c’est cette impression qu’elles respirent.

L’aquarelle, chez elle, n’est ni un exercice de style ni un simple médium.
C’est une manière de ressentir le monde.

Ses œuvres invitent à ralentir, à observer, à entrer dans un rapport intime avec la lumière.
Un rapport que nous avons choisi d’explorer dans un dossier épuré, sensible, volontairement discret — pour laisser la place à ce qui compte : l’émotion.

🌟 À découvrir dans le magazine papier ART MAG

Le prochain numéro consacre plusieurs pages à Rosine Le Noane avec :

  • une sélection d’œuvres reproduites en haute qualité,
  • un entretien sans fioritures, centré sur son approche de la lumière,
  • un regard sur son parcours et ses inspirations,
  • et surtout : cette atmosphère que seul le papier peut transmettre.

Nous avons fait le choix de ne pas tout montrer ici.
Parce que certaines images méritent d’être découvertes lentement, dans un format pensé comme un objet d’art.

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Les galeries majeures attendues à la BRAFA Art Fair 2026

Galerie Murani Mercier à la Brafa 2025

Un panorama exceptionnel entre maîtres anciens, art moderne, design et création contemporaine

Avec près de 150 galeries venues de 18 pays, la BRAFA Art Fair 2026 s’impose une nouvelle fois comme l’une des grandes plateformes européennes du marché de l’art. Diversité des époques, rigueur des sélections, prestige des œuvres : l’édition 2026 promet un parcours dense et vibrant, fidèle à l’identité de Bruxelles.

Voici les galeries qui comptent réellement cette année, celles dont la présence attire les collectionneurs, les curateurs et les professionnels du marché.

1. Les grands noms historiques

Didier claes

Stand 41 – Galerie Claes (Bruxelles)

Spécialisée en arts classiques d’Afrique, la galerie de Didier Claes demeure une référence internationale. Sa présence résonne chaque année comme un moment fort, tant pour la qualité muséale des œuvres que pour la profondeur des provenances présentées.

Georges et François De Jonckheere

Stand 36 – Galerie de Jonckheere (Suisse) Stand 36

Située à Genève, la galerie est l’un des piliers du segment des maîtres anciens. Ses expositions consacrées aux écoles flamandes et hollandaises attirent sans cesse conservateurs, grands collectionneurs et institutions internationales.

Cesare Lampronti

Stand 70 – Hartford Fine Art – Lampronti Gallery (Monaco)

Nouveau participant en 2026, le marchand monégasque promet une sélection très attendue de tableaux anciens, renforçant la présence des maîtres italiens et européens à la foire.

Galerie Colnaghi

Stand 40 – COLNAGHI (Royaume-Uni / Espagne / Belgique / États-Unis)

L’un des plus anciens marchands d’art au monde. Leur stand est traditionnellement l’un des plus visités, réunissant des pièces majeures allant de l’archéologie aux maîtres anciens.

2. Le meilleur de l’art moderne et contemporain

Brafa 2025 – Galerie La Patinoire Royale

Stand 053 – La Patinoire Royale | Valérie Bach (Bruxelles)

Institution de la scène belge, la galerie confirme sa stature internationale avec un accrochage mêlant installations, peinture, design moderne et œuvres majeures d’artistes belges et européens.

Brafa 2025 – Galerie Christophe Gaillard  © Zooo

Stand 102 – Galerie Christophe Gaillard (Paris / Bruxelles)

Connue pour ses artistes contemporains et son focus sur les scènes des années 1960–1990, la galerie propose un dialogue passionnant entre création actuelle et œuvres historiques.

Stand 116 – MARUANI MERCIER (Bruxelles)

Toujours très suivie sur la scène internationale, elle présente une sélection forte d’artistes d’après-guerre et contemporains, oscillant entre abstraction, minimalisme et pop culture.

Stand 141 – Nosbaum Reding (Luxembourg / Bruxelles)

La galerie luxembourgeoise continue son implantation bruxelloise en offrant un panorama précis de la création contemporaine, entre photographies, installations et peinture.

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3. Les galeries qui montent : nouveaux venus et lignes audacieuses

Stand 132 – Arte-Fact Fine Art (Belgique) – Nouveau 2026

Nouvel entrant spécialisé en maîtres anciens, la galerie impressionne par la qualité de ses œuvres XVIe–XVIIIe siècle déjà remarquée par plusieurs institutions.

Stand 61 – Galerie Greta Meert (Bruxelles) – Nouveau 2026

Actrice majeure de l’art d’après-guerre et contemporain, elle rejoint la foire en apportant la rigueur conceptuelle qui fait sa réputation depuis plus de trente ans.

Stand 21 – Mulier Mulier Gallery (Belgique) – Nouveau 2026

Une galerie à suivre, engagée dans l’Arte Povera, l’art conceptuel, le pop art et le minimalisme. Une sélection pointue qui enrichit la diversité esthétique de la foire.

Keith Haring (USA, Pennsylvania 1958-1990 New York)

Stand 128 – Martos Gallery (New York) – Nouveau 2026

L’une des surprises de l’année : un marchand américain venu avec des artistes contemporains internationaux, dont des pièces muséales qui attirent déjà l’attention.

Studio Maisonjaune – Piero Palange (Italie, 1931-1975)

4. Le design et les arts décoratifs : un goût renouvelé

Stand 136 – Maisonjaune Studio (France) – Nouveau 2026

Reconnue pour sa vision du design contemporain et ses pièces rares des années 1950 à aujourd’hui, elle incarne une nouvelle génération de marchands engagés.

Stand 146 – Laurent Schaubroeck (Belgique) – Nouveau 2026

Spécialiste du modernisme brésilien, il présente des pièces exceptionnelles de designers emblématiques tels que Jorge Zalszupin ou Sergio Rodrigues.

Stand 105 – MassModernDesign (Pays-Bas) – Nouveau 2026

Un stand prisé des amateurs de mobilier du milieu du XXe siècle. La rigueur du design scandinave et brésilien y dialogue avec des raretés inaccessibles ailleurs.

Jorge Zalszupin (Varsovie 1922-2020 São Paulo) Table Guanabara et chaises Senior, 1960

5. Une fondation emblématique : l’invitée d’honneur 2026

Fondation Roi Baudouin (Belgique)

Invitée d’honneur, la Fondation célèbre son 50ᵉ anniversaire. Son stand, conçu comme un véritable musée éphémère, expose des trésors du patrimoine belge : tableaux anciens, design, bijoux, œuvres modernes et pièces majeures récemment acquises.

Son programme de conférences, les KBF Art Talks, complète cette présence d’envergure.

Pourquoi ces galeries comptent en 2026 ?

Parce qu’elles incarnent ce que la BRAFA fait de mieux :

  • définir les tendances du marché,
  • révéler les artistes à suivre,
  • présenter des pièces incontournables qui circuleront demain dans les ventes internationales,
  • offrir un dialogue rare entre tradition, modernité et création contemporaine.

La BRAFA 2026 rassemble ainsi ce que Bruxelles a de plus précieux : une foire à taille humaine, mais d’une densité artistique exceptionnelle, qui parvient à réunir maîtres anciens, arts premiers, design, art moderne et création actuelle dans une harmonie que peu d’événements égalent.

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Foires d’art 2026 : le calendrier complet des grands rendez-vous internationaux

En 2026, les foires d’art confirment leur rôle central dans le marché mondial. Entre Bruxelles, Paris, Londres, Bâle, Miami ou Séoul, collectionneurs, galeristes et institutions se retrouveront autour d’événements devenus incontournables. Voici le calendrier complet des grandes foires d’art 2026, avec un focus particulier sur les nouveautés, les tendances, et les temps forts à ne pas manquer.

Janvier 2026 : une année qui démarre fort

BRAFA Art Fair – 25 janvier au 1er février 2026 – Brussels Expo

Première grande foire européenne de l’année, la BRAFA Art Fair 2026 s’annonce exceptionnelle.

Lire aussi :

La présence de près de 150 galeries internationales, la scénographie monumentale et l’invité d’honneur — la Fondation Roi Baudouin — confirment la place stratégique de Bruxelles dans le marché de l’art européen.

Ceramic Brussels – 21 au 25 janvier 2026 – Tour & Taxis

La foire réunit plus de 70 exposants et 200 artistes autour de la céramique contemporaine, avec un Focus España et l’artiste autrichien Elmar Trenkwalder comme invité d’honneur. L’événement propose des solo shows, le ceramic brussels Art Prize dédié aux artistes émergents, ainsi que de nombreuses œuvres à découvrir et à acheter.

En savoir plus : Ceramic Brussels 2026 : la grande foire internationale de céramique contemporaine revient à Bruxelles en janvier

Art Genève – 29 janvier au 1er Février 2026

Un rendez-vous devenu un pont entre art contemporain, design et joaillerie.

En savoir plus : Art Genève 2026 : ce qu’il ne faut surtout pas rater cette année

Mars 2026

TEFAF Maastricht – 14 au 19 Mars 2026

La référence mondiale pour les antiquaires, les Old Masters et les galeries de prestige.

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Mai / Juin 2026 : le cœur de saison

Biennale Arte 2026 – 9 mai au 22 novembre 2026 – Venise

Avec “In Minor Keys”, la vision posthume de Koyo Kouoh marque une édition historique. Une Biennale placée sous le signe de la douceur, du murmure et des tonalités sensibles.

A lire aussi : Biennale de Venise 2026 : “In Minor Keys”, l’édition la plus sensible et visionnaire de la décennie

Art Basel – Bâle 2025

Art Basel – 12 au 16 juin 2026 – Bâle

La foire la plus influente du monde, avec les plus grosses transactions du marché.

Enter Art Fair Copenhague 2025

Été 2026

Enter Art Fair – août 2026 – Copenhague

Le rendez-vous scandinave qui monte.

Paris+ par Art Basel 2025

Automne 2026 : Paris en capitale mondiale

Paris+ par Art Basel – octobre 2026

Une influence croissante, réunissant les plus grandes galeries internationales.

FIAC Online / Paris Internationale – octobre 2026

Les foires satellites confirment la vitalité jeune de la scène parisienne.

Novembre / Décembre 2026 : clôture en beauté

Luxembourg Art Week – novembre 2026

Une sélection pointue entre galeries établies et scène émergente.
→ Lire aussi : Luxembourg Art Week 2025

Art Basel Miami Beach – 2025

Art Basel Miami Beach – décembre 2026

La grande messe américano-mondiale.

2026 s’annonce comme une année marquée par le retour des grandes foires européennes, la montée d’une nouvelle scène engagée, et une extension grandissante du marché vers l’Asie.
Parmi elles, la BRAFA 2026 se distingue déjà comme l’un des grands événements à suivre.

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