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Actualités - Foire d'art - International

Foires d’art 2026 : le calendrier complet des grands rendez-vous internationaux

En 2026, les foires d’art confirment leur rôle central dans le marché mondial. Entre Bruxelles, Paris, Londres, Bâle, Miami ou Séoul, collectionneurs, galeristes et institutions se retrouveront autour d’événements devenus incontournables. Voici le calendrier complet des grandes foires d’art 2026, avec un focus particulier sur les nouveautés, les tendances, et les temps forts à ne pas manquer.

Janvier 2026 : une année qui démarre fort

BRAFA Art Fair – 25 janvier au 1er février 2026 – Brussels Expo

Première grande foire européenne de l’année, la BRAFA Art Fair 2026 s’annonce exceptionnelle.

Lire aussi :

La présence de près de 150 galeries internationales, la scénographie monumentale et l’invité d’honneur — la Fondation Roi Baudouin — confirment la place stratégique de Bruxelles dans le marché de l’art européen.

Ceramic Brussels – 21 au 25 janvier 2026 – Tour & Taxis

La foire réunit plus de 70 exposants et 200 artistes autour de la céramique contemporaine, avec un Focus España et l’artiste autrichien Elmar Trenkwalder comme invité d’honneur. L’événement propose des solo shows, le ceramic brussels Art Prize dédié aux artistes émergents, ainsi que de nombreuses œuvres à découvrir et à acheter.

En savoir plus : Ceramic Brussels 2026 : la grande foire internationale de céramique contemporaine revient à Bruxelles en janvier

Art Genève – 29 janvier au 1er Février 2026

Un rendez-vous devenu un pont entre art contemporain, design et joaillerie.

En savoir plus : Art Genève 2026 : ce qu’il ne faut surtout pas rater cette année

Mars 2026

TEFAF Maastricht – 14 au 19 Mars 2026

La référence mondiale pour les antiquaires, les Old Masters et les galeries de prestige.

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Mai / Juin 2026 : le cœur de saison

Biennale Arte 2026 – 9 mai au 22 novembre 2026 – Venise

Avec “In Minor Keys”, la vision posthume de Koyo Kouoh marque une édition historique. Une Biennale placée sous le signe de la douceur, du murmure et des tonalités sensibles.

A lire aussi : Biennale de Venise 2026 : “In Minor Keys”, l’édition la plus sensible et visionnaire de la décennie

Art Basel – Bâle 2025

Art Basel – 12 au 16 juin 2026 – Bâle

La foire la plus influente du monde, avec les plus grosses transactions du marché.

Enter Art Fair Copenhague 2025

Été 2026

Enter Art Fair – août 2026 – Copenhague

Le rendez-vous scandinave qui monte.

Paris+ par Art Basel 2025

Automne 2026 : Paris en capitale mondiale

Paris+ par Art Basel – octobre 2026

Une influence croissante, réunissant les plus grandes galeries internationales.

FIAC Online / Paris Internationale – octobre 2026

Les foires satellites confirment la vitalité jeune de la scène parisienne.

Novembre / Décembre 2026 : clôture en beauté

Luxembourg Art Week – novembre 2026

Une sélection pointue entre galeries établies et scène émergente.
→ Lire aussi : Luxembourg Art Week 2025

Art Basel Miami Beach – 2025

Art Basel Miami Beach – décembre 2026

La grande messe américano-mondiale.

2026 s’annonce comme une année marquée par le retour des grandes foires européennes, la montée d’une nouvelle scène engagée, et une extension grandissante du marché vers l’Asie.
Parmi elles, la BRAFA 2026 se distingue déjà comme l’un des grands événements à suivre.

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Actualités - Artistes à la une - Dessin

Joshua Sucré Zimmerman : Là où le silence raconte

photo portrait de l'artiste joshua sucre Zimmermann tenant le prix art mag

Lauréat du Prix ART MAG – Salon International de Vittel

Un peintre de la résilience silencieuse

Joshua Sucré Zimmerman appartient à ces artistes dont l’œuvre se dévoile par couches subtiles. Formé aux Beaux-Arts, il revient à l’atelier après l’épreuve de la maladie avec une idée forte : peindre la résilience sans spectaculaire, sans effet, en laissant au regard le temps d’entrer.
Ses tableaux semblent calmes, presque sereins. Mais en s’approchant, un détail infime – un pli, un objet déplacé, une micro-déformation – vient tout déplacer. C’est là que tout commence : dans ce décalage léger qui réveille l’œil.

Une œuvre où chaque détail compte

Le thème du sacrifice traverse plusieurs de ses toiles, mais avec une sobriété rare. Pas de dramatisation : une dignité contenue, une tension intérieure qui affleure sans jamais s’imposer.
Cette écriture visuelle, précise et retenue, a valu à l’artiste le Prix ART MAG au Salon International de Vittel, saluant la cohérence d’une œuvre où le spectateur devient acteur de l’image.

Un univers qui invite à ralentir

Chez Joshua Sucré Zimmerman, rien n’est décoratif. Chaque élément a une fonction, chaque geste est pesé. Regarder ses œuvres, c’est accepter un temps plus lent, un rapport au visible qui privilégie l’attention plutôt que le choc immédiat.
Une peinture qui murmure, qui suggère, qui laisse la place au silence — et à l’interprétation.

À lire en intégralité dans l’édition papier d’ART MAG
Toute la profondeur de l’univers de Joshua Sucré Zimmerman est à découvrir dans le nouveau numéro d’ART MAG.

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Actualités - Artistes à la une - Peinture

Yves-Marie Yvin : l’artiste autodidacte qui réinvente l’abstraction figurative

portrait yves marie yvin

Un univers instinctif à découvrir dans l’édition papier d’ART MAG

L’ascension d’Yves-Marie Yvin est l’une des plus singulières de la scène contemporaine française.
Artiste autodidacte, il commence à peindre à 55 ans, sans formation ni parcours académique, porté uniquement par une impulsion intérieure.
En quelques années, ses œuvres traversent Paris, Londres et New York. Elles attirent collectionneurs, galeries et amateurs d’art contemporain pour leur force chromatique et leur dimension profondément intuitive.

Dans le nouveau numéro papier d’ART MAG, son travail se dévoile avec une intensité impossible à percevoir sur écran : matières, reliefs, couches pigmentaires, détails et micro-motifs deviennent visibles en grand format.

Dolce Vita – toile acrylique sur châssis – mai 2024

Une abstraction figurative nourrie par l’inconscient

Le style d’Yves-Marie Yvin se situe à la frontière entre abstraction et figuration.
Ses toiles laissent apparaître tulipes, arbres, silhouettes, mais toujours comme des apparitions furtives, des visions en mouvement.
Cette abstraction figurative, devenue sa signature, propose une lecture ouverte où chacun projette ses émotions, ses souvenirs, sa perception du monde.

L’article publié dans l’édition papier analyse avec précision ces motifs récurrents, les superpositions chromatiques et les symboles cachés — autant d’éléments qui disparaissent en version numérique.

L’amour à l’ombre des Camélias

Autohypnose, instinct et création : un processus rare

L’approche d’Yvin intrigue autant qu’elle fascine.
Avant de peindre, l’artiste entre dans un état de lâcher-prise proche de l’autohypnose.
Les couleurs, les formes et les sujets se manifestent sans intention préalable.

« Ce ne sont pas des thèmes que je choisis. Ce sont eux qui viennent à moi. »

Ce processus, détaillé dans le numéro papier d’ART MAG, confère à son œuvre une dimension onirique et intuitive rare dans le paysage de la peinture contemporaine.

Rue deserte

Une identité picturale nourrie par les paysages bretons

Originaire d’une famille de paysans bretons, Yvin ancre son œuvre dans un imaginaire profondément lié à la nature : terre, arbres, mer, lumière changeante.
Cette mémoire sensorielle irrigue ses toiles, leur offrant une énergie tellurique singulière, bien loin des tendances lisses ou minimalistes de l’art contemporain.

Ses expositions récentes — Place des Vosges, Galerie Joseph-Durand, Art Expo New York — ont confirmé son positionnement comme artiste émergent à suivre.

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Actualités - Installation - International - Photographie

Design and Disability : quand le design devient manifeste pour l’inclusion au Victoria & Albert Kensington

Photographie de Mari Katayama exposée au V&A Museum dans Design and Disability, montrant l’artiste assise avec ses prothèses dans un décor de dentelle, symbole du corps réinventé et du design inclusif. magazine art mag
Mari Katayama

Le Victoria & Albert Museum de Londres présente du 7 juin 2025 au 15 février 2026 Design and Disability, une exposition pionnière qui place le handicap au cœur de la création contemporaine.
À travers 170 objets – mode, design, architecture, photographie, technologie – le V&A célèbre la créativité des personnes Disabled, Deaf et neurodivergentes, de 1940 à aujourd’hui.

L’exposition, conçue par la commissaire Natalie Kane, ne se contente pas de montrer : elle fait entendre, toucher et ressentir. Accessibilité, inclusion et justice du design sont au centre du parcours.

Modèle portant une création colorée et inclusive de Rebirth Garments, photographiée sur fond violet, célébrant la diversité des corps et la mode queer dans l’exposition Design and Disability au V&A Museum. publié magazine art mag
Rebirth Garments ©Colectivo Mutipolar

Visibility : exister et se réinventer

Dans la première salle, le visiteur découvre un design comme affirmation identitaire.
Les créations de Sky Cubacub (Rebirth Garments) et Maya Scarlette transforment la mode en manifeste politique ; les photographies de Marvel Harris célèbrent la renaissance et la fierté d’être soi.
Les zines tels qu’Able Zine ou Dysfluent Magazine donnent une typographie au bégaiement, une esthétique à la fragilité, et une force graphique à la voix des invisibles.

Portrait d’une femme appliquant un eyeliner adapté grâce à un tube en caoutchouc, exposé au V&A Museum pour l’exposition Design and Disability, exemple de créativité et d’ingéniosité du design inclusif. magazine Art mag
Cindy demonstrates her use of an eyeliner adapted with rubber tubing. Photo by Michael J. Maloney

Tools : détourner, inventer, hacker

Ici, le design devient un outil d’autonomie.
Le Touchstream keyboard inventé par Wayne Westerman (précurseur du tactile d’Apple), les prothèses bricolées de Cindy Garni, ou encore le Xbox Adaptive Controller de Microsoft, prouvent qu’un design pensé par et pour les personnes handicapées peut transformer l’industrie mondiale.
Mention spéciale au Jaipur Foot, prothèse indienne low cost qui a redonné la marche à des millions de personnes : un modèle d’innovation solidaire.

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Femme allongée sur la Squeeze Chair de Wendy Jacob, œuvre exposée au V&A Museum, inspirée par Temple Grandin, illustrant le design sensoriel et le confort comme acte d’inclusion dans Design and Disability. Magazine Art mag
Chaise longue Squeeze, de Wendy Jacob, inspirée par Temple Grandin – 1998 Photo by Ted Diamond

Living : créer un monde accessible

La dernière section interroge notre manière d’habiter le monde.
De l’Anti-Stairs Club militant contre l’architecture excluante à la Squeeze Chaise Longue de Wendy Jacobs – conçue avec la scientifique autiste Temple Grandin –, le design devient soin, réconfort, et résistance.
Le parcours s’achève dans une zone de décompression sensorielle, pensée pour le repos et la régulation émotionnelle : une innovation muséale rare, et un geste politique fort.

Un design pour tous, un futur à inventer

Plus qu’une exposition, Design and Disability est un manifeste pour une société inclusive.
Chaque objet raconte la créativité née du vécu, l’intelligence du quotidien, la beauté de l’adaptation.
Le V&A prouve qu’imaginer autrement, c’est déjà changer le monde.

🔗 Infos pratiques

📍 Porter Gallery, V&A South Kensington (Londres)
📅 7 juin 2025 – 15 février 2026

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Actualités - Foire d'art - International

BRAFA Art Fair 2026 : tout savoir sur l’édition qui va transformer le marché de l’art européen

Installation Valkyrie Leonie de Joana Vasconcelos à la BRAFA Art Fair : sculpture textile monumentale suspendue, aux motifs lumineux et colorés, photographiée par Olivier Pirard. Vue générale de l’œuvre emblématique de la foire d’art de Bruxelles.
Olivier Pirard

La BRAFA Art Fair 2026, qui se tient du 25 janvier au 1er février 2026 à Brussels Expo, s’annonce comme l’un des événements majeurs du marché de l’art en Europe. Avec près de 150 galeries internationales, une scénographie spectaculaire, la présence exceptionnelle de la Fondation Roi Baudouin, et une sélection d’œuvres couvrant cinq continents, l’édition 2026 s’impose déjà comme un rendez-vous incontournable pour les collectionneurs, amateurs d’art et professionnels du secteur.

Vue générale de la BRAFA Art Fair montrant l’installation monumentale Valkyrie Leonie de Joana Vasconcelos suspendue au centre de l’allée principale. Des visiteurs échangent devant des œuvres contemporaines accrochées aux murs, dans un espace lumineux et élégant où fleurs, stands et galeries se déploient. Photographie d’ambiance illustrant la scénographie et l’atmosphère de la foire d’art de Bruxelles.
BRAFA 2025 – General view with Valkyrie Leonie by Joana Vasconcelos © Olivier Pirard © Atelier Joana Vasconcelos

Pourquoi BRAFA 2026 est la foire d’art à ne pas manquer cette année ?

  • Une sélection de 150 galeries venues de 18 pays
  • Des œuvres allant du XVe siècle aux créateurs contemporains les plus pointus
  • Un parcours inédit : 5 chefs-d’œuvre, 5 continents
  • L’accueil de la King Baudouin Foundation comme invitée d’honneur
  • Une scénographie immersive inspirée du ciel et des aurores boréales
  • Des Art Talks avec conservateurs, experts et figures du marché

Avec plus de 72 000 visiteurs en 2025, BRAFA confirme sa place de foire européenne majeure — plus intime que TEFAF, plus historique que certaines foires émergentes, et toujours plus innovante.

Les œuvres essentielles à voir absolument en 2026 : un tour du monde en 5 chefs-d’œuvre

BRAFA propose un parcours exceptionnel qui traverse les continents. Voici les 5 pièces qui feront parler toute l’année.

Œuvre sur fond jaune vif représentant une figure noire stylisée projetée en l’air et entourée de silhouettes levant les bras, dans le style iconique de Keith Haring. Présentée par Martos Gallery à BRAFA 2026, l’image met en avant les traits graphiques noirs, les lignes d’énergie et la dimension pop et engagée de l’artiste.

1. Keith Haring – Untitled (1981)

Martos Gallery (USA)
Un dessin iconique, explosif, qui condense l’énergie du street art new-yorkais des années 80.

Banc rare “Mucki Bench” de Sergio Rodrigues en jacaranda et bois brésilien, pièce de design moderniste des années 1960 présentée par Laurent Schaubroeck à BRAFA 2026. Mobilier long et minimaliste composé de lattes sombres, emblématique du design brésilien du XXᵉ siècle.

2. Sergio Rodrigues – Mucki Bench (1960s)

Laurent Schaubroeck (BE)
Une pièce sculpturale du modernisme brésilien, rare, monumentale.

Tableau de Kim Tschang-Yeul composé de gouttes d’eau peintes avec un réalisme minutieux sur toile beige, présenté par Boon Gallery à BRAFA 2026. L’œuvre emblématique de l’artiste coréen évoque méditation, lumière et illusion matérielle grâce à la transparence des gouttes.

3. Kim Tschang-Yeul – Water Drops (1982)

Boon Gallery (BE)
Poésie, silence, méditation : une œuvre majeure de l’art coréen contemporain.

Deux figures reliquaires Kota du Gabon en cuivre et laiton, présentées par Dalton Somaré à BRAFA 2026. Sculptures traditionnelles africaines au style géométrique emblématique, exposées sur socles et éclairées dans un espace muséal.

4. Figure reliquaire Kota (XIXe siècle)

Dalton Somaré (IT)
Une icône de l’art africain traditionnel, au cœur de l’histoire du modernisme.

Triptyque flamand vers 1500 représentant la Crucifixion au centre, entourée de scènes de la Passion, présenté par Jan Muller Antiques à BRAFA 2026. Peinture religieuse sur panneaux, aux détails narratifs riches et iconographie typique de l’école flamande.

5. Triptyque flamand (vers 1500)

Jan Muller Antiques (BE)
Un chef-d’œuvre rare, analysé avec précision par le spécialiste Didier Martens.

Old Masters, design et pièces iconiques : les grandes tendances BRAFA 2026

Le grand retour des maîtres anciens

De Rembrandt à van Goyen, BRAFA confirme son statut de foire de référence pour les Old Masters en Europe.

Le design du XXᵉ siècle en vedette

– Serrurier-Bovy
– Louis Comfort Tiffany
– Jorge Zalszupin
– Lina Bo Bardi

Le design brésilien et les avant-gardes européennes livrent un dialogue exceptionnel.

BRAFA 2025 – Galerie de Potter d’Indoye © Luk Vander Plaetse

Les “conversation pieces” : les œuvres qui captivent dès le premier regard

Yves Klein – La Terre Bleue (1957)
– Une horloge mythologique Consulat (Galerie de Potter d’Indoye)
– Une figure égyptienne Ptah-Sokar-Osiris (Axel Vervoordt)

Invitée d’honneur 2026 : la Fondation Roi Baudouin

Pour ses 50 ans, la Fondation met en scène un stand-musée, des concerts quotidiens, et un cycle de conférences inédit.

👉 Une présence institutionnelle d’une ampleur rare dans une foire privée.

Une scénographie immersive inspirée du ciel

Nicolas de Liedekerke signe une édition poétique, aérienne, structurée autour :

  • des nuances du ciel,
  • de lumières évoquant les aurores boréales,
  • de suspensions légères pour fluidifier l’espace,
  • et d’un nouveau Hall 8 dédié à la gastronomie.

Art Talks & KBF Talks : un programme intellectuel de haut niveau

Chaque jour, des penseurs du marché de l’art prennent la parole :
– Dominique & Sylvain Lévy
– Dr Michael Philipp
– Estelle De Bruyn
– Virginie Devillez
– Michiel Vervloet
– Ludwig Forrest

👉 L’un des meilleurs programmes de conférences parmi les foires européennes.

Informations pratiques BRAFA 2026

📅 25 janvier – 1ᵉʳ février 2026
📍 Brussels Expo – Halls 3, 4 & 8
🕒 De 11h à 19h
🌙 Late opening : jeudi 29 janvier

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Actualités - Photographie

Kwame Brathwaite : « Black is Beautiful », exposition au centre de la photographie de Mougins jusqu’au 18 janvier 2026

Du 5 juillet au 18 janvier 2026, le Centre de la photographie de Mougins consacre une rétrospective majeure à Kwame Brathwaite, figure essentielle du mouvement Black is Beautiful. Photographe, militant et visionnaire, il a redéfini la beauté et l’identité noire à travers des images devenues icônes de la fierté afro-américaine.

© Kwame Brathwaite Radiah Frye, un mannequin ayant adopté les coiffures naturelles lors d’une séance photo aux studios AJASS Vers 1970, tirage pigmentaire, 76,2 × 76,2 cm Courtesy of the Kwame Brathwaite Archive and Philip Martin Gallery, Los Angeles

La beauté comme révolution visuelle

Dans les années 1960, à Harlem, Kwame Brathwaite transforme la photographie en un acte d’émancipation. Inspiré par le panafricanisme de Marcus Garvey, il fonde avec son frère Elombe le collectif AJASS (African Jazz-Art Society & Studios).
Autour d’eux, un mouvement naît : celui des Grandassa Models, jeunes femmes qui revendiquent leur beauté naturelle, leurs coiffures afro et leurs vêtements africains faits main.

Ses images – éclatantes, fières, lumineuses – deviennent un cri silencieux : “Black is Beautiful”.
À travers son objectif, Brathwaite ne montre pas, il élève. Il célèbre une identité trop longtemps niée, et transforme la photographie en arme pacifique de libération.

Une œuvre à la croisée de la musique, de la mode et de la politique

Dans les studios AJASS, la création est collective.
Brathwaite photographie les happenings Naturally ’65 ou Miss Natural Standard of Beauty, où la beauté noire devient performance, affirmation et manifeste.

Son regard s’étend bientôt à toute une génération d’artistes : Abbey Lincoln, Max Roach, Stevie Wonder, Bob Marley, Muhammad Ali…
Tous passent devant son objectif, tous participent à ce vaste récit visuel de la dignité retrouvée.

“Ses images chantent la liberté, la joie, la fierté d’exister.” — François Cheval, commissaire de l’exposition

Une exposition hommage au Centre de la photographie de Mougins

Présentée dans le cadre du Grand Arles Express, l’exposition Kwame Brathwaite – Black is Beautiful constitue la première rétrospective européenne de l’artiste.
Le commissariat de François Cheval et Yasmine Chemali propose un parcours sensible et fort, entre archives, portraits et moments iconiques.

Les clichés, tirés à grande échelle, offrent un dialogue entre intimité et puissance collective : Harlem devient un théâtre de résistance où chaque regard dit “Je suis”.

A lire aussi :

© Kwame Brathwaite Sans titre. Deedee Little, modèle Grandassa en voiture
lors de la célébration (parade) du Garvey Day. Vers 1965, tirage pigmentaire, 72,6 × 101,6 cm Courtesy of the Kwame Brathwaite Archive and Philip Martin Gallery, Los Angeles.

Héritage et actualité d’un combat esthétique

En 2025, le message de Kwame Brathwaite résonne avec une acuité nouvelle.
Dans un monde encore traversé par les questions d’identité, de représentation et de diversité, son œuvre rappelle qu’aimer son image, c’est déjà se libérer.

Ses photographies, désormais présentes dans les collections du MoMA, du LACMA, ou encore du Pérez Art Museum Miami, continuent d’inspirer artistes, militants et créateurs du monde entier.

Informations pratiques

Exposition : Kwame Brathwaite – Black is Beautiful
Lieu : Centre de la photographie de Mougins
Dates : 5 juillet → 18 janvier 2026
Commissariat : François Cheval, Yasmine Chemali
Horaires : 11h → 19h (fermé le mardi)
Tarif : 6 € / Gratuit le 1er dimanche du mois

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❓ FAQ – Kwame Brathwaite : Black is Beautiful

Qui est Kwame Brathwaite ?

Kwame Brathwaite (1938–2023) est un photographe afro-américain, pionnier du mouvement Black is Beautiful. Inspiré par Marcus Garvey, il a défendu la beauté noire à travers la mode, la photographie et la musique, contribuant à transformer l’image des communautés afro-américaines dans les années 1960.

Que signifie le slogan « Black is Beautiful » ?

Le slogan Black is Beautiful est né au cœur du mouvement pour les droits civiques. Il revendique la fierté des traits, des peaux et des cultures africaines face aux standards occidentaux. Brathwaite en a fait un véritable manifeste visuel à travers ses photographies.

Où voir l’exposition Black is Beautiful ?

L’exposition Kwame Brathwaite – Black is Beautiful est présentée au Centre de la photographie de Mougins (Alpes-Maritimes) du 5 juillet au 18 janvier 2026, dans le cadre du Grand Arles Express.

Pourquoi cette exposition est-elle importante ?

C’est la première rétrospective européenne consacrée à Kwame Brathwaite. Elle met en lumière une œuvre essentielle qui relie la photographie, la mode et la musique, tout en retraçant un combat culturel et identitaire majeur.

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Actualités - Foire d'art - International

Biennale de Venise 2026 : “In Minor Keys”, l’édition la plus sensible et visionnaire de la décennie

Six personnes sont alignées sur scène devant un public, se tenant par la main, avec en arrière-plan un grand écran montrant un portrait souriant de Koyo Kouoh entourée de son équipe. Cette image est présentée dans le cadre de la 61ᵉ Exposition internationale d’art, In Minor Keys, prévue du 9 mai au 22 novembre 2026, une édition conçue par la commissaire Koyo Kouoh. magazine art mag
biennale Arte 2026

La Biennale Arte 2026 s’annonce déjà comme l’un des événements artistiques majeurs de l’année. Intitulée In Minor Keys, cette 61ᵉ édition repose sur la vision profondément sensible et poétique de la curatrice camérounaise Koyo Kouoh. Disparue en mai 2025, elle laisse derrière elle un projet d’une rare cohérence, porté par une idée simple et puissante : écouter ce que le monde murmure plutôt que ce qu’il hurle.

Prévue du 9 mai au 22 novembre 2026, entre les Giardini, l’Arsenale et divers lieux de Venise, cette Biennale promet une expérience sensorielle, méditative et profondément humaine, en rupture avec l’excès visuel des expositions contemporaines.

“In Minor Keys” : quand la Biennale choisit la douceur pour parler du monde

Au cœur du projet : la notion de tonalités mineures.
Dans son texte curatorial, Koyo Kouoh évoque ces fréquences plus basses, ces espaces où l’on se tourne vers la lenteur, la relation, la poésie.

Loin des discours assourdissants, In Minor Keys propose :

  • une expérience sensible, presque musicale ;
  • une immersion dans des formes artistiques intimes et réparatrices ;
  • un parcours pensé comme une polyphonie de voix, inspirée du jazz, du blues, du morna, des chants créoles ;
  • une esthétique relationnelle qui privilégie l’humain, l’écoute et l’attention aux mondes fragiles.

Cette Biennale 2026 ne cherche pas à convaincre, mais à toucher.

Un parcours libre, polyphonique, organique

La Biennale 2026 s’inscrit dans une logique d’archipel. Chaque artiste, chaque œuvre, chaque espace fonctionne comme une île reliée aux autres par des ponts invisibles : émotions, rythmes, matières, vibrations.

Les visiteurs traverseront :

Des univers sensoriels

L’exposition se veut méditative. Elle travaille la lenteur, le silence, la vibration.

Des jardins créoles

Kouoh emprunte à Glissant l’image du jardin créolisé : un écosystème riche, autoprotégé, où les espèces coexistent, se soutiennent, se répondent.

Des espaces de soin

Les œuvres sont pensées comme des oasis dans un monde saturé de crises.

Un festival d’ensembles

Plutôt qu’un message unique, la Biennale 2026 propose un poly-rythme, un ensemble de voix qui improvisent, dialoguent, se répondent comme dans une jam session.

Pourquoi cette Biennale aura un impact mondial

La force de In Minor Keys tient dans son positionnement singulier :
elle refuse la saturation visuelle, la surabondance, l’hystérie des expositions globales.

Au contraire, la Biennale 2026 :

  • réhabilite les pratiques vernaculaires, les gestes lents, les savoirs ancestraux ;
  • donne une place centrale aux artistes comme médiateurs, non comme spectacle ;
  • reconnecte l’art à ses fonctions émotionnelles et sociales ;
  • s’inscrit dans les enjeux de 2026 : écologie, archipels culturels, polyphonie, décolonisation des imaginaires, soin collectif.

Ce choix en fait déjà l’une des expositions les plus attendues au monde.

L’hommage puissant à Koyo Kouoh

Parce que l’exposition est réalisée exactement selon son projet, approuvé par sa famille, In Minor Keys devient un acte de transmission.

Koyo Kouoh laisse comme héritage :

  • une vision relationnelle du monde ;
  • une défense radicale des artistes afro-descendants et des savoirs pluriels ;
  • un regard profondément anticolonial, poétique et incarné ;
  • une conception de l’art comme souffle, rythme, méditation, soin.

Cette Biennale 2026 est l’une des dernières grandes œuvres curatoriales de son époque — et peut-être la plus intime.

📍 Biennale Arte 2026 : informations pratiques

  • Dates : 9 mai – 22 novembre 2026
  • Lieux : Giardini, Arsenale, divers sites à Venise
  • Thème : In Minor Keys

Pourquoi vous devez suivre cette édition

La Biennale Arte 2026 réinvente l’expérience muséale.
Elle remet au cœur de l’attention ce que le monde oublie : le sensible, la lenteur, les voix discrètes.
Elle ouvre une nouvelle voie dans la création contemporaine : plus humaine, plus douce, plus polyphonique.

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Artistes à la une - Dessin

David Bouyou — Dessiner la fragilité

Portrait de david Bouyou

Français d’origine congolaise, David Bouyou fait du dessin un art d’attention. Ses portraits et ses animaux deviennent des lieux de mémoire où la beauté se conjugue à la finitude du vivant. De son enfance au Congo à ses expositions en Provence, en Picardie puis à l’international, son parcours trace une éthique du regard — humble, tenace, profondément humaine.

Jaguars

Enfance d’observation : les premiers regards

Le geste naît très tôt. Enfant, David réclame « des feuilles, des feuilles, des feuilles », s’absorbant dans la contemplation de la basse-cour de son grand-père maternel. Deux motifs fondateurs s’imposent : l’animal et le visage. Arrivé en France vers l’âge de trois ans, il ne cesse de dessiner, affinant à l’adolescence son goût pour les portraits réalistes et expressifs.
Cette pratique de l’observation forge chez lui une qualité rare : l’attention au vivant, au mouvement imperceptible qui traverse les êtres.

Se former pour se décentrer : l’école de Blois

À Blois, il suit trois années d’études en art et design / graphisme. Cette formation marque un tournant. Elle le pousse à sortir de sa « zone de confort », à questionner le dessin, à explorer d’autres écritures visuelles.
Ce déplacement intérieur, raconte-t-il, a structuré sa pratique. Il découvre que le trait n’est pas seulement une reproduction du réel, mais une interprétation poétique, un dialogue entre regard et silence.

Amy

Le silence du trait, puis le retour

Après l’école d’art, David Bouyou prend une autre voie : des études de théologie à Bordeaux, un engagement pastoral, et presque huit ans où le dessin s’efface. Le fil reprend en 2019 avec un éléphant, symbole de mémoire et de résilience.
Le ralentissement de 2020 lui offre du temps. Installé en Provence, il décide de donner au dessin la place qu’il mérite. Les commandes affluent, notamment via Instagram, où son univers graphique séduit par sa profondeur et sa simplicité.

De la Provence à New York : l’envol international

Sa première exposition en Provence, en octobre 2021, est suivie d’une autre en Picardie en 2022. En 2023, un galeriste espagnol découvre son travail sur Instagram et l’invite à un salon international : une œuvre y reçoit les honneurs du jury.
Depuis, son dessin franchit les frontières, jusqu’à New York et Miami. L’artiste parle de ces opportunités avec un étonnement tranquille : « Je savoure chaque étape comme un cadeau. »

Portraits et animaux : la beauté vulnérable

Les portraits de David Bouyou sont des hommages silencieux. Le premier, consacré à Kobe Bryant après le drame de 2020, naît d’un bouleversement personnel. D’autres suivront — Gaspard Ulliel, entre autres — comme des méditations sur la fragilité de la vie.
Dessiner devient un acte de présence : saisir l’instant avant qu’il ne s’efface.
Dans ses dessins animaliers, l’artiste capte la majesté sans emphase : lions, éléphants ou chevaux portent la même innocence blessable que ses visages. La ligne n’exhibe pas — elle veille.
Cette « gravité calme », signature de son style, naît d’une attention à la beauté du fragile.

Kobe

Une éthique du regard

Formé à la théologie, David Bouyou ne prêche pas : il écoute le monde.
Sa foi, dit-il, lui apprend à « se déprendre des petites guéguerres » et à se consacrer à ce qui compte : la paix intérieure, la trace utile.
« On a tous un message à passer », confie-t-il. Le sien passe par le trait — un humanisme du dessin, simple, direct, universel.
Ce regard sincère touche aussi bien les familles commanditaires que les galeristes et collectionneurs internationaux.

Pourquoi son œuvre résonne aujourd’hui

À l’heure où les images numériques saturent notre attention, David Bouyou nous rappelle la puissance du dessin : sa lenteur, sa justesse émotionnelle, sa responsabilité envers le vivant.
Son œuvre n’impose rien. Elle invite à regarder autrement — à sentir la beauté dans la vulnérabilité.
Dans un monde pressé, il choisit la tendresse du trait. Et c’est peut-être là que réside sa modernité.

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Lire aussi

FAQ — David Bouyou, l’artiste du trait et de la fragilité

Qui est David Bouyou ?

David Bouyou est un artiste franco-congolais dont le travail explore la beauté et la fragilité du vivant. À travers ses portraits et dessins animaliers, il célèbre la mémoire, la présence et la vulnérabilité. Son parcours, marqué par une enfance au Congo et une formation en art et théologie, nourrit une œuvre profondément humaine et contemplative.

Quel est le style artistique de David Bouyou ?

Son style se caractérise par un dessin au trait précis et silencieux, une attention à la lumière et à la texture, et une émotion contenue. Il mêle réalisme et intériorité pour traduire la vulnérabilité du vivant, sans surjouer la virtuosité.

Où David Bouyou expose-t-il ses œuvres ?

Après ses premières expositions en Provence (2021) et en Picardie (2022), David Bouyou a été repéré par un galeriste espagnol en 2023. Ses œuvres ont depuis voyagé jusqu’à New York et Miami, où elles ont rencontré un public international séduit par leur intensité émotionnelle et leur esthétique épurée.

Quels thèmes reviennent dans ses dessins ?

Les thèmes récurrents sont le visage et l’animal — symboles de mémoire et d’innocence.
Ses portraits (comme celui de Kobe Bryant ou Gaspard Ulliel) explorent la finitude humaine, tandis que ses animaux incarnent la puissance tranquille du monde vivant. Chez lui, dessiner devient un acte d’attention et de gratitude.

Quel rôle joue la théologie dans son parcours artistique ?

Son parcours spirituel et ses études de théologie ont façonné une éthique du regard : un rapport au temps, au silence et à la responsabilité de créer. Sans jamais imposer de discours religieux, David Bouyou invite à une forme d’écoute du monde, où chaque dessin devient une méditation sur la vie.

Pourquoi son œuvre touche-t-elle autant de personnes ?

Parce qu’elle parle à tous.
Ses œuvres ne cherchent pas la démonstration, mais la présence. Elles invitent à ralentir, à observer, à ressentir. Dans un monde saturé d’images, David Bouyou propose une paix visuelle : un art de la justesse et de la tendresse.

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Actualités - Foire d'art - Photographie

Paris Photo 2025 : mes 3 coups de cœur au Grand Palais — les artistes à ne pas manquer cette année

Affiches monumentales de Paris Photo 2025 suspendues entre les colonnes du Grand Palais, annonçant l’édition du 13 au 16 novembre 2025.
Art Mag

Paris Photo 2025 a transformé le Grand Palais en véritable capitale mondiale de la photographie. Avec 222 exposants venus de 33 pays, l’événement offre un panorama unique de la création contemporaine.
Au cœur de cette effervescence, trois rencontres ont retenu toute mon attention. Trois artistes, trois approches, trois émotions fortes — et autant de raisons de ne pas passer à côté de cette édition.

Tissages monumentaux de Mia Weiner exposés par la galerie Homecoming à Paris Photo 2025, montrant ses autoportraits textiles réalisés fil par fil. Magazine Art Mag
Mia Weiner / Galerie Homecoming, Stand N01, secteur Emergence

1. Mia Weiner — Quand le corps devient tissage numérique

Galerie Homecoming stand N01, secteur Emergence

Premier choc visuel : les autoportraits monumentaux de Mia Weiner, représentée par la galerie Homecoming.
Dans sa série You’re My Son, l’artiste américaine transforme l’image numérique en matière textile : chaque pixel devient un fil, tissé à la main dans un travail d’une précision vertigineuse.

Grand tissage photographique de Mia Weiner exposé par la galerie Homecoming à Paris Photo 2025, représentant une figure féminine nue tissée fil par fil. art mag
Mia Weiner / Galerie Homecoming, Stand N01, secteur Emergence

Pourquoi c’est un coup de cœur ?

  • La présence féminine y est puissante, assumée, politique.
  • L’œuvre mêle technologie et artisanat avec une finesse rare.
  • La texture donne l’impression que l’image respire.

Mia Weiner questionne la visibilité des corps féminins dans notre monde digitalisé — et elle le fait avec une poésie brute, vibrante.

Stand de la galerie Ruttkowski;68 à Paris Photo 2025, présentant la série “Conversation avec Monet” de François Alary, sous la verrière du Grand Palais. Magazine Art Mag
François Alary / Galerie Ruttkowski;68, Stand D26 secteur principal

2. François Alary — Un dialogue inattendu avec Claude Monet

Galerie Ruttkowski;68 Stand D26 secteur principal

Direction ensuite Ruttkowski;68, où le photographe français François Alary présente une série élégante et intime.
Installé pendant quarante ans à New York, collaborateur de Vogue et Vanity Fair, Alary s’aventure ici dans une démarche plus contemplative.

Sa série réinvente les jardins de Giverny :

  • polaroids scannés,
  • gestes peints à l’huile,
  • couleurs qui débordent,
  • flou photographique et matière picturale qui se répondent.
Photographie de François Alary exposée par la galerie Ruttkowski;68 à Paris Photo 2025, mêlant polaroid flou et touches d’huile colorées inspirées des jardins de Giverny. magazine art mag
François Alary / Galerie Ruttkowski;68, Stand D26 secteur principal

Pourquoi c’est un coup de cœur ?
Parce que ces images créent une conversation visuelle avec Monet sans jamais l’imiter. Elles captent l’esprit impressionniste tout en affirmant un regard résolument contemporain.

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Accrochage mural de la galerie Poggi consacré à Sophie Ristelhueber à Paris Photo 2025, regroupant quarante ans d’images autour des traces de guerre et des paysages blessés. Magazine Art Mag
Sophie Ristelhueber / Galerie Poggi, Stand A24 – secteur principal

3. Sophie Ristelhueber — La mémoire des paysages blessés

Galerie Poggi A24 – secteur principal

Troisième moment fort : le stand de la galerie Poggi, consacré à Sophie Ristelhueber, l’une des photographes françaises les plus influentes, auréolée du Prix Hasselblad.

Devant un mur de 40 mètres, retraçant quarante ans de carrière, on plonge dans une œuvre habitée par les cicatrices du monde :

  • territoires marqués par les conflits,
  • paysages transformés en corps,
  • ruines devenues mémoire.
Accrochage de la galerie Poggi à Paris Photo 2025, présentant un portrait monumental en noir et blanc de Sophie Ristelhueber aux cicatrices visibles, entouré de photographies de paysages marqués par les conflits. magazine art mag
Sophie Ristelhueber / Galerie Poggi, Stand A24 – secteur principal

Pourquoi c’est un coup de cœur ?
Chaque image est une véritable enquête sensible, qui transforme le paysage en témoin silencieux. On ressort de ce stand profondément marqué, avec l’impression d’avoir traversé un territoire blessé mais terriblement vivant.

Ce que je retiens de Paris Photo 2025 : trois artistes, trois visions, un même souffle

Cette édition 2025 rappelle une chose essentielle : la photographie n’est pas seulement un médium, mais un langage vivant, capable d’unir technique, mémoire, corps, douleur, douceur et innovation.

  • Mia Weiner réinvente le textile.
  • François Alary réinvente Monet.
  • Sophie Ristelhueber réinvente la manière de regarder les cicatrices du monde.

Trois artistes à suivre absolument, trois galeries engagées, et une édition qui confirme que Paris reste — plus que jamais — la capitale mondiale de l’image.

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Actualités - Street art

Léa Belooussovitch : une fresque bouleversante pour les victimes du 13-Novembre

« Fresque monumentale floue et colorée de Léa Belooussovitch sur la façade d’un immeuble du 11ᵉ arrondissement de Paris, réalisée en hommage aux victimes du 13-Novembre.

Une œuvre de lumière pour un quartier marqué par la tragédie

Le 12 novembre 2025, une fresque monumentale de Léa Belooussovitch a été inaugurée dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, à quelques rues de La Belle Équipe. Dix ans après les attentats du 13-Novembre, l’artiste belge transforme le souvenir du drame en un nuage de couleurs vibrantes — un hommage sensible et puissant qui invite au recueillement.

Une œuvre publique rare, à la fois poétique et mémorielle, qui capte aujourd’hui l’attention des passants comme des amateurs d’art.

Un flou vibrant qui remplace la violence par l’empathie

L’artiste est partie d’une image de presse montrant deux survivants enlacés sous une couverture de survie. De cette scène douloureuse, elle ne garde qu’un geste : l’étreinte.

Pourquoi ce choix touche autant ?

  • Le flou dissout la violence, sans l’effacer.
  • Les couleurs — rose, jaune, bleu, orange — deviennent des respirations.
  • L’humain reste au centre, sans être montré.

Léa Belooussovitch parle d’un « voile éthique » : une manière de représenter le traumatisme sans le rendre insoutenable. Le résultat est une composition douce, lumineuse, qui apaise au lieu de raviver la douleur.

Une fresque qui transforme l’espace public

Installée au 19 rue Léon-Frot, l’œuvre s’inscrit dans un lieu chargé d’histoire, où les habitants ressentent encore les traces du drame.

Mais contrairement aux plaques commémoratives, silencieuses et solennelles, la fresque de Belooussovitch offre une autre forme de mémoire : un espace ouvert, respirant, où chacun peut s’arrêter, observer, se souvenir.

Elle ne raconte pas la catastrophe : elle la laisse murmurer.
Elle ne fige pas le passé : elle le laisse circuler dans la couleur.

Une esthétique de la disparition qui éclaire le présent

Le flou est la marque de fabrique de l’artiste. Ici, il agit comme un activateur de mémoire.

On croit d’abord voir une abstraction. Puis une sensation apparaît : celle d’un souvenir flottant, d’une image qu’on n’arrive pas à saisir mais qui nous poursuit.
Ce trouble visuel est précisément ce qui rend l’œuvre si puissante : elle laisse de la place au regard, à l’émotion, à la projection.

Dans un quartier encore marqué par le traumatisme, cette poésie visuelle devient un geste d’apaisement.

« Fresque monumentale floue et colorée de Léa Belooussovitch sur la façade d’un immeuble du 11ᵉ arrondissement de Paris, réalisée en hommage aux victimes du 13-Novembre. magazine art mag
Fresque de Léa Belooussovitch au 19 rue Léon-Frot

Une lumière pour celles et ceux que Paris n’oublie pas

À l’heure où la ville commémore le dixième anniversaire du 13-Novembre, la fresque de Léa Belooussovitch apporte un hommage résolument contemporain :
non pas une image du drame, mais une lumière pour celles et ceux qui ne sont plus là.

Un geste d’artiste, mais aussi un geste humain.

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Pour aller plus loin : Le flou utilisé par Belooussovitch résonne avec les recherches perceptives abordées dans notre analyse de l’œuvre de Gerhard Richter.

FAQ – Fresque de Léa Belooussovitch en hommage aux victimes du 13-Novembre

Où se trouve la fresque de Léa Belooussovitch dédiée aux victimes du 13-Novembre ?

La fresque est située au 19 rue Léon-Frot, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, à quelques rues du café-restaurant La Belle Équipe, un lieu marqué par les attentats de 2015.

Que représente la fresque réalisée par Léa Belooussovitch ?

L’œuvre est une composition floue et colorée, inspirée d’une image de presse montrant deux survivants enlacés sous une couverture de survie. L’artiste en retient le geste et l’émotion, sans montrer la violence initiale.

Pourquoi Léa Belooussovitch utilise-t-elle le flou dans ses œuvres ?

Le flou est chez elle un « voile éthique » : il adoucit la violence sans la nier, crée une distance respectueuse et transforme les images traumatiques en formes sensibles, lumineuses et méditatives.

Quel est le message de cette fresque en hommage au 13-Novembre ?

Léa Belooussovitch (née en 1989) est une artiste belge connue pour ses dessins sur feutre de laine et ses œuvres inspirées d’images médiatiques, qu’elle transforme par le flou pour interroger mémoire, violence et humanité.