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Edito

🖋️ Édito – ART MAG 26

Edito Delphine Jonckheere Art mag

L’art, à l’épreuve du monde

Face aux accélérations du réel, aux mutations technologiques et aux secousses de l’histoire, les artistes ne cessent de tracer de nouvelles lignes de fuite. Ils observent, expérimentent, et parfois résistent. Dans ce vingt-sixième numéro d’ART MAG, nous avons choisi de mettre en lumière celles et ceux qui pensent et façonnent le monde autrement.

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Peinture

Dake Wang Qi : L’univers coloré d’une artiste hongkongaise en pleine ascension

Wang Qi devant son tableau

Art contemporain, paysage onirique, peinture poétique : ces mots prennent tout leur sens face aux œuvres de Dake Wang Qi, artiste peintre née à Hong Kong en 1989 et actuellement en doctorat à la prestigieuse Tsinghua University de Pékin. Exposée au Carrousel du Louvre lors de l’événement Art Shopping, Wang Qi séduit par son style unique mêlant figuration symbolique, abstraction colorée et mémoire du paysage.

Un regard neuf sur le paysage dans l’art contemporain

Contrairement à une peinture paysagère traditionnelle, les tableaux de Wang Qi proposent une expérience sensorielle. Arbres rouges, cieux verts, herbes turquoises : les couleurs vives redessinent notre rapport au réel. Chaque toile est une exploration intérieure, une cartographie de l’imaginaire.

Une artiste entre création et recherche académique

Wang Qi est plus qu’une artiste : elle est chercheuse en arts plastiques, et publie régulièrement sur des thèmes liés à l’art-thérapie, à la pédagogie créative et à la cognition incarnée. Cette double casquette artiste/chercheuse donne à son œuvre une rare profondeur intellectuelle.

🔎 À retenir :

  • Membre du Salon d’Automne et du Salon des Indépendants
  • Lauréate du Prix Lucie Rivel (Paris, 2021)
  • Distinctions en Chine, au Japon, en France et à l’international
  • Œuvres exposées à Paris, Munich, Tokyo, Hong Kong, Shenzhen

Des tableaux à la frontière du rêve

Les toiles de Wang Qi sont construites en strates visuelles : aplats de couleurs vives, lignes fines, motifs graphiques, zones d’effacement. Le tout compose un langage visuel singulier, identifiable entre mille. Ses arbres flamboyants sont devenus sa signature : ils incarnent la mémoire, la stabilité, et le mystère.

📍 Où voir les œuvres de Wang Qi ?

Wang Qi expose régulièrement en Europe et en Asie. Parmi ses dernières expositions :

  • Art Shopping, Carrousel du Louvre (Paris)
  • Salon des Artistes Français, Grand Palais Éphémère
  • ARTMUC, Foire internationale d’art contemporain à Munich
  • Salon d’Automne, Paris
  • CADA Japan, Tokyo

👁️ Une artiste à suivre de près

Si vous cherchez à découvrir une artiste émergente internationale, Dake Wang Qi mérite toute votre attention. À mi-chemin entre le paysage mental et le langage émotionnel de la couleur, ses toiles offrent un moment de contemplation rare.

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🔖 À lire aussi :  Dake Wang Qi

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Retrospective

ANKHART crée l’événement au Carrousel du Louvre lors de la 35e édition d’Art Shopping

Visiteurs en attente de rentrer dans le salon Carousel du Louvre

Une exposition d’art contemporain saluée par les collectionneurs au Carrousel du Louvre

Le 4 avril 2025, la maison ANKHART a marqué les esprits à Paris lors de la 35e édition du salon international Art Shopping au Carrousel du Louvre. Sous la direction artistique de Yaki LI, le stand B18 a proposé une expérience unique en co-commissariat, réunissant trois artistes majeurs autour d’un thème fort :
« Trois artistes, un dialogue avec le temps et l’espace ».

Le Rythme de la Vie : quand DAKE WANG Qi mêle philosophie orientale et abstraction

L’artiste DAKE WANG Qi a ouvert l’exposition avec sa série Le Rythme de la Vie, un ensemble d’œuvres puissantes alliant abstraction gestuelle et pensée orientale. Sa palette subtile et fluide évoque la fugacité de l’existence, captée avec sensibilité sur la toile.

Rainbow Way : l’ode chromatique à la joie intérieure par Yaki LI

Yaki Li – Rainbow Way

Artiste et curateur, Yaki LI a présenté Rainbow Way, une série vibrante aux accents spirituels. L’œuvre monumentale Rainbow Way 2025 N°1 (2 mètres) a séduit le collectionneur chinois M. Qi.
Selon lui :

« Cette œuvre est comme une réconciliation – avec soi-même ou avec les autres. Une rencontre vibrante au sommet de la vie, dont les étincelles tombent comme des feux d’artifice sur la toile. »

Le peintre Pierre Cornuel a lui aussi salué la série pour son énergie apaisante et son talent artistique exceptionnel.

W.A.Y Studio propulse l’art contemporain dans le futur

Mecrob

Sous le label technologique Mecrob, W.A.Y Studio a dévoilé des œuvres à la frontière du réel et du numérique, avec Silica Epoch et Dune Meta, mêlant sculpture 3D, design spéculatif et imagination digitale.
Le public a particulièrement été impressionné par Silhaya – Gravure d’Os Mystique, une œuvre collaborative avec l’artiste JDONG.

W.a.y Studio

Une reconnaissance grandissante pour ANKHART

L’exposition a bénéficié du soutien du Salon des Artistes Indépendants et d’une couverture médiatique dans la presse franco-chinoise. Les œuvres des artistes sont désormais disponibles à l’achat sur ARTSPER, renforçant la présence internationale d’ANKHART.

ANKHART : un pont entre cultures, générations et technologies

Avec cette exposition ambitieuse, ANKHART s’impose comme un acteur incontournable de la scène artistique contemporaine, explorant les croisements entre cultures, générations et supports. Une vision de l’art de demain à la fois sensible et avant-gardiste.

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🔖 À lire aussi :  

  • W.A.Y Studio, a techno-poetic rebirth of matter
  • Dake Wang Qi
  • Yaki LI : une visionnaire de l’art contemporain

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Actualités

W.A.Y Studio : Quand l’art contemporain donne une seconde vie aux déchets électroniques

Silhaya tableau crée à partir d'objet recyclé

Un collectif visionnaire entre technologie, recyclage et spiritualité

W.A.Y Studio est un collectif artistique international qui révolutionne le monde de l’art contemporain grâce à une approche unique : l’upcycling art, ou l’art de sublimer les déchets électroniques. En mêlant technologie obsolète, influences culturelles hybrides et symbolisme spirituel, les artistes de W.A.Y Studio réenchantent la matière tout en posant un regard critique sur notre société de consommation.

Sihaya 1-8

L’upcycling art : redonner vie à nos déchets électroniques

Dans un monde dominé par le consumérisme et l’obsolescence programmée, W.A.Y Studio fait le choix radical de créer à partir de rebuts technologiques. Leur matière première : circuits imprimés, microprocesseurs, tubes à vide, ou encore fils électroniques, récupérés et transformés en œuvres d’art futuristes.

Machina Alta

Loin d’un simple recyclage, le collectif revendique une démarche de réenchantement de la matière. L’upcycling, pour eux, est une philosophie : « Ce n’est pas seulement transformer des matériaux, c’est une manière de voir le monde. »

Entre art et écologie : un manifeste engagé

Chaque création de W.A.Y Studio naît d’une réflexion sur l’impact environnemental de nos modes de vie. En revalorisant des matériaux jetés, le collectif inscrit son œuvre dans une démarche écoresponsable. Leur atelier devient un laboratoire poétique, où la technologie devient totem, relique ou icône sacrée.

Leur démarche lente, presque méditative, contraste avec la frénésie numérique actuelle. Chaque composant est traité comme un fragment d’histoire, un indice archéologique de notre époque.

Eden's Silicon Arbor 
sculpture
Eden’s Silicon Arbor

Des œuvres technopoétiques à découvrir

Parmi les œuvres emblématiques du studio :

  • Silhaya : hommage silencieux à la fragilité technologique, semblable à un artefact oublié.
  • Machina Altar : installation évoquant une liturgie post-digitale où les composants électroniques deviennent objets de vénération.
  • Aegis Grasp : alliance de circuits métalliques et de formes organiques, évoquant une quête spirituelle.
  • Eden’s Silicon Arbor : chef-d’œuvre représentant un arbre de vie futuriste composé de puces et de fibres optiques, symbole d’un écosystème réenchanté.
Machina Altar

Pourquoi W.A.Y Studio fascine ?

  • Parce qu’il associe art contemporain et recyclage intelligent
  • Parce qu’il crée un pont entre passé et futur, entre artisanal et numérique
  • Parce que ses œuvres sont à la fois plastiques, critiques et spirituelles
  • Et parce que dans chaque fragment abandonné, le collectif révèle une nouvelle valeur artistique et humaine

📌 En résumé : W.A.Y Studio et l’upcycling art

W.A.Y Studio s’impose comme un acteur incontournable de l’art technologique contemporain, en conjuguant création responsable, esthétique baroque-futuriste et engagement écologique. Leur démarche illustre parfaitement comment l’art peut devenir un outil de transformation, en redonnant du sens à ce que notre société considère comme périmé.

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🔖 À lire aussi :  W.A.Y Studio, a techno-poetic rebirth of matter

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Actualités

Paris noir : quand l’art décolonise les murs du Centre Pompidou

Gerard Sekoto, Self-portrait [Autoportrait], 1947 Exposition Centre Pompidou Paris Noir
Jacopo Salvi

Entre mémoire, esthétique et engagement, le Centre Pompidou donne la parole aux artistes afro-descendants avec l’exposition “Paris noir : circulations artistiques et luttes anticoloniales (1950–2000)”. Un moment muséal fort, critique et nécessaire.

Une réécriture sensible et politique de l’histoire de l’art

Le Centre Pompidou frappe un grand coup avec Paris noir, une exposition monumentale qui retrace l’histoire foisonnante de la création afro-descendante à Paris, de 1950 à 2000. Plus de 150 artistes venus d’Afrique, des Caraïbes et des États-Unis témoignent de l’effervescence artistique et intellectuelle d’un Paris cosmopolite, militant et créatif, loin des récits figés de la modernité occidentale.

Quand Paris devient matrice de luttes et de création

Pensée comme une cartographie des diasporas artistiques, l’exposition convoque des figures majeures telles que James Baldwin, Wifredo Lam, Sarah Maldoror, Suzanne Césaire ou encore Aimé Césaire, pour tisser une lecture polyphonique d’un Paris noir vibrant.
La scénographie immersive s’inspire du concept d’Atlantique noir de Paul Gilroy et du Tout-Monde d’Édouard Glissant, replaçant la capitale française au cœur des circulations anticoloniales et des imaginaires transatlantiques.

Une esthétique plurielle, entre abstraction et engagement

Peintures, sculptures, textiles, photographies, installations : les médiums se répondent dans une énergie politique constante. Les œuvres de Mildred Thompson, Ernest Breleur, Skunder Boghossian ou José Castillo témoignent d’un art non décoratif, mais indispensable, porteur d’une affirmation identitaire, d’un refus de l’effacement et d’une lecture critique des canons artistiques européens.

On retient notamment les influences du free jazz, les abstractions afro-atlantiques et la force des pratiques féminines, trop longtemps invisibilisées, qui trouvent ici une reconnaissance légitime.

Vers une histoire de l’art décentrée

En reconstituant les liens entre Dakar, Lagos, Fort-de-France, Harlem et Paris, l’exposition démontre que les modernités n’ont jamais été univoques. Elles ont été pensées depuis les marges, vécues dans les fractures, créées dans les déracinements.
Paris noir n’ajoute pas seulement des noms à l’histoire de l’art. Elle décale le récit et nous invite à repenser nos héritages visuels.

Une politique muséale en mouvement

Cette exposition s’inscrit dans un mouvement plus large du Centre Pompidou : celui de la reconnaissance patrimoniale. Depuis 2023, un fonds d’acquisition dédié à la création afro-descendante a permis d’enrichir les collections avec des œuvres de Mildred Thompson, Raymond Saunders, Rashid Johnson, René Louise ou encore Everlyn Nicodemus.
Deux de ces pièces majeures (Radiation Explorations 8 et Asking for Colors, Marie’s Gift) sont d’ailleurs exposées, signe que l’engagement du musée dépasse le simple geste temporaire.

 Info pratiques

🔖 À lire aussi :  Paris noir✨

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L’Art est dans la rue : Quand l’affiche illumine le Paris du XIXe siècle

Une plongée spectaculaire dans l’âge d’or de l’affiche illustrée, au musée d’Orsay

Paris s’affiche et c’est un régal. Le musée d’Orsay célèbre, jusqu’au 6 juillet 2025, l’extraordinaire essor de l’affiche illustrée dans la capitale entre 1850 et 1910. Une exposition co-organisée avec la Bibliothèque nationale de France qui réunit près de 230 œuvres – affiches, peintures, objets, photographies – pour faire revivre un moment fondateur de la culture visuelle moderne.

Une révolution visuelle dans la ville

Avec l’industrialisation, la rue parisienne devient un véritable livre ouvert. Sur les murs, les palissades ou les colonnes Morris, l’affiche explose en couleurs vives, captant le regard du passant et transformant l’espace urbain. Elle est partout : au théâtre, au marché, dans les gares, sur les hommes-sandwichs. L’exposition rend hommage à cette effervescence graphique et à ses acteurs, de Jules Chéret à Toulouse-Lautrec, de Mucha à Steinlen.

Un art populaire et accessible

Longtemps considérée comme un simple outil publicitaire, l’affiche devient à la fin du XIXe siècle un véritable médium artistique. Les artistes les plus audacieux s’y essayent, trouvant dans ce support un terrain d’expérimentation formel : aplats de couleur, compositions audacieuses, typographies innovantes.

Mais ce qui fait la force de l’affiche, c’est son accessibilité. Visible par tous dans la rue, elle incarne un idéal d’art démocratique. Les critiques de l’époque y voient « la peinture du peuple ». Et les collectionneurs ne s’y trompent pas : dès les années 1890, l’« affichomanie » bat son plein.

Une rue de plaisirs, mais aussi de combats

Loin d’une vision idéalisée de la Belle Époque, l’exposition montre aussi l’autre visage de la rue : celui de la contestation sociale et politique. L’affiche devient le support d’un art engagé. Les journaux militants, les groupes anarchistes ou les mouvements ouvriers investissent l’espace public avec des images fortes, percutantes, conçues pour frapper l’opinion.

Un patrimoine magnifiquement préservé

La majorité des œuvres exposées provient des collections exceptionnelles de la BnF, restaurées pour l’occasion. Certaines affiches, de plus de deux mètres de haut, n’avaient pas été montrées depuis plus d’un siècle. Une prouesse de conservation, accompagnée par une riche programmation culturelle : concerts, conférences, soirées cabaret et même une performance du Moulin Rouge dans la nef du musée.

Information pratiques

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Le Centre Pompidou se métamorphose : une renaissance culturelle en marche

Fermeture fin 2025 du centre Pompidou pour travaux
Nicolas Krief

En 2025, le Centre Pompidou, symbole de la création artistique contemporaine à Paris, fermera ses portes pour entamer une transformation ambitieuse. Cette rénovation du musée vise à redonner souffle à l’utopie fondatrice du lieu, tout en répondant aux défis du XXIe siècle : durabilité, accessibilité, inclusion.

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Hans Hollein s’expose au Centre Pompidou : quand l’architecture devient art total

Hans Hollein Centre Pompidou Architecture
Private Archive Hollein

Une exposition inédite sur Hans Hollein, architecte visionnaire

Le Centre Pompidou rend hommage à Hans Hollein, figure majeure de l’architecture du XXe siècle, avec l’exposition « Hans Hollein transFORMS » jusqu’au 2 juin 2025. Loin de se limiter à une rétrospective classique, le parcours met en lumière la démarche pluridisciplinaire et profondément critique de ce créateur autrichien, qui a traversé les grands courants de l’art conceptuel, du design et du postmodernisme.

Tout est architecture : un manifeste en actes

Connu pour son célèbre manifeste « Alles ist Architektur » publié en 1968, Hollein défend une idée radicale : l’architecture dépasse les bâtiments – elle est environnement, objet, expérience, et même pensée. De ses premières maquettes sculpturales à ses installations conceptuelles, l’exposition révèle un artiste engagé, poétique et critique.

Parmi les œuvres phares présentées :

  • Les photomontages urbains exposés au MoMA en 1967
  • L’installation immersive MANtransFORMS (1976, New York)
  • La mythique façade de La Strada Novissima (Biennale de Venise, 1980)

Une œuvre entre mémoire, matière et métamorphose

Hans Hollein est aussi un explorateur des rituels humains. Dans l’installation La leçon de gymnastique (1984), le corps devient symbole, mémoire vivante. Son travail sur la mort, la perception sensorielle et les objets du quotidien témoigne d’une œuvre à la croisée de l’art et de la philosophie.

L’exposition s’attarde également sur ses réalisations architecturales les plus marquantes :

  • La Haas Haus à Vienne (1990)
  • Le Musée d’art moderne de Francfort (1991)
  • Le parc scientifique Vulcania en Auvergne (2002)

Pourquoi voir cette exposition ?

  • ✅ Pour (re)découvrir un grand nom de l’architecture postmoderne
  • ✅ Pour comprendre comment le design, l’art et l’architecture s’entrelacent
  • ✅ Pour vivre une expérience immersive et sensorielle
  • ✅ Pour nourrir sa réflexion sur notre environnement construit


 Info pratiques

🔖 À lire aussi : Hans Hollein, l’alchimiste des formes ✨

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Actualités - Dans l'air du temps

Le monde selon l’IA – Une exposition visionnaire au Jeu de Paume

le monde selon l'IA exposition au Jeu de Paume Paris

Jusqu’au 21 septembre 2025, le Jeu de Paume à Paris propose une exposition inédite sur les liens entre art contemporain et intelligence artificielle. Une plongée fascinante dans la création augmentée par les algorithmes.

Une première mondiale sur l’IA et la création artistique

Avec plus de 40 œuvres et 43 artistes venus du monde entier, Le monde selon l’IA s’impose comme l’une des expositions majeures de l’année 2025. Dirigée par le commissaire Antonio Somaini, accompagnée d’Ada Ackerman, Alexandre Gefen et Pia Viewing, cette exposition interroge les façons dont les technologies d’intelligence artificielle influencent aujourd’hui la production artistique.

Peut-on encore parler de création humaine à l’ère du deep learning ? C’est l’une des nombreuses questions posées tout au long de ce parcours riche, critique et souvent poétique.

Entre surveillance algorithmique et regards biaisés

Dès les premières salles, l’exposition donne le ton. L’œuvre Faces of ImageNet de Trevor Paglen filme les visiteurs et les classe en temps réel à partir d’un système d’IA basé sur une gigantesque base de données visuelle. Une expérience troublante qui met en lumière les dérives possibles de la reconnaissance faciale.

Plus loin, Hito Steyerl poursuit cette critique avec une installation inédite qui dévoile comment les algorithmes normalisent le regard et renforcent les mécanismes de contrôle.

Une IA très loin d’être immatérielle

Contrairement à l’idée répandue d’un monde numérique sans matière, les artistes réunis ici rappellent que l’intelligence artificielle repose sur des infrastructures bien concrètes : serveurs, réseaux, métaux rares et… main-d’œuvre invisible.

Julian Charrière, avec sa sculpture Metamorphism, fond des cartes mères dans de la lave artificielle, transformant des déchets numériques en fossiles du futur. Agnieszka Kurant et le collectif Meta Office, de leur côté, mettent en lumière les conditions de travail des « travailleurs du clic », ces humains sous-payés chargés d’étiqueter les données pour nourrir les IA.

Mémoire artificielle et narration générative

Grégory Chatonsky signe l’une des œuvres phares de l’exposition avec La Quatrième Mémoire. Dans cette installation immersive, l’artiste propose des autobiographies alternatives de lui-même, générées par intelligence artificielle. Textes, images, voix : tout y est produit par la machine, dans une réflexion vertigineuse sur l’identité, la fiction et le souvenir.

La poétesse Sasha Stiles, elle, collabore avec son double numérique Technelegy pour coécrire des poèmes dans un alphabet inédit, à destination d’un lectorat transhumain.

Musique, données et interaction

Autre moment fort du parcours : The Organ, installation interactive signée Christian Marclay. Chaque touche d’un clavier déclenche la projection d’une série de vidéos issues de Snapchat, triées selon leur fréquence sonore. Une œuvre ludique et profonde, qui explore les liens entre son, image et réseau social.

Un programme culturel foisonnant

En parallèle de l’exposition, le Jeu de Paume propose :

  • Des conférences et rencontres avec les artistes
  • Des projections de films autour de l’intelligence artificielle
  • Des colloques scientifiques
  • Des ateliers pour enfants et familles

De quoi approfondir la réflexion et faire dialoguer les publics autour de ces enjeux contemporains.

Infos pratiques

Une IA qui ne remplace pas l’artiste, mais qui le questionne

L’exposition Le monde selon l’IA ne cherche ni à idolâtrer ni à diaboliser la technologie. Elle ouvre un espace de réflexion, montre les potentialités créatives de l’IA tout en soulignant ses limites, ses biais et ses coûts humains.

C’est une exposition nécessaire à l’heure où les algorithmes influencent notre manière de voir, de créer, de consommer, d’aimer. Et où il est urgent de poser la question : quelle place voulons-nous encore donner à l’humain dans le monde de demain ?

💡 Un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art contemporain, de nouvelles technologies, et pour tous ceux qui veulent comprendre notre époque à travers le regard des artistes.

🔖 À lire aussi : l’art dans la rue  : Exposition Musée d’Orsay✨

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Actualités - Art moderne

 L’art « dégénéré » : le procès de la modernité artistique au temps du nazisme

Oeuvre de George Grosz 1916 1917 oil on canva 100x 102 CM
© Estate of George Grosz, Princeton, N.J. / Adagp, Paris, 2024

Une exposition poignante au Musée national Picasso-Paris

Du 18 février au 25 mai 2025, le Musée national Picasso-Paris présente « L’art « dégénéré ». Le procès de l’art moderne sous le nazisme », une exposition exceptionnelle consacrée à la violente campagne de répression artistique orchestrée par le régime hitlérien dans les années 1930. Un événement muséal fort, politique et bouleversant.

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