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Actualités - Art moderne

Berthe Weill, galeriste d’avant-garde — au Musée de l’Orangerie

Vue d’entrée de l’exposition « Berthe Weill, galeriste d’avant-garde » au Musée de l’Orangerie à Paris, présentant la scénographie immersive et les œuvres modernistes mises en valeur.
Laëtitia Striffling-Marcu

Du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026, le musée de l’Orangerie rend hommage à Berthe Weill, figure pionnière et longtemps oubliée du marché de l’art moderne. Première galeriste à avoir exposé Picasso, Matisse et Modigliani, elle fit émerger toute une génération d’artistes avant-gardistes dans un Paris en pleine effervescence créative.

Peinture de Georges Kars représentant Berthe Weill dans son salon de peinture, entourée de cadres et de toiles, hommage à la première galeriste de Picasso et Matisse. Magazine Art Maag
Georges Kars (1882-1945) Dans le salon de peinture, 1933 Huile sur contreplaqué,
56 × 46 cm Collection particuliere © Jana Hojstričová

Une pionnière au service des jeunes artistes

En 1901, Berthe Weill ouvre sa galerie rue Victor-Massé, à deux pas de Montmartre. Sous le slogan « Place aux jeunes ! », elle soutient sans relâche la jeune création.
Elle révèle les Fauves, les Cubistes et plusieurs femmes artistes comme Émilie Charmy, Suzanne Valadon ou Hermine David, à une époque où la scène artistique reste dominée par les hommes.

“Dussé-je manger des briques, je ne veux pas faire une chose qui me déplaît !” — Berthe Weill, Pan ! dans l’œil… (1933)

Vue de salle au ton bleu nuit présentant les œuvres majeures des artistes de la galerie Berthe Weill, exposition « Galeriste d’avant-garde » au Musée de l’Orangerie.  Magazine Art mag
Musée de L’Orangerie –© Laëtitia Striffling-Marcu – Vues de salle Berthe Weill.

L’exposition : redonner une place à l’oubliée de l’art moderne

Présentée du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026, l’exposition rassemble près de 80 œuvres – peintures, sculptures et dessins – issues d’artistes qu’elle a soutenus :

  • Pablo Picasso, La Chambre bleue (1901)
  • Henri Matisse, Première nature morte orange (1899)
  • Amedeo Modigliani, Nu au collier de corail (1917)
  • Suzanne Valadon, La Chambre bleue (1923)
  • Raoul Dufy, 30 ans ou la Vie en rose (1931)

Les sept sections thématiques – « J’achète les trois premiers Picasso … », « Notre-Dame des Fauves », « Mais qu’ont-ils donc, ces nus ? » – retracent la vie d’une galeriste visionnaire, audacieuse et libre.

Salle d’exposition du Musée de l’Orangerie consacrée à Berthe Weill : accrochage d’œuvres de Picasso, Matisse et Modigliani, témoignant du rôle de la galeriste dans l’avant-garde parisienne. magazine art mag
Musée de L’Orangerie – ©Laëtitia Striffling-Marcu – Vues de salle Berthe Weill

Une femme face à l’adversité

Juive, indépendante et sans fortune, Berthe Weill s’est battue contre le sexisme, l’antisémitisme et la précarité économique.
Son engagement a contribué à faire émerger les grands courants du XXᵉ siècle, du fauvisme au cubisme, tout en ouvrant la voie à d’autres femmes marchandes d’art.

Accrochage de portraits féminins issus des artistes soutenus par Berthe Weill, exposition « Place aux jeunes » au Musée de l’Orangerie, 2025-2026. Magazine Art Mag
Musée de L’Orangerie – ©Laëtitia Striffling-Marcu – Vues de salle Berthe Weill.

Autour de l’exposition

  • Catalogue illustré (Musée d’Orsay × Flammarion) — 208 p., 39 €
  • Réédition de Pan ! dans l’œil… — Éditions Bartillat, 20 €
  • Journée d’étude : De mémoire de marchandes d’art, le 25 novembre 2025
  • Audioguide avec la voix de Catherine Ringer
  • Visites guidées tous les vendredis et samedis

Informations pratiques

📍 Musée de l’Orangerie — Jardin des Tuileries, Paris
Du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026
🎫 Tarifs : Plein 10 € • Réduit 6 € • Audioguide 5 €
🌐 www.musee-orangerie.fr

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FAQ – Exposition Berthe Weill, Galeriste d’avant-garde

Qui était Berthe Weill ?
Berthe Weill (1865-1951) fut la première femme galeriste de l’art moderne. Elle a découvert Picasso, Matisse et Modigliani et défendu les artistes d’avant-garde pendant quarante ans.

Quelles œuvres majeures sont présentées ?
L’exposition réunit La Chambre bleue de Picasso, Première nature morte orange de Matisse, Nu au collier de corail de Modigliani et La Chambre bleue de Suzanne Valadon, parmi 80 œuvres.

Pourquoi cette exposition est-elle importante ?
Elle réhabilite une figure injustement oubliée, pionnière du féminisme et du marché de l’art moderne, ayant soutenu plus de 300 artistes entre 1901 et 1941.

Où et quand visiter ?
Au musée de l’Orangerie (Paris 1er), du 8 octobre 2025 au 26 janvier 2026. Billetterie sur le site officiel : musee-orangerie.fr.

Un catalogue est-il disponible ?
Oui, coédité par Flammarion × Musée d’Orsay, en librairie dès le 24 septembre 2025 (208 pages, 39 €).

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Actualités

Salon d’Automne 2025 : 122 ans d’avant-gardes — Une nouvelle ère artistique place de la Concorde

salon d'automne 2025 paris place de la Concorde magazine art mag

Du 29 octobre au 2 novembre 2025, le Salon d’Automne 2025 célèbre 122 ans d’avant-gardes et inaugure une nouvelle implantation place de la Concorde à Paris, avec plus de 1 000 artistes venus du monde entier. Une édition engagée sur un thème fort : la protection des océans.

Un monument de l’art moderne devenu référence internationale

Créé en 1903, le Salon d’Automne s’est imposé comme le laboratoire historique des mouvements majeurs du XXᵉ siècle : Matisse et les fauves, Kupka et l’abstraction, un lieu où se joue l’avenir des arts visuels. Ce modèle indépendant et associatif reste inchangé : défendre les artistes et leurs libertés plastiques.

122 ans d’histoire, et signe 122e édition d’art vivant : une longévité exceptionnelle dans le paysage culturel français.

Salon d’Automne 2025 : un nouvel horizon place de la Concorde

Cette édition marque un tournant stratégique :

  • 4 000 m² d’exposition
  • Plus de 1 000 artistes
  • 48 nationalités représentées
  • Un objectif de 30 000 visiteurs

L’événement s’ouvre autour de 11 sections disciplinaires (peinture, sculpture, photographie, art digital, architecture…) et 9 groupes de peinture, sans oublier le stand « Petits Formats » qui met en lumière la création accessible.

Le Salon renforce aussi son soutien aux jeunes artistes avec des frais réduits ou offerts selon l’âge.

Thématique 2025 : l’Océan, entre art, science et urgence écologique

Placée sous le label national “La Mer en commun”, cette édition défend un art porteur de conscience écologique. Au programme :

  • Conférences scientifiques avec la Fondation Tara
  • Performances et projections
  • Actions pédagogiques pour les enfants
  • Œuvres engagées pour la biodiversité marine

Le navigateur Louis Burton, parrain du salon, interviendra en direct depuis la Transat Café L’OR. Ses actions auprès des scolaires inspirent une exposition dédiée aux dessins d’enfants.

L’art comme levier de sensibilisation : une volonté d’éveiller le public aux enjeux marins.

Un Salon tourné vers le monde

2025 poursuit l’internationalisation du Salon d’Automne :

  • Coopération avec le National Art Center Tokyo
  • Partenariats européens via le réseau BBK
  • Projet “Packaging” : artistes d’Allemagne, Pologne, Pays-Bas, République tchèque

Un véritable carrefour mondial des arts contemporains.

Continuer d’être précurseur

L’événement affirme toujours une vision forte :

  • pas de prix, pas de médailles, mais une reconnaissance par les pairs
  • un jury d’artistes qui privilégie l’audace
  • une ouverture à tous les médiums, y compris émergents (art numérique, environnemental…)

Depuis 1903, le Salon d’Automne défend les artistes avant la réputation, la création avant le marché, le regard avant les tendances.

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FAQ – Salon d’Automne 2025

Quand a lieu le Salon d’Automne 2025 ?

Le Salon d’Automne 2025 se déroule du 29 octobre au 2 novembre 2025, avec un vernissage le 28 octobre.

Où se déroule le Salon d’Automne à Paris ?

Pour la première fois, le salon s’installe place de la Concorde, entrée rue de Rivoli, face à l’Hôtel de la Marine (Paris 8ᵉ).

Combien d’artistes exposent en 2025 ?

Plus de 1 000 artistes, issus de 48 nationalités, sont attendus. dp-2025

Que fête le Salon d’Automne en 2025 ?

L’événement célèbre 122 ans d’histoire du Salon d’Automne, une véritable institution artistique fondée en 1903.

Quel est le thème du Salon d’Automne 2025 ?

L’édition est dédiée à la mer et la protection des océans, dans le cadre du programme national “La Mer en commun”.

Qui est le parrain du Salon d’Automne 2025 ?

Le navigateur Louis Burton est le parrain de cette édition. Il interviendra en direct depuis la Transat Café L’OR.

Y a-t-il des tarifs réduits ou une gratuité ?

Oui

  • Gratuité : moins de 12 ans, étudiants des écoles d’art, demandeurs d’emploi, presse…
  • Réductions : 12–26 ans, étudiants et familles nombreuses.
  • Jeunes artistes : tarifs réduits pour l’inscription, voire gratuite pour certains.

Quelles disciplines artistiques sont représentées ?

Le Salon d’Automne propose 11 sections : peinture, photographie, sculpture, gravure, dessin, architecture, art digital, art environnemental… ainsi que 9 groupes dédiés à la peinture. dp-2025

Le Salon d’Automne soutient-il les jeunes artistes ?

Oui : il défend un modèle associatif centré sur les artistes et propose des conditions d’inscription allégées pour les moins de 31 ans. dp-2025

Combien de visiteurs sont attendus ?

Jusqu’à 30 000 visiteurs sur les 5 jours de l’événement. dp-2025

Quelles animations accompagnent l’exposition ?

  • Conférences scientifiques (Fondation Tara)
  • Performances et films
  • Ateliers street-art & médiation
  • Concerts et rencontres d’artistes
  • Exposition jeunesse autour de l’océan

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Actualités - Sculpture

Valem – Ode aux vivants, exposition à l’espace Saint-Pierre des Minimes de Compiègne jusqu’au 30 novembre 2025

Regard un singe en terre cuite Sculpture de l'exposition de Valem et PIerre Yves Payet présenté à l'espace Saint Pierre des Minimes de Compiègne article Magazine art mag
Pierre Yves Payet

Vingt ans de sculpture pour une écologie sensible

Dates: 1–30 novembre 2025 • Lieu: Espace Saint-Pierre des Minimes, Compiègne

Une exposition manifeste. Avec 46 sculptures et 25 photographies de Pierre Yves Payet, Valem compose un récit du vivant où la matière respire, la mémoire affleure et l’écologie devient désir. C’est puissant, tendre, et résolument contemporain.

Sculpture d’un nu féminin en terre cuite, posture assise, textures rugueuses et expressives sur fond bleu. Exposition à l'espace Saint pierre des minimes de Compiègne Article Art mag
Valem – nue femme au collier – Période 2002 – 2014 ©Pierre Yves Payet

Quatre périodes, une même respiration

  • 2002–2014 — Bronzes de chevaux et nus: surfaces brutes, tension contenue, douceur inattendue.
  • À partir de 2015 — L’animal comme portrait: félins, girafes, pachydermes, chacun doté d’une identité singulière.
  • 2018–2022Sénégal en rémanence: scènes villageoises, zébus, portraits et lumière africaine.
  • 2023–2024Les liens qui nous tissent: entrée du végétal. Cerisiers, baobabs, fromagers deviennent médiateurs de notre interdépendance.

Cette progression, dévoilée salle après salle, trace un fil clair: représenter le vivant, c’est d’abord lui rendre son élan.

Sculpture d’une girafe couchée en bronze, texture brute évoquant la matière vivante, photographie sur fond blanc. exposition rétrospective à l'espace Saint Pierre des Minimes à Compiègne article art mag
Valem – Girafe couchée période 2025 – 2018 ©David Laurence

La sculpture comme portrait du vivant

Valem part d’une émotion, puis règle la justesse des proportions. Bronze, terre cuite, plâtre armé: les textures rugueuses révèlent la fragilité, la précision anatomique capte le regard. D’un puma à un corps humain, chaque pièce est un portrait qui bouge sans bouger.

Sculpture d’un visage d’enfant partiellement ouvert laissant apparaître un arbre, terre cuite texturée, sur socle noir. Les liens qui nous tissent série présentée lors de la rétrospective de Valem à l'espace Saint Pierre des Minimes de Compiègne jusqu'au 30 novembre article art mag
Valem – Jardin secret – période 2023 – 2024

Écologie sensible, sans démonstration

Ici, l’engagement n’assène rien. Il ouvre des imaginaires habitables. Un chimpanzé songeur, une main humaine entremêlée: parenté, alliance, responsabilités partagées. L’arbre n’est pas décor, il est protagoniste.

Eléphant – ©Pierre Yves Payet

Un dialogue photographique

Les photographies de Pierre Yves Payet ne documentent pas, elles prolongent. Cadrages serrés, jeux d’ombres, matière qui vibre: l’image devient sculpture, la sculpture devient image. L’exposition se lit à deux voix.

Pélican au plumage pêche et blanc sur fond noir, bec long et coloré, profil élégant et détaillé.de l'artiste photographe Pierre Yves Payet présenté lors de la rétrospective de l'exposition de Valem à l'espace Saint Pierre des Minimes de Compiègne jusqu'au 30 novembre article art mag
Pélican – ©Pierre Yves Payet

Infos pratiques

  • Exposition: Ode aux vivants — Valem
  • : Espace Saint-Pierre des Minimes, Compiègne
  • Quand: 1 → 30 novembre 2025
  • +: 46 sculptures, 25 photographies de Pierre Yves Payet

Le dossier complet est publié dans ART MAG n°29.
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Lire aussi : Valem : Une convergence entre sculpture, art et écologie

FAQ

Qui est Valem en quelques mots ?
Sculptrice française du vivant, formée par la pratique et l’observation, Valem travaille le bronze, la terre cuite et le plâtre armé pour créer des portraits sensibles d’animaux, d’arbres et d’humains.

Quel est le fil conducteur de l’exposition ?
Vingt ans de création rassemblés en quatre périodes. Un même souffle relie mouvement, mémoire et écologie sensible, jusqu’à l’entrée du végétal dans la série Les liens qui nous tissent.

Qu’est-ce qui distingue le travail de Valem?
La rencontre entre matière vive et précision anatomique, au service d’un portrait du vivant qui évite l’illustration littérale.

Pourquoi parler “d’écologie sensible”?
Parce que l’exposition privilégie l’expérience et le désir plutôt que le discours: elle fait ressentir l’alliance des êtres.

Quel est le rôle des photographies de Pierre Yves Payet?
Elles forment une seconde narration qui révèle reliefs et vibrations, en écho aux volumes.

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Edito

Édito — ART MAG #29 Automne 2025 : L’art à hauteur d’humain

Delphine Jonckheere _ artmag novembre décembre 2025 EDITO

Ce numéro d’automne d’ART MAG tient une promesse simple : regarder l’art à hauteur d’humain, sans renoncer aux repères qui permettent de comprendre. Au cœur du magazine, la série de Flo Muliardo, Les Enfants Rois, impose une évidence — la dignité de l’enfance — à travers des portraits frontaux, des couleurs franches et une sincérité rare. Son engagement auprès de l’association Les Enfants de Mamasté n’est pas un décor : c’est un ancrage profond, où la peinture devient acte de soin, de rencontre et de responsabilité.

L’artiste Flo Muliardo pose à côté de l’une de ses toiles de la série Les Enfants Rois, représentant un jeune enfant aux grands yeux bleus, entouré de couleurs vives et contrastées — rouge, jaune, rose et bleu — surmonté d’une couronne dorée et des mots LOVE et QUEEN. La scène illustre l’univers expressif et coloré de l’artiste, célébrant la dignité et la force de l’enfance.
Flo Muliardo – 2025 © Gilles Piel

La ligne éditoriale : tenir le réel

Autour de cette œuvre centrale, ART MAG poursuit sa ligne : donner la parole à des artistes contemporains qui travaillent le réel avec exigence et patience. Yves-Marie Yvin, Rosine Le Noane, Dannie Launay, Daniel Derepas, Mezz Zapharelli, David Bouyou, Joshua Sucré-Zimmerman — autant de voix singulières, de gestes tenus, de matières justes qui dessinent le paysage d’un art vivant et accessible.

Œuvre colorée de Mezz Zapharelli, représentant un portrait stylisé d’homme chauve au visage expressif, fumant une cigarette, sur fond graphique rouge, blanc et bleu. Une silhouette d’oiseau noir plane au-dessus de la tête, évoquant un univers cinématographique et pop. Cette peinture mêle humour, tension visuelle et culture populaire, caractéristiques du style de Mezz Zapharelli.
Mezz Zapharelli – Hichtcock- 1980 – © Carole Pigeon

Dossier central : cotation, valeur et usages

« Cotation : valeur d’art ou art de la valeur ? », nous interrogeons la notion de cote artistique. Entre ventes, galeries, plateformes et récits d’artistes, ART MAG démonte les illusions du marché pour offrir une boussole pragmatique : comprendre les chiffres sans oublier l’essentiel — ce que vaut une œuvre pour vous.

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Vue d’exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, présentant des œuvres d’Alessandro Mendini, Bodys Isek Kingelez et Peter Halley. À gauche, une structure architecturale colorée évoque une église miniature ; au centre, une table circulaire expose des maquettes urbaines ; à droite, un grand mur incurvé aux motifs géométriques fluorescents vert, orange et gris. La lumière naturelle souligne la dimension architecturale et dialogique de l’espace. magazine art mag
Fondation Cartier _ View from platform 1 – © Marc Domage

Actualités : expositions et grands récits

  • La rétrospective Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton, qui rappelle qu’une image peut penser le monde ;
  • L’ouverture du nouveau lieu de la Fondation Cartier, événement majeur du paysage culturel parisien ;
  • Le centenaire de l’Art déco, célébrant une modernité civique et élégante ;
  • Et la redécouverte d’Odette Pauvert, dont la modernité latérale et sensible retrouve aujourd’hui sa juste place.

Une circulation vivante

Plus que jamais, ART MAG se veut un lieu de circulation : entre les ateliers et les musées, les artistes et les lecteurs, la création et le partage.

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Actualités - International

Waiting for Barbarians – Montresso* Marrakech : Edorh, Wildenboer, Tilt

L’artiste Tilt en résidence à Jardin Rouge, Marrakech (2025), peignant un grand panneau abstrait rose, bleu et noir pour l’exposition Waiting for Barbarians à la Fondation Montresso*. magazine art mag
Mourad Boulhana

À Marrakech, l’Espace d’art Montresso* rassemble Sokey Edorh, Barbara Wildenboer et Tilt pour une exposition-manifeste qui relit nos mythes, du Paléolithique aux villes d’aujourd’hui. Dates : 1ᵉʳ novembre 2025 → 24 janvier 2026. Loin du cliché “barbare”, un appel à d’autres symboles, d’autres signes.

Sokey Edorh dans son atelier à Jardin Rouge, Marrakech (2025), préparant ses toiles pour l’exposition Waiting for Barbarians à la Fondation Montresso*. Magazine Art mag
Sokey Edorh à l’Atelier Rouge © Mourad Boulhana

Sokey Edorh — La terre comme archive, le geste comme alphabet

Formé chez Paul Ahyi, Edorh prélève les sols latéritiques d’Afrique de l’Ouest pour faire surgir une écriture originelle — idéogrammes et incantations — qui tissent un lien de continuité entre générations. Œuvres récentes : Termitière, symbole de liberté (2025), La création du monde (2025).
Présence en collections :

Barbara Wildenboer en résidence à Jardin Rouge, Marrakech (2025), assemblant des sculptures en bois et porcelaine inspirées de formes organiques pour l’exposition Waiting for Barbarians. magazine art mag
Barbara Wildenboer à l’Atelier Rouge © Mourad Boulhana

Barbara Wildenboer — Autels d’alliances et écologies spéculatives

Entre bois, porcelaine, bronze et livres altérés, Wildenboer compose des autels hybrides où le beau côtoie le grotesque, et où s’inventent des écologies multispecies (échos à Donna Haraway, M.J. Rubenstein). Ses cartes déchirées et broderies-fils tracent des géographies fragmentées mais symétriquement unifiées. Œuvres : Breathing into Bones I (2025), She Who Wears Time As Adornments XV (2025).
Représentée par

A lire aussi : Barbara Wildenboer : Quand l’art tisse un lien entre science, intuition et mystère

L’artiste Tilt en résidence à Jardin Rouge, Marrakech (2025), peignant un grand panneau abstrait rose, bleu et noir pour l’exposition Waiting for Barbarians à la Fondation Montresso*. Magazine Art Mag
Tilt à l’Atelier Rouge © Mourad Boulhana

Tilt — Palimpsestes sur béton, archéologie du futur

Issu de la contre-culture graffiti, Tilt érige le mur en mémoire active : lettrages, effacements, recouvrements deviennent des hiéroglyphes contemporains sur panneaux de béton. Entre abstraction et figuration, il inventorie les traces d’un vécu commun et met en scène l’insubordination du langage.

Expositions :

Infos pratiques

Titre : Waiting for Barbarians — Sokey Edorh, Barbara Wildenboer, Tilt

  • Dates : 1ᵉʳ novembre 2025 → 24 janvier 2026
  • Lieu : Espace d’art Montresso*Fondation Montresso*, Jnan Al’ahmar, Ouidane Douar Ouled Zbir, Marrakech (Maroc)

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FAQ express

Pourquoi “Waiting for Barbarians” ?
Référence à Cavafy : accueillir l’“autre” comme nécessité pour réinventer nos récits.

Quel fil rouge entre les trois artistes ?
Le signe et la trace : idéogrammes telluriques (Edorh), alliances multispecies (Wildenboer), palimpsestes urbains (Tilt).

Des œuvres clés à repérer ?
Termitière, symbole de liberté (Edorh, 2025) ; Breathing into Bones I (Wildenboer, 2025) ; reliefs de béton sans titre (Tilt, 2025).

Faut-il réserver ou y a-t-il un billet d’entrée ?
Consultez le site Montresso* (agenda, modalités d’accès).

L’exposition est-elle adaptée aux familles ?
Oui, plusieurs niveaux de lecture et des temps de médiation possibles selon calendrier.

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Actualités

Que faire pendant la Semaine de l’art à Paris 2025 ?

vue à l'intérieur du grand palais lors de l'exposition art basel PARIS

Guide express : Art Basel Paris, foires satellites, expos & soirées

Pourquoi cette semaine est unique

Paris vit au rythme d’Art Basel Paris de 20 à 26 octobre 2025, avec le Grand Palais en épicentre et une constellation d’événements gratuits dans toute la ville. La foire ouvre au public du 24 au 26 octobre après des journées pros, et réunit plus de 200 galeries réparties en trois secteurs (« Galeries », « Emergence », « Premise »).

Le cœur battant : Art Basel Paris (Grand Palais)

  • Accès grand public 24–26 octobre ; avant-premières réservées aux pros/collectionneurs.
  • Focus « Premise » et projets curatoriaux ; « Emergence » pour la jeune scène.
  • À proximité, un Programme public déploie sculptures et installations en plein air (avenue Winston-Churchill, place Vendôme, Institut de France, etc.).

Foires satellites : votre mini-marathon

  • Asia Now (Monnaie de Paris) célèbre sa 11e édition et ouvre une section « The Third Space ».
  • AKAA (Carreau du Temple) : focus Afrique contemporaine.
  • Paris Internationale (avenue des Champs-Élysées) : 66 galeries de 19 pays.
  • Design Miami/Paris (Hôtel de Maisons) & Thema (Palais Brongniart) : design, artisanat & savoir-faire.
  • Nouveautés : Ceramic Art Fair (Maison de l’Amérique latine) et Offscreen (chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière) ; Menart Fair (Moyen-Orient & Afrique du Nord) rue de Turenne.
Gerhard Richter, Lesende (Femme lisant), 1994 — profil flou lisant un livret, lumière chaude.
Gerhard Richter, Lesende, 1994 © Gerhard Richter 2025

Expos à ne pas manquer

  • Gerhard Richter à la Fondation Louis-Vuitton ; Minimal à la Bourse de Commerce.
  • Hors des sentiers : Heinz Mack à la Maison La Roche (Le Corbusier), George Rouy à Boisgeloup, Charles Zana rue de Rivoli.
  • Réouverture très attendue : Fondation Cartier place du Palais-Royal (week-end d’ouverture gratuit mais complet).

A lire aussi : Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton à Paris : la rétrospective de l’année

Façade de la fondation cartier rue du Palais royal Paris
Fondation Cartier pour l’art contemporain – photo Martin

Bon plan : gratuites & maisons d’art

  • Palais de Tokyo gratuit les 22–23 octobre (Echo Delay Reverb & Melvin Edwards).
  • Parcours gratuit & pointus : Orla Barry (Bétonsalon), Bilal Hamdad (Petit Palais), Meriem Bennani (Lafayette Anticipations), Fondation Pernod Ricard, Maison Guerlain, Kadist, Reiffers Art Initiatives, etc.
  • La scène investit aussi les hôtels (SO/ Paris, Balzac, Peninsula).

Nightlife, performances & moments rares

  • Because Beaubourg : le Centre Pompidou, fermé 5 ans, rouvre le temps d’un week-end de fêtes (24–25 oct.) ; performance Cai Guo-Qiang le 22/10.
  • À l’ouest : Chaillot invite POUSH (performances d’artistes), et nuits clubbing au FVTVR avec Richie Hawtin. Côté table, la pop-up We Are ONA × India Mahdavi « Rose, c’est la vie ».

Itinéraire prêt-à-vivre (1 jour)

  1. Matin : Programme public autour du Grand Palais (avenue Winston-Churchill → place Vendôme).
  2. Midi : Design tour (Thema au Palais Brongniart → Design Miami/Paris).
  3. Après-midi : Art Basel Paris (secteurs « Emergence » puis « Premise »).
  4. Fin de journée : Expos blockbusters (Richter ou Minimal).
  5. Soir : Performance/soirée (Chaillot × POUSH ou FVTVR).

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Infos pratiques (express)

  • Période : 20–26 octobre 2025.
  • Grand Palais (foire) : public 24–26 octobre ; tarifs grand public & nocturnes (variables).
  • Gratuit : certaines expos (Palais de Tokyo 22–23/10, prix Marcel-Duchamp au MAM, sélection d’institutions & hôtels).

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FAQ – Semaine de l’art à Paris 2025

Qu’est-ce qui est gratuit ?
Le Programme public d’Art Basel (œuvres en ville), le Palais de Tokyo les 22–23/10, l’expo des nommés au prix Marcel-Duchamp au MAM, et plusieurs accrochages dans des fondations, hôtels et centres d’art.

Où commencer si j’ai peu de temps ?
Autour du Grand Palais : parcours en plein air → entrée à Art Basel Paris → un blockbuster (Richter ou Minimal) → soirée.

Quelles foires satellites prioriser ?
Pour un panorama rapide : Asia Now, AKAA, Paris Internationale (formats, scènes et galeries complémentaires).

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Actualités - Photographie

Exposition photo Jonathan Bertin à Paris | Galerie Porte B

Piéton flou traversant un carrefour rouge avec zébrures blanches, effet de filé à Séoul. Art mag

Du 15 novembre au 20 décembre 2025, la Galerie Porte B (Paris 10e) présente Impressionism, Résonnances, un solo show où la couleur, le flou et le mouvement déplacent la photographie vers une sensation picturale. Vernissage public le 15 novembre (16h–21h).

Façade de cathédrale vibrante en flou de mouvement, référence à l’impressionnisme en Normandie. magazine art mag
Cathédrale de Rouen, Normandie

Une photographie qui ressent avant de décrire

Dans cette exposition, Jonathan Bertin explore l’héritage de l’impressionnisme sans pastiche. La composition reste lisible (masses chromatiques, lignes souples), mais l’artiste assume l’oscillation entre photographie et peinture : flous de mouvement, textures, superpositions font advenir l’image par vibration plus que par contour. L’œil tâtonne, puis s’accorde à une cadence — celle d’un instant qui dure. Le projet puise sa génèse en Normandie (2023–2024) dans les lieux emblématiques du mouvement, où Bertin capte scènes de vie, paysages et reflets d’eau pour « redonner à la photographie son mouvement ».

Résonances : de la Normandie à Séoul

Le cycle s’ouvre à une nouvelle topographie avec Séoul Impressionism, présenté pour la première fois dans ce solo show : série urbaine, vibrante, rythmée par la vitesse et les aplats de couleur. La ville devient un laboratoire de flux : silhouettes filées, néons en nappes, circulation des regards. Le vocabulaire ramené des paysages normands s’accélère, sans se renier, pour rencontrer d’autres lumières et densités.

Reflet urbain déformé d’une silhouette dans une vitre, strates de couleurs chaudes et froides.
magazine art mag
Fuite, Séoul 2025

Une démarche reconnue

En octobre 2025, les travaux de Bertin intègrent la collection de photographie contemporaine de la Fondation Hermès — un jalon qui confirme la singularité d’une pratique située « à la croisée des mondes » (art, image, culture digitale). Le solo show parisien marque une étape charnière : entre hommage, réinterprétation et émancipation.

Groupe de passants flous projetant de longues ombres, sensation de flux urbain.
Foule passante, Séoul

Pourquoi voir l’exposition

  • Réactiver l’impressionnisme à l’ère de l’image mobile : la couleur y pense la forme, le flou y fabrique le temps.
  • Expérimenter la perception : l’artiste « désoriente sans perdre », laissant au visiteur la part de résonance intime.
  • Découvrir “Séoul Impressionism” : première présentation en galerie, prolongement urbain du cycle.

Infos pratiques

  • Dates : 15 novembre au 20 décembre 2025
  • Lieu : Galerie Porte B, 52 rue Albert-Thomas, 75010 Paris
  • Horaires : mer–ven 14h–19h, sam 11h–19h, et sur rendez-vous.

A lire aussi : Paris Photo 2025, Photo Days, Offprint… le mois où Paris devient capitale de l’image

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FAQ

Qu’est-ce que Impressionism, Résonnances ?
Une exposition personnelle de Jonathan Bertin qui interroge l’héritage impressionniste par la photographie : mouvement, flou, couleur, et une perception située entre peinture et image.

Que signifie “Séoul Impressionism” ?
Un chapitre urbain né de résidences en Corée : silhouettes filées et néons en aplats, première présentation en galerie dans ce solo show.

Pourquoi cette exposition est-elle importante en 2025 ?
Elle arrive au moment où les travaux de Bertin rejoignent la Fondation Hermès, et consacre une évolution de langage entre hommage et autonomie.

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Actualités - Peinture

François Noël — « The Flag – Fragments d’Énergie » au Château de la Gaude (Aix-en-Provence) : l’art du geste devenu manifeste

photo portrait de l'artiste François Noel pour art mag Exposition au château de la Gaude Aix en Provence

Du 4 octobre 2025 au 31 janvier 2026, le Château de la Gaude accueille l’exposition « The Flag – Fragments d’Énergie » de l’artiste peintre et plasticien François Noël. Une œuvre monumentale conçue à Marseille se déploie en six fragments et dialogue avec l’architecture, la nature et l’histoire du lieu.

Château de la Gaude à Aix en Provence Exposition François Noel jusqu'au 31 janvier 2026
Château de la Gaude – Aix en Provence

Pourquoi cette exposition compte

Pensée initialement comme une bannière urbaine, « The Flag » est née au cœur d’une ancienne école marseillaise transformée en atelier. Pendant six mois (novembre 2024 → avril 2025), l’artiste a accumulé gestes, couches et couleurs pour faire surgir une énergie brute — devenue nécessité vitale. Au Château de la Gaude, l’œuvre se métamorphose : découpée en six pièces, elle garde la mémoire de l’ensemble et s’expose comme autant de drapeaux d’un même corps, offrant de nouveaux angles de lecture.

Un dialogue site-spécifique

Héritier d’une programmation qui a récemment accueilli JonOne et Crash, le Château de la Gaude poursuit son dialogue entre patrimoine et création en confiant à François Noël plusieurs espaces — du restaurant japonais Le K aux caveaux, jusqu’à la salle d’exposition principale. L’accrochage embrasse la circulation des visiteurs et l’ADN du domaine : architecture, paysages, lumière.

Tableau the pik and blue flag Château de la Gaude à Aix en Provence Exposition François Noel jusqu'au 31 janvier 2026
The Pink and Blue Flag 230 x 180 cm

Les deux pôles d’une même recherche

Le travail de François Noël se tient à la lisière de l’architecture urbaine et de l’instinct gestuel. Deux séries en fixent les repères :

  • URBAN MIRAGE : illusions d’optiques, reliefs et jeux de lumière hérités de Vasarely et de l’Op Art ; la perception devient mouvement.
  • EXPLOSION : gestes libres inspirés de Pollock et de la calligraphie de Georges Mathieu ; la spontanéité est moteur de forme.
    Reconfiguré en fragments, « The Flag » réunit ces deux pôles : la rigueur de la trame et la liberté du geste.
Château de la Gaude à Aix en Provence Exposition François Noel jusqu'au 31 janvier 2026
tableau sunset
Sunset 122 x 105 cm

2025 : une année-pivot pour l’artiste

L’exposition clôt une année particulièrement dense : diffusion d’URBAN MIRAGE avec l’agence Beyou Paris (janvier), ouverture d’AR Gallery à Lourmarin (avril), co-création de THE CUBE (centre d’art éphémère, Aix-en-Provence), présentation d’URBAN MIRAGE à la Cité Radieuse (Marseille), fresque monumentale pour l’aéroport de Marseille (One Provence), hommage à Cézanne à la Bastide du Jas de Bouffan, intervention à l’hôpital de La Timone (service pédiatrique), avant l’exposition de fin d’année à la Gaude.

Informations pratiques

Titre : The Flag – Fragments d’Énergie — François Noël
Lieu : Château de la Gaude, 3913 route des Pinchinats, 13100 Aix-en-Provence
Dates : 4 octobre 2025 → 31 janvier 2026
Artiste : francois-noel.com — Instagram : @noelfrancois13
Publics : amateurs d’art contemporain, design, architecture, photographie, curieux.

À retenir

  • Une œuvre manifeste née in situ à Marseille, reconfigurée en six fragments pour la Gaude.
  • Un parcours qui relie Op Art, illusion et calligraphie gestuelle.
  • Un dialogue fort avec un lieu patrimonial emblématique de la région d’Aix.

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FAQ

Qu’est-ce que « The Flag » ?
À l’origine, une toile de 10×2 m suspendue comme un drapeau sur une façade d’école marseillaise, travaillée durant six mois. À la Gaude, l’œuvre est présentée sous forme de fragments, chacun conservant la mémoire du tout.

Que verra-t-on au Château de la Gaude ?
Des fragments de « The Flag » et un ensemble d’œuvres qui articulent illusions d’optique, trames architecturées et gestes picturaux, installés dans plusieurs espaces du domaine.

Quel est le parcours 2025 de l’artiste ?
De nouvelles représentations, une galerie ouverte à Lourmarin, un centre d’art éphémère à Aix, une présentation à la Cité Radieuse, des fresques publiques et un hommage à Cézanne — avant cette exposition-synthèse.

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Actualités - International

Warhol / Pollock : l’espace comme champ de bataille au Musée National Thyssen à Madrid

Exposition au Musée national Thyssen Bornemisza à Madrid du 21 octobre au 25 janvier 2026 Sérigraphie (en noir et argent) sur papier (blanc brut), 61 x 76 cm. Staatsgalerie Stuttgart, Graphische Sammlung, erwoben 1968 Land Bade-Wurtemberg. © 2025 Fondation Andy Warhol pour les arts visuels, Inc. / Sous licence VEGAP, Madrid, 2025
Fondation Andy Warhol

Exposition — Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid du 21 Octobre 2025 au 25 janvier 2026

Opposer Andy Warhol (Pop Art) à Jackson Pollock (expressionnisme abstrait) est un cliché. L’exposition « Warhol, Pollock et autres espaces américains » montre au contraire un même projet : déprogrammer notre regard, là où fond et figure vacillent et où la surface devient l’enjeu. Ici, l’espace n’est plus un décor : c’est l’opération même de l’image.

Exposition au Musée national Thyssen Bornemisza à Madrid du 21 octobre au 25 janvier 2026 
Warhol — Single Elvis (1964) : « Andy Warhol, Single Elvis (1964) : sérialité, surface, icône pop 
article magazine Art Mag
Single Elvis, 1964 – Sérigraphie sur toile, 209 x 107 cm. Musée Ludwig, Musée d’Art contemporain, Budapest ©2025 Fondation Andy Warhol pour les Arts Visuels inc/sous licence VEGAP, Madrid 2025

Warhol vs Pollock ? Faux duel, vraies continuités

Longtemps, on a opposé la sérigraphie pop de Warhol au drip painting héroïque de Pollock. Le parcours démonte ce récit linéaire :

  • Chez Pollock, des formes subsistent sous l’entrelacs ; le fond devient champ d’événements.
  • Chez Warhol, l’objet industriel (bouteille, icône, accident) aplatit la profondeur et met à nu la surface.
    Même chantier, deux méthodes : gravité et coulée d’un côté ; sérialité, duplication et décalage de l’autre.
Exposition au Musée national Thyssen Bornemisza à Madrid du 21 octobre au 25 janvier 2026
Pollock — Number 27 (1950) : « Jackson Pollock, Number 27 (1950) : drip painting, champ d’énergie » Article magazine art mag
Jackson Pollock Number 27 – 1950 – Huile, émail et peinture aluminium sur toile, 124,6 x 269,4 cm. Whitney Museum of American Art, New York. © 2025 Fondation Pollock-Krasner, VEGAP, Madrid, 2025.

Traces, vestiges, camouflages : piéger le regard

Photographies, collages et toiles font remonter des empreintes, des silhouettes et des fantômes. La répétition chez Warhol (accidents, fleurs, chaises électriques) déphase chaque reprise et sature la lisibilité. Chez Pollock, la coulée ne recouvre pas : elle déplace. On n’« identifie » plus un motif, on éprouve une densité, un rythme et une topographie d’énergie.

Oxidations & Shadows : la métaphysique des surfaces

Moment clé : les Oxidation Paintings. Warhol devient tactile et quasi chimique : la matière compose l’espace. Plus loin, les Shadows referment la boucle : brossages énigmatiques, ombres sans corps, images d’images — la figure s’absente, mais la présence demeure. En contrechamp, Pollock hante encore la scène : toile au sol, geste circulant, peinture-milieu.

Exposition au Musée national Thyssen Bornemisza à Madrid du 21 octobre au 25 janvier 2026
Warhol — Shadows (1978–79) : « Andy Warhol, Shadows : ombres sans corps, abstraction élégiaque
magazine Art Mag
Andy Warhol – Shadows 1978 – 1979 Acrylique et encre sérigraphique sur toile, 193 x 132 cm. Dia Art Foundation, New York. © 2025 The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc. / Sous licence VEGAP, Madrid, 2025.

Réécrire l’histoire de l’art américain

Plutôt qu’un tunnel « expressionnisme abstrait → pop art », le musée propose un réseau de méthodes : sérialité, frontalité, dé-hiérarchisation des plans, contamination des médiums (photo, peinture, collage). Warhol et Pollock ne se succèdent pas : ils se répondent. On sort convaincu que l’opposition abstraction/figuration masque l’essentiel : ce que l’image fait à notre perception.

Infos pratiques

  • Exposition : Warhol, Pollock et autres espaces américains
  • Lieu : Museo Nacional Thyssen-Bornemisza (Madrid)
  • Dates : 21 octobre 2025 → 25 janvier 2026
  • Commissariat : Estrella de Diego
  • Artistes : Andy Warhol, Jackson Pollock, Lee Krasner, Helen Frankenthaler, Marisol, Sol LeWitt, Cy Twombly, Robert Rauschenberg, Mark Rothko…

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FAQ

Pourquoi rapprocher Warhol et Pollock ?
Parce que leurs œuvres déplacent l’idée d’espace : l’un par sérialité et surface, l’autre par geste et champ d’énergie.

Qu’apportent les séries Oxidations et Shadows ?
Elles montrent un Warhol expérimentalla matière agit, puis une peinture d’ombres qui désarme l’iconographie.

L’exposition est-elle accessible sans connaissances préalables ?
Oui : le parcours pédagogique articule les rapprochements visuels et les repères clairs.

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Actualités - Agenda - Peinture

Albert Maignan, virtuose de la Belle Époque enfin redécouvert

tableau d'Albert Maignan exposé au Musée de Picardie

Jusqu’au 4 janvier 2026, le Musée de Picardie (Amiens) consacre à Albert Maignan (1845–1908) une rétrospective majeure rassemblant près de 400 œuvres – peintures monumentales, dessins, vitraux et cartons de tapisserie. Un événement qui replace cet artiste phare de la Troisième République au centre du récit artistique français.

 Albert Maignan posant devant le carton de Jupiter et Sémélé, vers 1902, Amiens, Musée de Picardie.  Article Art mag
 Albert Maignan posant devant le carton de Jupiter et Sémélé, vers 1902, Amiens, Musée de Picardie. © Archives Musée de Picardie

Un peintre “officiel”… au regard profondément humain

Maignan débute au Salon par la peinture d’histoire, mais il en déplace le centre de gravité : les femmes qui attendent, les vieillards, les oubliés deviennent protagonistes. Dans L’Insulte aux prisonniers ou L’Adieu de Carlo Zeno, la dramaturgie révèle une mémoire blessée et souligne l’ingratitude politique. Maignan n’illustre pas : il moralise et raconte.

Vue de la pointe de la Douane et de la Salute depuis la place Saint-Marc à Venise, 14 avril 1899, huile sur bois, 28,6 x 20 cm, Amiens, Musée de Picardie, Musée de Picardie. Article Art Mag
Vue de la pointe de la Douane et de la Salute depuis la place Saint-Marc à Venise, 14 avril 1899, huile sur bois, 28,6 x 20 cm, Amiens, Musée de Picardie, inv. M.P. Mn. 3057.788.303. © Irwin Leullier – Musée de Picardie.

Points-forts à voir

  • Grandes toiles d’histoire traitées avec empathie narrative ;
  • Allégories où l’observation sociale affleure ;
  • Érudition et sens du décor monumental.

Le peintre des commandes publiques et de la cité

De la Chambre de commerce de Saint-Étienne au foyer de l’Opéra-Comique jusqu’à la salle des fêtes de l’Exposition universelle de 1900 et aux Gobelins, Maignan déploie un art monumental qui exalte le travail, la science, la justice tout en dénonçant l’aliénation industrielle et la spéculation (La Muse verte, La Fortune passe).

La Ville de Saint-Etienne présente à la France les produits de son industrie (esquisse), 1896, huile sur toile, 88,5 x 33 cm, Amiens, Musée de Picardie, Article Art Mag
La Ville de Saint-Etienne présente à la France les produits de son industrie (esquisse), 1896, huile sur toile, 88,5 x 33 cm, Amiens, Musée de Picardie, inv. M.P. Mn. 3869.394.255. © Irwin Leullier – Musée de Picardie.

Le drame du Bazar de la Charité : peindre la consolation

Après l’incendie du Bazar de la Charité (1897), Maignan conçoit le décor de Notre-Dame-de-Consolation : la Vierge guidant les âmes vers la lumière, tonalité sobre et mystique. L’exposition montre cartons, esquisses, vitraux, et rapproche cette commande d’autres sujets religieux sensibles (Saint Louis consolant un lépreux).

La vierge conduisant au ciel les victimes de la Charité 
Exposition Albert Maignan Musée de picardie Article Art Mag
La Vierge conduisant au ciel les victimes de la Charité, vers 1898-1899, huile sur toile, 81,2 x 100,6 cm, Amiens, Musée de Picardie, inv. M.P. Mn. 3048.721.220. © Irwin Leullier – Musée de Picardie.

L’atelier intime : fleurs, mers et journaux

À Saint-Prix, il peint des études florales ; à Naples, il observe les fonds marins (anémones, méduses, poissons) au bord du symbolisme. Le legs au Musée de Picardie conserve des centaines de dessins et pochades et surtout quatorze volumes d’un journal (vingt ans d’écriture) révélant curiosité et tourments.

Etude de nénuphar, juillet 1892, huile sur toile, Amiens, Musée de Picardie, Musée de Picardie. article Art Mag
Etude de nénuphar, juillet 1892, huile sur toile, 46,2 x 37,9 cm, Amiens, Musée de Picardie, inv. M.P. Mn. 4563. © Irwin Leullier – Musée de Picardie.

Louise Maignan-Larivière, gardienne de l’œuvre

La transmission doit beaucoup à Louise Maignan-Larivière, qui survit quarante ans à l’artiste et organise le legs au musée. Une section contemporaine par Lise Terdjman lui rend hommage, révélant sa place dans l’histoire de l’œuvre.

Lire l’article : Lise Terdjamn- « Très chère Louise » au Musée de Picardie

Halluciner le legs, installation murale, ©Lise Terdjman, ADAGP, 2025 

Pourquoi cette rétrospective compte aujourd’hui ?

Maignan apparaît comme un “artiste total” : érudit, voyageur, décorateur, illustrateur, chroniqueur, moraliste. Son actualité tient à sa attention aux corps fatigués et aux gestes modestes, un contre-champ aux triomphes officiels qui résonne singulièrement avec notre présent.

Informations pratiques

  • Musée de Picardie, Amiensjusqu’au 4 janvier 2026
  • Itinérance : Musée de Tessé (Le Mans)11 avril → 27 septembre 2026 article Albert Maignan

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FAQ

Qui était Albert Maignan ?
Un peintre majeur de la Troisième République, médaillé d’or à l’Exposition universelle de 1889, actif dans la peinture d’histoire et les grands décors publics.

Combien d’œuvres sont présentées ?
Près de 400 œuvres : peintures, dessins, vitraux, cartons, pochades de voyage.

Quelles pièces emblématiques voir ?
Les grandes toiles d’histoire (L’Insulte aux prisonniers, L’Adieu de Carlo Zeno), les décors publics et le cycle de Notre-Dame-de-Consolation.

L’exposition voyage-t-elle ?
Oui : étape au Musée de Tessé (Le Mans) du 11 avril au 27 septembre 2026.

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