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Cendrine Genin — « Les Intimes » à Hyères : une traversée du sensible à LM STUDIO

Gros plan sur un tricot de laine et ses boutons — textures textiles, photographie d’intérieur, Cendrine Genin, série “Les Intimes”.

Du 14 au 19 octobre 2025, LM STUDIO (Hyères) présente « Les Intimes » de la photographe et plasticienne Cendrine Genin : une série où la lumière, le verre, le miroir et l’acier corten matérialisent la vibration de l’émotion.

Bol et assiettes en porcelaine bleue et blanche empilés dans un buffet — nature morte photographique, Cendrine Genin, Hyères.

Pourquoi cet événement compte ?

Programmée en échos avec le 40e Festival international de mode, de photographie et d’accessoires – Hyères (16–19 oct.), l’exposition apporte un contrepoint intime au tempo du festival : une expérience concentrée sur six jours, pensée pour regarder « au bord des failles » plus que pour consommer des images.

Dentelles et étoffes pastel pliées dans un tiroir — photographie de détail domestique, Cendrine Genin, Hyères, série “Les Intimes”.

L’intime comme recherche

Chez Cendrine Genin, l’intime n’est pas un repli mais une quête : saisir « un fil de lumière, une matière, une rencontre de couleurs » pour approcher le geste, entre visible et invisible. La série « Les Intimes » s’écrit en variations — autant de seuils où l’émotion prend forme sans s’imposer.

Gros plan sur un tricot de laine et ses boutons — textures textiles, photographie d’intérieur, Cendrine Genin, série “Les Intimes”.

Matières & procédés : quand l’image devient surface

La démarche s’enracine dans des techniques mixtes : photographie, gravure, impressions, verre et miroir, associés à des matériaux bruts (fer, acier corten). Ces supports jouent la profondeur, le reflet, la porosité — ils font circuler le regard entre présence et retrait, et donnent à la photographie une matérialité active.

Oiseau miniature devant un miroir doré, rideaux rouges en arrière-plan — photo d’atmosphère, Cendrine Genin, Hyères, “Les Intimes”.

À propos de l’artiste

Cendrine Genin est auteur-photographe, formée à la philosophie, passée par l’École d’Arles et l’Image Ouverte (Clarensac). Sa pratique explore les « failles du vivant » pour proposer à l’autre un espace de rencontre — « suffisamment loin pour dire, suffisamment près pour toucher ».

photo portrait de Cendrine Genin
Crédit photo : Charles Yves Guyon

LM STUDIO, un écrin au cœur d’Hyères

Ouvert depuis 2016, LM STUDIO (5 bis rue Portalet, Hyères) conjugue résidence, exposition et ancrage local, en dialogue constant avec l’actualité culturelle du territoire. L’exposition est portée par la curatrice Françoise Michallon, dont la curation favorise la rencontre féconde entre œuvres et lieux.

Infos pratiques

  • Dates & horaires : mar. 14 → sam. 18 oct. 2025, 11h–19h ; dim. 19 oct. 11h–16h. Vernissage : mar. 14/10 17h–21h. Sur rendez-vous possible.
  • Lieu : LM STUDIO, 5 bis rue Portalet, 83400 Hyères.
  • Tarif : gratuit.

FAQ

Où a lieu l’exposition « Les Intimes » ?
À LM STUDIO, 5 bis rue Portalet, 83400 Hyères.

Quelles sont les dates et horaires ?
Du 14 au 19 octobre 2025 : mar.–sam. 11h–19h, dim. 11h–16h. Vernissage mardi 14/10, 17h–21h.

L’entrée est-elle payante ?
Non, entrée libre.

Quel lien avec le Festival de Hyères ?
L’exposition est en écho au festival (16–19 oct. 2025, Villa Noailles).

Quels matériaux et procédés utilise l’artiste ?
Photographie et techniques mixtes, avec verre, miroir, fer, acier corten

En savoir plus :

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Actualités - Photographie

Urban Photo 2025 – Exposition au Quai de la Photo (Paris 13e)

Homme regardant à travers un trou dans un mur couvert de graffitis — photographie de Gérard Guittot, Urban Photo 2025
Gérard Guittot

Du 2 octobre au 18 décembre 2025, le Quai de la Photo consacre une grande exposition aux cultures urbaines à travers quatre regards majeurs : Martine Barrat, Sophie Bramly, Gérard Guittot et Little Shao. Une traversée de cinq décennies où photographie, extraits de films cultes (en partenariat avec ARTE) et bandes-son se répondent. Entrée libre.

Pourquoi cette expo est incontournable ?

  • Un panorama unique : du Bronx des 70’s aux scènes parisiennes et aux réseaux sociaux d’aujourd’hui, l’expo interroge un fil rouge puissant : qui de la fiction ou de la réalité a le plus influencé l’autre ?
  • Quatre signatures qui font référence dans la street photography et documentent la naissance puis l’essor du hip-hop et de l’art urbain.
  • Une médiation généreuse : visites guidées gratuites (mer→dim), atelier enfants (samedi 13h) et concours photo ouvert à tous, avec accrochage des lauréats en fin de parcours.

Les artistes à l’affiche

Martine Barrat

Immersion totale, humanité sans pathos : son œuvre, faite de tendresse et de proximité, dévoile la vérité des sujets à hauteur d’expérience.

Rue du Bronx détrempée, façades délabrées et reflets sur l’asphalte — photographie de Martine Barrat, années 1970-80, Urban Photo 2025

Gérard Guittot

Des nuits de Stalingrad (Paris) aux archives d’un hip-hop naissant : une écriture de la vitesse et de la nuit devenue témoignage historique. Ses archives sont aujourd’hui veillées et transmises par ses filles.

Portrait d’une jeune femme devant un mur graffé, Paris années 1980 — culture hip-hop, photographie de Gérard Guittot, Urban Photo 2025

Sophie Bramly

Du Bronx des années 80 à un retour “plein cadre” à la photo : une trajectoire qui relie presse, télévision, internet et expositions récentes, toujours au plus près des corps et des territoires.

Jeunes au club avec un ghetto-blaster, scène hip-hop naissante à New York — photographie de Sophie Bramly, Urban Photo 2025

Little Shao

Ancien danseur, photographe de scène mondiale, seul spécialiste accrédité pour le breaking aux JO de Paris 2024 : un style cinétique qui élève la rue au rang d’icône.

Danseur de breaking en lévitation dans un parking, lumière industrielle — photo de Little Shao, Urban Photo 2025 au Quai de la Photo

Une scénographie “multiformats”

Entre archives photographiques, extraits de films (The Warriors, Beat Street, Le Monde de demain) et bandes-son, l’exposition tisse le lien passé/présent et montre comment l’image fabrique nos imaginaires urbains.

Infos pratiques

  • Dates : 2 octobre → 18 décembre 2025.
  • Lieu : Quai de la Photo, 9 port de la Gare, 75013 Paris (barge face BnF).
  • Horaires : été lun→dim 12:00–02:00 ; en hiver mer→dim 12:00–00:00 (minuit).
  • Tarif : accès libre ; visites guidées gratuites (mer→dim) ; atelier enfants chaque samedi à 13:00.
  • Vernissage (ouvert au public) : mercredi 1er octobre 2025, à 18h30.

À ne pas manquer

  • Projection “Martha Cooper, icône du street art” durant la programmation.
  • Concours photo (amateurs & pros) avec accrochage final ; modalités annoncées en septembre sur quaidelaphoto.fr.

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A lire aussi : Paris Photo 2025, Photo Days, Offprint… le mois où Paris devient capitale de l’image

FAQ

Qu’est-ce que “Urban Photo 2025” ?
Urban Photo 2025 est une exposition gratuite au Quai de la Photo (Paris 13e) qui retrace 50 ans de cultures urbaines à travers les œuvres de Martine Barrat, Sophie Bramly, Gérard Guittot et Little Shao. Photos, extraits de films et visites guidées gratuites s’y répondent.

L’expo “Urban Photo” est-elle payante ?
Non, l’accès est gratuit.

Peut-on venir en famille ?
Oui : visites guidées gratuites du mercredi au dimanche et atelier enfants chaque samedi à 13h.

Où a lieu l’exposition ?
Quai de la Photo, 9 port de la Gare, Paris 13e (barge au pied de la BnF).

Quelles sont les dates et horaires ?
Du 2/10/2025 au 18/12/2025 ; horaires saisonniers (été 12:00–02:00, hiver mer→dim 12:00–00:00).

Qui sont les artistes exposés ?
Martine Barrat, Sophie Bramly, Gérard Guittot, Little Shao.

Envie de plonger dans 50 ans d’esthétiques urbaines ? Cap sur le Quai de la Photo, Paris 13e — c’est gratuit et ouvert à tous.

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Tracey Emin à la Tate Modern Londres en 2026 : Une seconde vie, l’exposition-événement qui retrace 40 ans de création

Tracey Emin Photo d'un lit et du désordre autour
Courtesy The Saatchi Gallery, London / Photograph by Prudence Cuming Associates Ltd

La Tate Modern consacrera, du 26 février au 31 août 2026, la plus grande exposition jamais dédiée à Tracey Emin, figure majeure de l’art contemporain britannique. Plus de 90 œuvres—installations, vidéos, textiles, néons, peintures et bronzes—dessinent un récit intime, de l’aveu à la résilience.

Le parcours : de My Bed à la renaissance post-maladie

L’exposition réunit les jalons d’une œuvre-journal, de l’iconique My Bed (1998)—installation clé nommée au Turner Prize—à l’“exorcisme” pictural de Exorcism of the Last Painting I Ever Made (1996). Ces pièces pivot organisent la narration : d’une première vie marquée par la crise à une “seconde vie” affirmée après la maladie.

Tracey Emin, My Bed (1998) — installation iconique de l’intime, lit défait et objets, exposition ‘A Second Life’, Tate Modern 2026
My Bed (1998). Installation iconique, nominée au Turner Prize : la crise racontée sans filtre. © Tracey Emin

Margate, matrice intime

Tracey Emin, Mad Tracey from Margate: Everyone’s Been There (1997) — quilt brodé, récit intime et mémoire, Tate Modern 202
Patchwork-journal cousu main où mémoire, humour et vulnérabilité
s’entremêlent © Tracey Emin.

Des œuvres telles que Mad Tracey From Margate: Everybody’s Been There (1997) et la montagne russe It’s Not the Way I Want to Die (2005) reconfigurent les souvenirs d’enfance et d’adolescence à Margate, territoire fondateur et lieu de retour de l’artiste après 2016 (création d’une résidence gratuite).

Tracey Emin, Why I Never Became a Dancer (1995) — vidéo autobiographique à Margate, adolescence et libération, Tate Modern 2026"
Vidéo autobiographique : l’adolescence à Margate, entre honte, désir d’échappée
et cri de libération.© Tracey Emin

Le corps, le trauma, la parole

Néons (I could have Loved my Innocence, 2007), textiles (Is This a Joke, 2009) et la vidéo How It Feels (1996) affrontent la question de l’avortement et des violences systémiques, tandis que le quilt inédit The Last of the Gold (2002) propose un “A-Z de l’avortement” : l’aveu devient ressource et geste politique.

Tracey Emin, The Last of the Gold (2002) — quilt ‘A-Z de l’avortement’, corps et trauma, exposition ‘A Second Life’, Tate Modern 2026"
Un A to Z de l’avortement : conseils et mises en garde nés de l’expérience
de l’artiste © Tracey Emin

Après le cancer : ascèse et élévation

La sculpture en bronze Ascension (2024) aborde le corps après les chirurgies d’un cancer de la vessie ; des stills d’un documentaire inédit montrent la stomie de l’artiste, abolissant toute frontière entre privé et public. En fin de parcours, de vastes peintures récentes portent une énergie presque spirituelle, en présence de Death Mask (2002).

Tracey Emin, The End of Love (2024) — grande peinture rouge, texte et figure, renaissance post-maladie, exposition ‘A Second Life’ Tate Modern 2026"
The End of Love 2024 © Tracey Emin. Tate.

Hors-les-murs

La monumentale I Followed You Until The End (2023) s’imposera à l’extérieur du musée, invitant aussi les passants à l’expérience.

Tracey Emin, I Followed You to the End (2024) — peinture expressionniste avec texte, énergie quasi spirituelle, Tate Modern 2026
I followed you to the end 2024. Yale Centre for British Art.
© Tracey Emin.

Biographie éclair

Née en 1963, Tracey Emin vit et travaille à Margate (UK) et en France. Rétrospectives et expositions majeures à Oslo, Londres, Paris, Vienne, Miami, Buenos Aires, Amsterdam… Œuvres dans des collections de référence (MoMA, Centre Pompidou, Guggenheim, Tate). Dame en 2024 pour services rendus à l’art.

FAQ

Quand a lieu l’exposition Tracey Emin: A Second Life ?
Du 26 février au 31 août 2026 à la Tate Modern (Eyal Ofer Galleries).

Quelles œuvres majeures seront présentées ?
My Bed (1998), Exorcism of the Last Painting I Ever Made (1996), des néons et textiles clés, la vidéo How It Feels (1996), le quilt The Last of the Gold (2002), la sculpture Ascension (2024), des peintures récentes et Death Mask (2002). t

Qui sont les commissaires et partenaires ?
Maria Balshaw, Alvin Li, Jess Baxter ; exposition en partenariat avec Gucci.

Y a-t-il une installation à l’extérieur du musée ?
Oui, la sculpture monumentale I Followed You Until The End (2023)

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Matrimoine : redonner une place aux créatrices dans l’histoire et le patrimoine

JOURNEES DU MATRIMOINE

Un mot ancien au cœur de l’actualité culturelle

Le mot matrimoine n’est pas une invention récente. Issu du latin matrimonium, il désignait dès le XIIᵉ siècle les biens transmis par la mère (matremuine en ancien français). Peu à peu, ce terme a été marginalisé : son sens s’est réduit au champ du mariage (matrimonial), puis il a quasiment disparu, en parallèle de la masculinisation de la langue et du droit.

De l’oubli à la redécouverte

Il faut attendre le début des années 2000 pour qu’il renaisse. L’ethnologue Ellen Hertz, en travaillant sur l’héritage culturel, redécouvre le mot. La dramaturge Aurore Évain, spécialiste des autrices de l’Ancien Régime, en fait ensuite un concept politique et artistique. Ensemble, avec le collectif HF Île-de-France, elles lancent en 2015 les Journées du Matrimoine afin de mettre en lumière les créatrices effacées des récits officiels : peintres, musiciennes, architectes, écrivaines.

Un enjeu culturel et sociétal

Plus qu’un simple pendant féminin du patrimoine, le matrimoine interroge la construction de notre mémoire collective. Il révèle combien l’histoire des arts et des savoirs a longtemps privilégié les « grands hommes », laissant dans l’ombre les femmes, les mémoires populaires ou issues d’autres cultures.
Des initiatives comme AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), les projets municipaux à Montreuil, Grenoble ou Amiens, ou encore les expositions consacrées à des figures comme Renée Gailhoustet, illustrent cette volonté de rendre visibles les œuvres, savoir-faire et traditions transmis par les femmes.

Pourquoi le matrimoine compte aujourd’hui

  • Rééquilibrer l’Histoire de l’art : redonner leur place aux créatrices et inventrices.
  • Valoriser un héritage immatériel : chants, contes, gestes artisanaux, pratiques culinaires.
  • Élargir la notion de patrimoine : inclure les mémoires féminines, queer, ultramarines, populaires.

Un mouvement en pleine expansion

En 2025, les Journées du Matrimoine fêtent leurs dix ans et s’étendent à tout le territoire français et même à l’international. Musées, galeries et collectivités s’en emparent, proposant visites guidées, expositions, performances et débats pour célébrer l’héritage culturel des femmes.

FAQ – Tout savoir sur le matrimoine

Qu’est-ce que le matrimoine ?
Le matrimoine désigne l’héritage culturel transmis par les femmes : œuvres d’art, savoir-faire, traditions, bâtiments ou récits. C’est le pendant historique du patrimoine, mais longtemps effacé des récits officiels.

Le matrimoine est-il un mot nouveau ?
Non. Le terme apparaît dès le XIIᵉ siècle dans l’ancien français (matremuine) pour désigner les biens venant de la mère. Il a été progressivement oublié puis réactivé au début des années 2000.

Quelle est la différence entre patrimoine et matrimoine ?
Le patrimoine s’est imposé comme l’héritage collectif, mais son histoire a surtout mis en avant les créateurs masculins. Le matrimoine met en lumière les femmes et leurs créations, qu’elles soient matérielles (bâtiments, œuvres) ou immatérielles (contes, chants, pratiques).

Quelles sont les Journées du Matrimoine ?
Créées en 2015 par le collectif HF Île-de-France, elles se tiennent chaque mois de septembre en parallèle des Journées du patrimoine. Expositions, visites guidées et rencontres y célèbrent les femmes artistes, architectes ou inventrices oubliées de l’Histoire.

Pourquoi le matrimoine est-il important aujourd’hui ?
Parce qu’il permet de rééquilibrer le récit historique et culturel, d’enrichir nos connaissances et d’inclure toutes les mémoires – féminines, populaires, ultramarines, queer – longtemps ignorées.

Où découvrir le matrimoine ?
Dans les événements des Journées du Matrimoine, mais aussi dans de nombreux musées, bibliothèques, archives ou associations comme AWARE. Des villes comme Paris, Montreuil, Grenoble ou Amiens programment déjà des visites et expositions dédiées.

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Mezz Zapharelli illumine Paris avec Les 16 Anges

Mezz Zapharelli exposition paris

Mezz Zapharelli : la géométrie de l’âme

Peindre n’est pas un geste anodin pour Mezz Zapharelli : c’est un face-à-face, un temps suspendu où chaque mouvement ouvre un territoire intérieur. L’atelier devient un laboratoire spirituel où pigments et signes composent ce qu’elle nomme la géométrie de l’âme.
Ses toiles – La nudité de l’homme, La bulle – incarnent une tension entre dépouillement et fulgurance : défaire les parures, ôter les masques, capturer un instant fragile dont la brièveté rend la lumière plus précieuse.

Tableau de Mezz Zapharelli 
La nudité de l’homme : une mise à nu symbolique où l’essentiel s’impose.
La nudité de l’homme : une mise à nu symbolique où l’essentiel s’impose.

L’artiste ne décrit pas : elle ressent. Elle capte des vibrations invisibles – celles des choses, des paysages, des silences – jusqu’à faire jaillir une lueur intérieure. Une fois l’œuvre livrée au regard, elle s’en détache, laissant à chacun le soin d’en déchiffrer le sens et d’en prolonger l’écho.

Une exposition courte, une intensité maximale

Pendant trois jours seulement, les œuvres de Mezz Zapharelli dialoguent avec celles des artistes de Les 16 Anges. Le Bastille Design Center, avec son volume lumineux et son caractère industriel, offre un écrin propice à la lecture des surfaces et des vides. L’accrochage promet un parcours condensé, propice aux rencontres et aux conversations avec l’artiste.

Tableau de Mezz Zapharelli 
La bulle : l’instant suspendu, la respiration qui précède l’éclair.
La bulle : l’instant suspendu, la respiration qui précède l’éclair.

Infos pratiques

  • Dates : du vendredi 19 au dimanche 21 septembre 2025
  • Lieu : Bastille Design Center, 74 boulevard Richard-Lenoir, 75011 Paris
  • Événement : Exposition de l’association Les 16 Anges (avec Mezz Zapharelli)
  • Accès : Métro Bastille / Bréguet-Sabin
  • Horaires & billetterie : à insérer dès communication officielle

FAQ

Qui est Mezz Zapharelli ?
Une artiste peintre contemporaine dont la démarche explore la géométrie de l’âme : formes épurées, couleurs vibrantes, lumière intérieure.

Où voir l’exposition à Paris ?
Au Bastille Design Center (Paris 11e) dans le cadre de l’exposition collective Les 16 Anges, du 19 au 21 septembre 2025.

Combien de temps dure l’exposition ?
Trois jours – une exposition éphémère : planifiez votre visite.

Pour aller plus loin : Article complet ART MAG 28 Mezz Zapharelli illumine paris avec les 16 anges

Pour lire la suite, téléchargez ART MAG N°28
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Nathalie Jarsaillon : Quand la peinture devient langage intérieur

Le monde de kali Nathalie Jarsaillon

Portrait de Kali (Nathalie Jarsaillon), une artiste autodidacte entre nature, résilience et engagement

Une artiste autodidacte qui a trouvé refuge dans la peinture

Kali, de son vrai nom Nathalie Jarsaillon, s’est imposée dans le paysage de la peinture contemporaine par une démarche sincère et instinctive. Autodidacte, elle a trouvé dans la peinture un refuge, un exutoire, un langage capable de dire ce que les mots taisent.
Sans passage par une école d’art, elle a bâti seule une œuvre à part, longtemps tenue à l’abri des regards. Peindre est devenu pour elle une respiration, un chemin de reconstruction et de partage.

Nathalie Jarsaillon Kali la fuite
La fuite – 2019 – 80 cm

Le cercle comme signature artistique

La singularité de son travail se révèle dans le choix du cercle comme format. Symbole universel des cycles de la vie et du mouvement perpétuel, il est devenu sa marque de fabrique. Contrairement au carré, rigide et normatif, le cercle ouvre un espace fluide, méditatif, presque sacré.
Chaque toile circulaire de Kali devient ainsi un univers à part entière, invitant à la contemplation et à l’introspection.

La valse du temps – 2023 80 cms

Entre nature et engagement

Les œuvres de Kali révèlent une profonde connexion avec la nature. Plus qu’un motif, c’est une présence essentielle, presque spirituelle, qui traverse ses toiles. Ses peintures traduisent à la fois gratitude et alerte : hommage à la beauté du monde, mais aussi conscience de sa fragilité.

À découvrir dans ART MAG (version papier & numérique)

  • Les séries les plus intimes de Kali, nourries de son vécu et de ses combats.
  • Des œuvres rarement montrées, entre douleur, transmission et résilience.
  • Sa vision de l’art comme acte de liberté, loin des logiques marchandes.

👉 Portrait complet dans le numéro 28 d’ART MAG.

Pour lire la suite, téléchargez ART MAG N°28
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Menart Fair 2025 : l’art contemporain du MENA s’invite à Paris sous le signe de la douceur

Halim Al Karim, Schizophrenia 8, 1987, tirage photographique, 140x100 cm MENART FAIR 2025
Halim Al Karim

Une foire incontournable dédiée à l’art du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

Du 25 au 27 octobre 2025, la Menart Fair revient pour sa 6ᵉ édition à la Galerie Joseph-Turenne (Paris 3ᵉ). Unique en Europe, cette foire d’art moderne et contemporain est consacrée exclusivement aux artistes du MENA (Middle East & North Africa). Elle s’inscrit désormais dans l’agenda de la Semaine de l’art à Paris, attirant collectionneurs, institutions et passionnés d’art du monde entier.

Avec une sélection exigeante d’une trentaine de galeries venues d’une dizaine de pays, Menart Fair propose un véritable instantané de la création contemporaine MENA, sur 1200 m² d’exposition.

Le thème 2025 : l’apologie de la douceur

Après une édition 2024 consacrée aux femmes artistes, la foire choisit en 2025 un fil rouge aussi poétique que politique : la douceur.
Dans un monde traversé par la violence, la douceur devient langage de résistance, force intime et pouvoir de résonance. Elle s’exprime à travers la peinture, la photographie, la sculpture et la performance.

Des artistes et galeries à découvrir

Leily Derakhshani – Echoes on the Unseen (Azad Gallery, Iran)

Leily Derakhshani, Echoes on the Unseen, 2025, huile sur toile, 180×90 cm

Cette grande peinture abstraite déploie des nuances fluides et méditatives. La douceur y apparaît comme souffle invisible, entre présence et effacement.

Myriam Schahabian – The Beggar and the Prince (Yvonne Hohner Contemporary, Allemagne)

Myriam Schahabian, The Beggar and the Prince, 2024, grès émaillé, 20×38 cm

Sculpture en grès émaillé, l’œuvre explore la vulnérabilité humaine. La douceur s’incarne dans cette fragilité assumée, révélant une puissance silencieuse.

Kevork Mourad – The Woven Columns (Galerie Tanit, Liban/Allemagne)

Kevork Mourad, The Woven Columns, 2021, acrylique sur tissu de coton & plexi , 48x80x9 cm, photo d’installation, courtesy Galerie Tanit, Munich, 2022, Crédit photo : Sami Jo Naim

Entre peinture et performance, Mourad crée un univers visuel fluide, rythmé comme une partition musicale. La douceur est ici mouvement, geste et respiration.

Najat Makki – Sans titre (Forat Gallery, Bahreïn)

Najat Makki, Sans titre, 2025, technique mixte sur toile, 30×30 cm

Ses petits formats aux couleurs pastel et aux textures légères traduisent une sensibilité féminine et engagée. La douceur devient ici un outil de résistance.

Johanne Allard – Circling Drones (Revealing Sector, Liban)

Ses broderies sur papier, évoquant la guerre, transforment la douleur en geste réparateur. La douceur surgit dans le temps long de l’aiguille, qui recoud les cicatrices de l’Histoire.

Younès Ben Slimane – We knew how beautiful they were, these islands (Project Room, Tunisie)

Younès Ben Slimane, We knew how beautiful they were, these islands, 2022, vidéo couleur et son, 22 min. © ADAGP

Vidéo contemplative, où la lumière et le temps deviennent matières premières. La douceur s’impose comme une expérience sensorielle et spirituelle.

Le Revealing Sector et la Project Room

La Menart Fair se distingue par sa volonté de mettre en lumière les talents émergents :

  • Le Revealing Sector révèle des artistes comme Johanne Allard, dont les broderies sculpturales témoignent des cicatrices laissées par la guerre.
  • La Project Room, en partenariat avec Menart Friends, se consacre à la photographie contemporaine tunisienne à travers l’exposition Le temps creuse même le marbre.

Une foire à taille humaine, un rayonnement international

Loin des foires géantes, la Menart Fair offre une expérience conviviale et immersive où chaque rencontre compte. Plus qu’un marché, elle est un espace de dialogue culturel entre artistes, collectionneurs et institutions, renforçant les échanges entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

📍 Informations pratiques

  • Dates : 25 – 27 octobre 2025
  • Lieu : Galerie Joseph-Turenne, 116 rue de Turenne, 75003 Paris
  • Preview VIP : vendredi 24 octobre
  • Site officiel : menart-fair.com

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FAQ – Menart Fair 2025

Q : Qu’est-ce que la Menart Fair ?
La Menart Fair est une foire d’art contemporain dédiée exclusivement aux artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Q : Quand a lieu Menart Fair 2025 ?
Du 25 au 27 octobre 2025 à Paris.

Q : Quel est le thème 2025 ?
Le thème est “L’apologie de la douceur”, fil rouge des expositions.

Q : Quels artistes sont à découvrir ?
Leily Derakhshani, Myriam Schahabian, Kevork Mourad, Najat Makki, Johanne Allard et Younès Ben Slimane figurent parmi les temps forts.

Q : Pourquoi visiter la Menart Fair ?
Parce qu’elle offre un panorama unique de la création contemporaine MENA, dans une ambiance conviviale et accessible.

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Actualités - International

Abierto Valencia 2025 : un événement clé de l’art contemporain en Espagne

Abierto valencia 2025

Du 26 septembre au 3 octobre 2025, la ville de Valence devient le cœur battant de la création contemporaine. Abierto Valencia s’impose désormais comme l’un des rendez-vous incontournables en Espagne pour découvrir les galeries d’art, les artistes émergents et les expositions inédites.

Bien plus qu’un simple gallery weekend, Abierto Valencia est une semaine culturelle qui combine vernissages, visites guidées, conférences, performances et rencontres entre artistes, collectionneurs et grand public.

Une scène valencienne en pleine effervescence

La particularité de l’édition 2025 est son ancrage local : la majorité des projets exposés sont portés par des artistes issus de la Communauté valencienne.
Parmi eux :

Estefanía Serrano Soriano posant à côté d’une œuvre photographique abstraite dans la galerie Cuatro pendant Abierto Valencia 2025.
  • Estefanía Serrano Soriano (Galería Cuatro) avec Línea y plano sin el punto, une exposition basée sur la ligne libre et la contemplation.
Portrait de l’artiste David Sánchez dans la galerie La Mercería à Valence, lors d’Abierto Valencia 2025, devant son exposition "Memorias de algo nuevo".
  • David Sánchez (La Mercería) avec Memorias de algo nuevo, une œuvre qui réinvente la temporalité à travers un dialogue entre géométrie et organicité.
Exposition de Miguel Rothschild à la galerie Jorge López, Valence, présentant des œuvres entre sacré et satire pour Abierto Valencia 2025.
  • María Esteve (Thema) avec Transitar la huella, une recherche sur les empreintes urbaines et les cicatrices de la ville.

Ces projets témoignent de la vitalité créative de Valence et de la capacité des artistes locaux à interroger mémoire, territoire et matière.

Une ouverture internationale

Abierto Valencia 2025 ne se limite pas à la scène locale : il accueille également des artistes internationaux qui apportent une respiration nouvelle.

  • Chingsum Jessye Luk (Hong Kong) présente How am I? (Set Espai d’Art), une réflexion sur le consumérisme et le travail au quotidien.
  • Miguel Rothschild (Argentine) expose Felices los que creen sin haber visto (Jorge López Galería), une série d’installations qui désacralisent l’imagerie religieuse.
  • Venske & Spänle (Allemagne) transforment le marbre en créatures étranges et vivantes, oscillant entre humour et inquiétante étrangeté.

Ces dialogues entre artistes espagnols et internationaux renforcent la dimension cosmopolite de l’événement et affirment la place de Valence comme hub artistique méditerranéen.

Lumière, couleur et matière

Nombreuses sont les expositions qui jouent sur la force plastique des matériaux.

Nuria Vidal posant devant ses peintures abstraites lumineuses à la galerie Alba Cabrera lors d’Abierto Valencia 2025.
  • Nuria Vidal (Alba Cabrera) présente Un espacio sin estragos, une peinture lumineuse et formelle.
  • Oliver Roura explore l’iridescence, transformant la lumière en vibrations colorées.
  • Antonio Ovejero, avec Si todo fuera terciopelo (CLC Arte), inaugure un nouvel espace d’exposition et propose une réflexion sur la mémoire domestique et l’élément quotidien.

Ces approches rappellent que l’art contemporain ne cesse de renouveler son rapport à la matière, oscillant entre expérimentations visuelles et profondeur symbolique.

Un manifeste collectif

La galerie Tuesday to Friday réunit pas moins de seize artistes dans l’exposition Nice to see you / Hope to see you again. Véritable hommage au parcours de la galerie, cette exposition collective illustre la dimension expérimentale et collaborative d’Abierto Valencia.

De son côté, Luis Adelantado propose Llaga de mar, alivio de monte, une réflexion à trois voix (Laura Palau, Andrés Izquierdo et Javi Cruz) autour du paysage, de la mémoire et du rituel.

Ces propositions collectives inscrivent l’événement dans une logique de partage et d’échange, où le spectateur n’est pas simple observateur mais acteur d’une scène vivante.

Pourquoi visiter Abierto Valencia 2025 ?

  • Pour découvrir les expositions phares de la saison avant leur diffusion internationale.
  • Pour explorer une scène artistique locale en pleine effervescence.
  • Pour rencontrer artistes émergents et confirmés.
  • Pour vivre une expérience culturelle immersive dans les galeries et musées de Valence.

FAQ – Abierto Valencia 2025

Qu’est-ce qu’Abierto Valencia ?
Abierto Valencia est une semaine dédiée à l’art contemporain à Valence. Les galeries ouvrent leurs portes et proposent des expositions inédites.

Quand a lieu Abierto Valencia 2025 ?
L’événement se déroule du 26 septembre au 3 octobre 2025.

Quelles galeries participent ?
Parmi les galeries : Alba Cabrera, Jorge López Galería, La Mercería, Luis Adelantado, Shiras Galería, Set Espai d’Art, Rosa Santos, et bien d’autres.

Quels artistes découvrir cette année ?
Nuria Vidal, David Sánchez, Mar Reykjavik, Estefanía Serrano Soriano, Miguel Rothschild, Chingsum Jessye Luk, Antonio Ovejero, entre autres.

Pourquoi visiter Abierto Valencia ?
Pour découvrir la scène valencienne, rencontrer des artistes émergents, et vivre une semaine de découvertes culturelles dans une ville vibrante.

Pour aller plus loin :

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Actualités - International - Street art

Banksy censuré à Londres : une œuvre sur la liberté d’expression disparaît des Royal Courts of Justice

Bansky Londres

Une nouvelle fresque de Banksy cachée en quelques heures

Publication Instagram sur le compte de Banksy. Royal Courts of Justice, Londres, 08 septembre 2025
Publication Instagram sur le compte de Banksy. Royal Courts of Justice, Londres,
08 septembre 2025

Le 8 septembre 2025, une nouvelle œuvre de Banksy est apparue sur la façade des Royal Courts of Justice à Londres. Le pochoir représentait un juge britannique frappant un manifestant au sol, protégé seulement par une pancarte ensanglantée.
Une image choc, immédiatement recouverte par des bâches et des palissades, avant même que le public puisse vraiment l’admirer.

Quand la justice se fait accusée

D’ordinaire, les pouvoirs publics protègent les œuvres du street artiste britannique avec panneaux transparents et dispositifs anti-graffiti. Ici, au contraire, l’intervention a été effacée presque aussitôt, comme si elle visait trop directement une institution fragile face à la critique.
Banksy pointe du doigt une contradiction : une justice censée garantir la liberté d’expression, mais qui peut devenir l’outil de son étouffement.

Un héritage contestataire assumé

Avec ce geste, Banksy s’inscrit dans la lignée de l’art politique britannique, du sarcasme de William Hogarth au langage visuel du punk. Son pochoir, rapide et incisif, frappe par sa lisibilité immédiate et sa portée universelle : qui protège encore le citoyen face aux puissants ?

L’ironie d’une disparition

La disparition physique de l’œuvre n’a pas empêché sa diffusion. Bien au contraire. Sur Instagram, Banksy a confirmé son authenticité en partageant une photo à ses 13 millions d’abonnés, déclenchant un raz-de-marée de réactions.
Le paradoxe est total : empêcher de voir, c’est donner à voir plus fort. L’image interdite devient virale, renforçant son impact symbolique.

Un nouveau chapitre dans l’histoire de Banksy

Cette intervention s’ajoute aux grands coups de l’artiste – de Girl with a Balloon à ses œuvres en Cisjordanie – et confirme son rôle de conscience visuelle du monde contemporain. En une nuit et quelques traits de pochoir, Banksy rappelle que l’art n’est pas qu’ornement, mais résistance.

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Artistes à la une - Interview - Peinture

Nicole Azoulay : la peinture comme acte de liberté et de résilience

Nicole Azoulay devant son tableau

Une artiste autodidacte révélée par ART MAG

Depuis quelques années, le nom de Nicole Azoulay s’impose dans le paysage de l’art contemporain. Peintre autodidacte, elle travaille à l’acrylique, au couteau, sur de grands formats où la couleur prend une force presque incandescente. Ses œuvres, entre abstraction et émotion pure, captivent par leur intensité et leur sincérité.

Pour lire la suite, téléchargez ART MAG N°28