Après cette période estivale baignée de soleil et de souvenirs, toute l’équipe d’Art Mag vous souhaite une rentrée des plus inspirantes. Nous espérons que ces moments bien mérités de détente et de ressourcement ont été l’occasion de recharger vos batteries pour aborder cette nouvelle saison avec enthousiasme.
Auteur/autrice : Delphine Jonckheere
L’artiste australien Ron Mueck crée l’événement avec ses œuvres, offrant une occasion unique de contempler « Mass » (2017), une installation monumentale impressionnante constituée de crânes imposants, présentée pour la première fois en dehors de l’Australie.
Ron Mueck, né en 1958 à Melbourne et installé au Royaume-Uni depuis 1986, révolutionne la sculpture figurative contemporaine avec des créations aux dimensions saisissantes, chargées d’une étrangeté troublante. La genèse de chacune de ses sculptures nécessite plusieurs mois, voire plusieurs années, de travail minutieux. En un peu plus de 25 ans, Ron Mueck a bâti un corpus de quarante-huit pièces d’exception, dont les plus récentes ont vu le jour au printemps 2023 en préparation de cette exposition remarquable.
La Fondation Cartier, précurseur dans la mise en lumière de Ron Mueck en France, a ouvert ses portes à l’artiste en 2005 pour une exposition personnelle, suivie par une présentation plus exhaustive en 2013. Ces événements ont été ponctués d’acquisitions marquantes, faisant de la Fondation Cartier la seule institution en France à posséder une collection d’œuvres de Ron Mueck.
Le point central de l’exposition est l’œuvre monumentale « Mass », un tournant décisif dans la carrière de Ron Mueck. Commandée par la National Gallery of Victoria à Melbourne en 2017, cette installation se distingue par sa dimension impressionnante. Composée de cent crânes humains gigantesques, « Mass » s’adapte à chaque espace d’exposition, proposant une expérience qui stimule à la fois les sens et l’intellect, suscitant la réflexion sur les concepts fondamentaux de l’existence humaine.
« Découvrez ‘Mass’: L’Œuvre Monumentale de Ron Mueck
Le titre « Mass » révèle à lui seul la richesse sémantique de l’œuvre. En anglais, le terme évoque simultanément l’idée d’accumulation, de multitude et même de cérémonie religieuse. Cette polyvalence se mêle à l’iconographie du crâne, un symbole aussi complexe qu’ambigu. Alors que l’histoire de l’art le lie souvent à l’éphémère de la vie, il est également omniprésent dans la culture populaire, évoquant des émotions et des significations variées. Ron Mueck souligne sa puissance iconique, graphique et perturbante, qui captive notre attention de manière inconsciente.
Ne manquez pas l’occasion d’explorer l’univers artistique captivant de Ron Mueck au travers de cette exposition exceptionnelle à la Fondation Cartier. L’artiste parvient à susciter à la fois la contemplation et la fascination, et son impact sur la sculpture contemporaine est indéniable. L’exposition offre une expérience qui stimule les sens tout en invitant à la réflexion profonde.
Depuis le 23 mai 2023, Pierre Stépanoff est le nouveau directeur des musées d’Amiens et de la Maison Jules Verne.
Le magazine ART MAG l’a rencontrée pour vous !
ART MAG : Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé à postuler pour ce poste de directeur du musée ?
Pierre Stépanoff : Pour moi, c’était d’abord un souhait d’évolution dans ma carrière. Dans la logique de ma vie professionnelle, j’avais envie de me confronter aux responsabilités de directeur, pour pouvoir voir l’action, le potentiel, les propositions qu’on peut faire dans un musée à grand échelle. C’est aussi pour pouvoir faire avancer les choses, défendre une vision. Ça, c’est une démarche personnelle. Le Musée de Picardie a été pour moi l’opportunité idéale : un établissement que je connaissais un peu parce que j’y avais fait un stage lors de mes études.
ART MAG : Est-ce que votre bref passage en tant que stagiaire vous a influencé dans votre décision de postuler ?
Pierre Stépanoff : Tout à fait. Cela m’a permis de découvrir cet établissement et de voir sa singularité, sa magie. En fait, ce musée est un des rares établissements à avoir conservé son ambiance originelle, son décor du XIXᵉ siècle. Cela, pour moi, c’est vraiment tout à fait magique et c’est extrêmement porteur pour le public qui a besoin, justement, de se retrouver dans ces ambiances. Je pense que nous avons besoin d’immersion qui coupe du train-train de la vie et d’entrer le temps d’une visite dans quelque chose de complètement nouveau.
On a beaucoup dit qu’il fallait tirer les musées vers la vie quotidienne des gens. Moi, je ne pense pas du tout. Je pense qu’au contraire, la visite au musée, cela doit être un temps de rupture par rapport à la vie quotidienne et un temps d’émerveillement.
ART MAG : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel jusqu’à présent ?
Pierre Stépanoff : J’ai suivi une formation à l’Institut National du Patrimoine – c’est l’école qui forme les conservateurs. C’est un cursus professionnalisant qui forme les cadres scientifiques des établissements nationaux et territoriaux et qui comprend un stage de spécialité. J’ai fait un stage de six mois, dont cinq mois à Nancy et un mois à Amiens. Ce stage m’a permis d’acquérir une expérience opérationnelle dans le domaine muséal. Ensuite, j’ai continué à développer ma carrière en occupant le poste de conservateur au musée Fabre à Montpellier ce qui m’a apporté une solide expérience dans la gestion des collections.
ART MAG : Quels sont vos projets et vos objectifs en tant que nouveau directeur du Musée Picardie ?
Pierre Stépanoff : Ce que j’ai envie d’apporter, c’est que le musée contribue à rendre plus célèbre et plus lisible l’identité artistique d’Amiens et de la Picardie. Je souhaite mettre en avant les grands artistes qui ont marqué ce musée, cette collection, cette ville, cette région. Pour moi, le musée doit être un lieu de rupture avec le quotidien, un lieu d’émerveillement où l’on peut découvrir des artistes méconnus et des œuvres variées. Je souhaite également positionner le musée comme un lieu d’apprentissage, en proposant des conférences et des cycles d’initiation à l’histoire de l’art
ART MAG : Pour vous, il est important de s’approprier le patrimoine local, Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Pierre Stépanoff : je pense qu’il est essentiel de se familiariser avec son patrimoine. Cela nous permet de mieux comprendre notre histoire et d’avoir une connaissance approfondie de ce qui s’est passé dans notre région. La collection d’un musée, par exemple, appartient à la communauté locale, et il est donc important que les habitants se l’approprient. Cela leur permet de forger une fierté par rapport aux figures artistiques présentes dans la collection. Pour moi, c’est d’une importance extrême.
Je considère aussi le musée comme une école de l’écologie au sens large. Dans notre société actuelle, nous avons tendance à consommer rapidement et à jeter les objets après les avoir utilisés. Tout est perçu comme interchangeable. Au contraire, dans un musée, rien n’est jeté, tout est conservé et préservé pendant des siècles voire des millénaires, car chaque objet est irremplaçable. Ainsi, nous défendons une philosophie radicalement différente de celle des mauvaises habitudes de consommation qui se sont développées au fil des décennies. Au musée, nous apprenons à apprécier, à savourer, à regarder, à revoir les choses lentement, plutôt que de simplement zapper.
ART MAG : Vous dites que le musée est presque une école de civilisation, comment envisagez vous de positionner le musée ?
Pierre Stépanoff : je souhaite également positionner le musée comme un lieu d’apprentissage, à l’instar des universités populaires. Je constate qu’aujourd’hui, l’histoire de l’art en tant que discipline n’est toujours pas enseignée dans le tronc commun des programmes scolaires, que ce soit à l’école primaire, au collège ou au lycée. C’est encore considéré comme une spécialité choisie par certains individus, ce qui n’est pas le cas de la littérature, par exemple. Pourquoi devrions-nous estimer qu’il est essentiel de connaître Corneille et Racine, et négliger Charles de Brun et Nicolas Poussin ? Tout cela est extrêmement important. Je pense donc que le musée peut se positionner en proposant des conférences et des cycles d’initiation à l’histoire de l’art, en abordant les bases et en enseignant cette discipline par chapitre. Si vous regardez autour de vous aujourd’hui, où pouvez-vous découvrir cela dans une ville ?
De plus, bien que des initiatives soient développées pour les enfants, il y a de nombreux accès à ces offres. Peut-être même qu’en étant à la retraite, ils souhaitent approfondir leurs connaissances dans ce domaine. Je pense que le musée doit également répondre à ce besoin. C’est pourquoi, dans un futur proche, je prévois de proposer des cycles de conférences où nous pourrons présenter l’histoire de la peinture française, italienne, par exemple et bien d’autres sujets. De conférence en conférence, nous pourrons comprendre la chronologie, les grands artistes, les artistes moins connus, les tableaux et les œuvres du Musée de Picardie, ainsi que les grandes œuvres du Louvre et des grands musées internationaux. En faisant dialoguer ces grands établissements avec la collection que nous avons ici, nous pourrons donner du sens à tout cela. J’ai déjà pu réaliser ce genre d’initiatives dans le passé, et elles ont été très appréciées, car elles répondent à un désir profond des gens, un désir qui n’est pas si facile à satisfaire.
ART MAG : Pouvez-vous nous expliquer votre projet de cycles de conférences et comment cela permettra de donner du sens à la collection du musée et d’engager le public de manière interactive ?
Pierre Stépanoff : J’ai une forte conviction dans le modèle du cycle, c’est-à-dire de ne pas simplement proposer une conférence isolée sur un sujet, mais plutôt d’enchaîner plusieurs séquences successives. Cela permet d’approfondir véritablement un sujet, de disséquer, d’analyser et de comprendre le lien organique entre différentes périodes, différents artistes, comment un artiste influence un autre, comment les choses s’enchaînent chronologiquement. Il y a de nombreux thèmes intéressants à explorer.
Au-delà de la dimension artistique, il y a aussi une dimension civique. Il s’agit de s’approprier les monuments de sa ville, de s’approprier la collection du musée local. Pour moi, cela revêt également une dimension citoyenne. Nous devons garder à l’esprit que tout cela est financé en partie par nos impôts. Cela nous appartient à tous.
ART MAG : Un dernier message que vous souhaitez transmettre aux visiteurs du musée ?
Pierre Stépanoff : Emerveillez-vous !!
Du 8 au 23 juillet 2023, le Palais des Congrès de Vittel sera le théâtre d’un événement d’envergure dans le monde de l’art. La 37ème édition du Salon et la 3ème Biennale de Peinture, Sculpture et Photographie se tiendront, réunissant plus de 200 exposants de la région, de toute la France et d’autres pays d’Europe et du monde.
Promouvoir l’art en tant que vecteur de paix
L’objectif de cet événement est de promouvoir l’art en tant que vecteur de paix entre les peuples. Des délégations d’artistes allemands, luxembourgeois, suisses, italiens, espagnols et moldaves participeront à cette manifestation culturelle. Les talents artistiques vosgiens, déjà reconnus au niveau national, seront également mis à l’honneur. Des artistes renommés tels que Vincent et Michel Munier, Olivier Claudon et Bertrand Munier seront présents pour partager leur expertise.
Une sélection basée sur la qualité et l’émotion
Les œuvres exposées ont été sélectionnées selon des critères de qualité, qu’elles appartiennent à la peinture, à la sculpture ou à la photographie. Les styles représentés vont du moderne au classique, en passant par l’hyperréalisme et le réalisme magique. Ce qui importe avant tout, c’est l’émotion et le talent qui se dégagent de chaque création.
Une diversité de techniques artistiques à découvrir
Les visiteurs auront l’opportunité de découvrir une variété de techniques artistiques. Du côté de la peinture, des œuvres à l’huile, acryliques, à l’eau, au pastel et au dessin seront exposées. Dans le domaine de la sculpture, les visiteurs pourront admirer des travaux réalisés avec du bois, de la terre, du bronze, du fer et de la résine. Des sculptures en taille directe ainsi que des modelages seront également présentés.
Exploration des différentes tendances artistiques
Le Salon mettra également en lumière des photographes de renommée internationale, notamment Vincent Munier. Les visiteurs auront l’occasion d’explorer les différentes tendances artistiques, allant du moderne le plus audacieux aux trompe-l’œil, en passant par le style naïf.
Le musée Soulages de Rodez présente aujourd’hui, dans une exposition inédite, les dernières œuvres du célèbre peintre décédé le 25 octobre 2022. En parallèle, une donation d’une grande importance, souhaitée par Colette Soulages, se prépare, apportant ainsi un nouvel enrichissement au musée.
Une donation majeure de Colette Soulages enrichit la collection du musée
Cette donation comprendra sept œuvres majeures de la série des Outrenoirs, qui viendront s’ajouter aux quatre déjà présentes dans les collections grâce aux précédentes donations de Pierre et Colette Soulages, ainsi que de Karsten Greve. Cette contribution capitale permettra de représenter une période essentielle de l’œuvre du peintre.
En janvier 1979, Pierre Soulages a créé la peinture Outrenoir dans son atelier de la rue Saint-Victor. Cette expérience unique explorait le noir souverain, travaillé à l’outil ou à la brosse, associé à la lumière réfléchie à sa surface. Cette lumière conférait vie et présence à ses œuvres et constituait le cœur de ses recherches picturales jusqu’à sa disparition. Pierre Soulages cherchait à explorer la lumière émanant du noir, obtenue grâce à un pigment unique.
Colette Soulages renforce la collection du musée pour soutenir son développement
Colette Soulages, dans une déclaration, explique : « L’inauguration de l’exposition consacrée aux dernières années de l’œuvre de Pierre m’a incitée à renforcer la collection du musée en y ajoutant des peintures Outrenoirs récentes qui étaient insuffisamment représentées. J’ai donc choisi sept peintures, dont plusieurs polyptyques, qui illustrent cette période importante, incluant la toute dernière œuvre de Pierre datant du 15 mai 2022. Par cette action, je souhaite soutenir le développement du musée que Pierre et moi avons souhaité, et dont le succès me comble de bonheur.«
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, le président de Rodez agglomération, Christian Teyssèdre, le président du Département de l’Aveyron, Arnaud Viala, et la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, représentant les quatre partenaires de l’Établissement public de coopération culturelle musée Soulages Rodez, présidé par Alfred Pacquement, expriment leur profonde gratitude envers Colette Soulages. Cette nouvelle marque de générosité et de confiance renforce la mission du musée qui consiste à présenter et diffuser largement l’œuvre du peintre.
Pierre Soulages aimait répéter qu’il avait eu une double naissance, celle dans la peinture (les revues, les livres, les premiers paysages, Paris et Montpellier) et celle dans l’Aveyron (les avens, les paysages de causse, Conques et l’art roman, les statues-menhirs). Le musée Soulages, en s’appuyant sur ces racines profondes, a démontré depuis son inauguration l’attractivité considérable que l’art et la culture peuvent apporter à un territoire. De Rodez à Conques, du musée Soulages à l’abbatiale Sainte-Foy en passant par le Collège de Marcillac, récemment nommé Pierre Soulages, c’est en suivant la route Soulages, inaugurée aujourd’hui, que l’on réalise l’impact que la renommée d’un immense artiste peut avoir sur le rayonnement d’un pays tout entier.
Cette quatrième donation fait du musée Soulages de Rodez le seul musée au monde à présenter l’œuvre peinte complète de l’artiste, allant des premières peintures figuratives de 1934 à la toute dernière œuvre, intitulée « Peinture 15 mai 2022 », un noir à la fois tumultueux et épais. Alors que le dixième anniversaire du musée se profile, les quatre partenaires de l’EPCC vont maintenant entamer les études nécessaires pour son agrandissement.
En 2012, Pierre Soulages déclarait à Françoise Jaunin : « Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qui lui sont attribués peuvent se faire ou se défaire. Parce qu’au bout du compte, l’œuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite pas à ce qu’elle est, ni à celui qui l’a produite, elle est également constituée de celui qui la regarde. » Le musée Soulages de Rodez a fait sienne cette devise et continuera à l’avenir de respecter à la fois l’artiste et son public.
Le nouveau numéro d’ART MAG vient de paraitre où nous vous emmenons dans un voyage captivant à travers l’Europe pour découvrir des artistes talentueux et des expositions incontournables. Préparez vous à être émerveillés par des créations uniques et des œuvres visuellement saisissantes qui repoussent les limites de l’art.
Le 22 juin dernier, lors de la Journée Nationale de la réflexion sur le don d’organes et de la greffe, une cérémonie significative s’est déroulée au CHU AMIENS PICARDIE. L’événement a réuni l’ensemble des professeurs du service de Greffe, dont le Professeur Bernard Devauchelle, ainsi que Madame Danielle Portal, Directrice Générale, pour l’inauguration de la magnifique sculpture de l’artiste amiénoise Roxane Carlu, symbolisant l’arbre de vie.
Cette œuvre d’art représente un arbre qui incarne naturellement les cycles de la vie, les opportunités de recommencement et la résilience face aux épreuves. Tout comme l’être humain qui, par le don d’organes, offre une chance à la vie de se perpétuer. Les arbres, avec leur immuabilité, évoquent en nous un sentiment de calme et de paix, et symbolisent un état propice à la relaxation et à la sérénité. La symbolique profonde de l’arbre est une source d’inspiration récurrente dans les créations artistiques de Roxane Carlu.
La sculpture joue également un rôle architectural, rappelant comment les arbres ont toujours occupé une place centrale dans les civilisations. Les villages étaient souvent organisés autour d’un arbre, symbole de rassemblement et de vie communautaire. C’est dans cet esprit que cette œuvre a été créée, pour offrir un lieu de recueil au sein de l’hôpital, où chacun peut se ressourcer.
Au-delà de sa beauté esthétique, cette sculpture transmet un message puissant d’espoir et de confiance en la vie. Le don d’organes incarne cette idée de régénération au cœur de la mort. Chaque feuille de l’arbre représente une reconnaissance envers les donneurs et les receveurs, soulignant combien chaque individu est unique et précieux. Nous sommes tous partie intégrante d’un grand tout, où la solidarité et le partage peuvent faire une réelle différence.
Cette inauguration a été l’occasion de célébrer la vie et de rappeler l’importance vitale du don d’organes. L’arbre de vie demeurera comme un symbole tangible de cet engagement en faveur de l’espoir, de la générosité et de la persévérance.
Savoir plus sur l’artiste ART MAG #13
« The New Dawn »
Nous sommes ravis de vous présenter « The New Dawn » (« Le Nouvel Aube »), une magnifique œuvre d’art créée à 4 mains qui sera exposée à Artcontact à Istanbul, en Turquie. Cette collaboration franco-turque a donné naissance à une pièce exceptionnelle, représentant une jeune fille ayant survécu au tremblement de terre en Turquie. Mesurant 80×80, cette œuvre est le fruit d’un travail conjoint entre Aslihan Çiftgül et Christophe Baudin. Elle se compose d’un portrait précis de la jeune fille réalisé par Aslihan Ciftgul, accompagné d’une partie abstraite imaginée par Christophe Baudin. Le résultat est une peinture qui suscite l’espoir et témoigne de la solidarité envers les victimes de ce tragique événement.
La collaboration entre Christophe et Aslihan s’est déroulée à distance, avec la France et la Turquie comme points de départ. Cette expérience de travail originale et passionnante a été extrêmement enrichissante pour les deux artistes. Elle leur a permis de fusionner leurs styles et leurs techniques uniques pour donner vie à une œuvre d’art authentique et inédite. Tout au long du processus de création, les échanges réguliers et l’ouverture d’esprit ont favorisé une synergie artistique harmonieuse. Les deux artistes ont également fait preuve d’un respect mutuel envers les choix artistiques de l’autre.
« The New Dawn » sera mise aux enchères en France, et tous les fonds récoltés lors de cette vente seront dédiés à soutenir les victimes du tremblement de terre en Turquie. Nous sommes convaincus que cette pièce unique attirera l’attention et l’intérêt des collectionneurs et des amateurs d’art du monde entier. Son caractère exceptionnel et son message d’espoir témoignant de la solidarité entre les artistes français et turcs en font une acquisition précieuse.
Nous sommes impatients de voir cette œuvre exposée à Artcontact en juin 2023. Cette exposition marquera une nouvelle étape dans cette collaboration artistique hors du commun. Elle offrira une occasion privilégiée de mettre en valeur le talent et l’engagement des artistes impliqués tout en apportant un soutien précieux aux victimes du tremblement de terre en Turquie. « The New Dawn » symbolise la renaissance et l’espoir qui surgissent des moments les plus sombres. Sa présence à l’exposition rappellera l’importance cruciale de la solidarité et de l’art dans la construction d’un avenir meilleur.
Nous invitons chaleureusement tous les amateurs d’art et les passionnés à ne pas manquer cette occasion unique d’admirer cette œuvre exceptionnelle lors de l’exposition Artcontact à Istanbul. Venez découvrir le fruit d’une collaboration transfrontalière inspirante et contribuez à une noble cause. Soutenez les artistes et témoignez de votre solidarité envers les victimes du tremblement de terre. « The New Dawn » illuminera l’exposition de son message d’espoir, et nous sommes impatients de partager cette expérience inoubliable avec vous.
découvrez les artistes : Aslihan Ciftgul et Christophe Baudin.
Art Mag : Parlez-nous un peu de vous… où êtes-vous né ? Avez-vous une formation artistique ?
Aslıhan Çiftgül : Je suis née en Turquie en 1975. J’ai fait mes études secondaires dans une ancienne et prestigieuse école locale, le collège İhsan Çizakça, dont le nom vient du fondateur de l’école qui était un artiste bien connu et qui a dessiné la première pièce de monnaie turque de la république de l’époque.
J’ai travaillé au département des langues étrangères de l’université d’Uludağ en tant qu’instructeur pendant 22 ans, puis j’ai démissionné en avril 2021.
Au cours des 25 dernières années, je me suis consacré à la peinture à l’huile pendant mon temps libre, en amateur et avec passion, et j’ai suivi des formations dans différents ateliers de peinture à intervalles réguliers.
Récemment, j’ai poursuivi mon intérêt pour l’art à un niveau plus professionnel en participant à diverses expositions et foires d’art nationales et internationales dans le monde entier.
AM : Si vous deviez décrire votre travail en 3 mots ?
AC : Je dirais « Figuratif », surtout « Portrait » et « Sentimental », je suppose…
AM : Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
AC : Je suis essentiellement inspirée par les gens, en particulier les femmes, je suppose. Chacun d’entre nous est complètement différent des autres en termes d’apparence physique, d’origine culturelle, de croyances, de diversité socio-économique, de niveau d’éducation, et surtout de traits de personnalité. Toutes les expériences que nous vivons au cours de notre vie, les luttes, les joies, les déceptions, les peines de cœur sont toutes différentes et façonnées par notre caractère, notre état psychologique, les facteurs environnementaux, et la liste n’est pas exhaustive. Comme le dit l’écrivain anglais Will Storr dans son livre The Science of Storytelling, « Les histoires sont partout… En fait, nous sommes les histoires ».
Cela m’amène à comprendre que chaque individu est unique. Lorsque je suis capable de percevoir les caractéristiques distinctes d’une personne sur son visage – parfois dans ses yeux, dans sa façon de sourire ou de pleurer – un flot d’émotions se transfère directement dans mon monde intérieur. Ces émotions me touchent profondément… et m’inspirent souvent un fort désir de peindre ce sujet particulier, stimulant et développant mon imagination. La combinaison des émotions, des couleurs et de l’histoire s’assemble et forme une composition dans mon esprit.
AM : Qu’est-ce que l’art pour vous ?
AC : Pour moi, c’est la capacité de transmettre les explosions émotionnelles du monde intérieur de l’artiste à d’autres personnes d’une manière qui laisse des traces profondes dans leurs cœurs et leurs âmes. Ce n’est peut-être pas un objectif à atteindre pour l’artiste… Je pense que cela se produit naturellement, en fonction des millions de différences qui existent entre les gens.
Comme l’a dit un jour l’écrivain français Albert Camus, lauréat du prix Nobel, « Créer, c’est vivre deux fois ». Il s’agit de graver cette expérience sur les pages du cycle du temps et de la faire exister pour toujours afin de permettre à d’autres de la vivre également. Peut-être seulement pour une personne spécifique sur terre. C’est peut-être pour cette raison qu’un artiste doit prendre au sérieux la responsabilité de créer une discipline de vie, car « les mains de l’artiste sont les mains de Dieu », comme certains le pensent.
AM : Comment cette passion est-elle née ?
AC : Un soir, alors que je feuilletais de vieux magazines et livres à la maison, je suis tombé sur un magazine de photographie en noir et blanc de Sami Güner, un célèbre photographe turc. Jusqu’à ce jour, mon travail au fusain ne dépassait pas les gribouillis que je faisais dans les marges de mes cahiers en classe.
Soudain, la photographie d’une vieille femme est apparue sur l’une des pages et m’a transpercé le cœur avec son regard plissé, fatigué et pensif. Il était évident qu’elle avait beaucoup souffert et, à ce moment précis, j’ai ressenti l’irrésistible excitation de la dessiner. D’autres croquis au fusain ont suivi. Enfin, un jour peu après, je me suis retrouvé à travailler sur une reproduction à l’huile de Gustav Klimt dans un cours.
AM : Qu’est-ce qui vous motive à créer ?
AC : Le partage. Fondamentalement, le partage des émotions. Et la possibilité de provoquer des pensées et des interprétations plus profondes dans l’esprit des spectateurs. Leur transmettre mon état émotionnel dense me motive fortement à décider de ma prochaine œuvre d’art.
En outre, certaines expositions auxquelles je participe ont un thème spécifique qui m’oblige à travailler sur un certain sujet. C’est vraisemblablement sur les traces de mes années d’enseignement que je commence à former la composition du tableau que je vais créer, après avoir longuement étudié le sujet en détail. Dernièrement, j’ai également remarqué que cela contribue à mon développement personnel, tant au niveau de la connaissance générale du monde que de la créativité artistique. C’est ainsi que mon tableau sur la vie de Maria Callas a vu le jour, par exemple.
Une autre chose qui mérite d’être mentionnée est le plaisir que j’éprouve à rencontrer de nouvelles personnes extraordinaires du monde entier lors d’expositions à l’étranger.
Je trouve fascinant et honorable de communiquer avec les gens, d’avoir des conversations sur l’art, de rester en contact avec eux par la suite, d’avoir l’occasion de m’exprimer à travers mon art et de représenter mon pays sur une base artistique.
AM : Quel est votre sujet préféré ?
AC : Outre les portraits humains, j’aime peindre des animaux, en particulier des poissons. La magnifique harmonie des couleurs m’impressionne beaucoup. Pourtant, même lorsque je peins un poisson, je le considère comme « le portrait d’un poisson ».
AM : Vous faites également des expositions, où avez-vous déjà exposé ?
AC : En dehors de ma ville natale, Bursa, Istanbul et Bodrum en Turquie, j’ai exposé dans d’autres pays européens tels que la Boris Georgiev City Art Gallery à Varna, en Bulgarie ; une organisation de l’UNESCO à Athènes, en Grèce ; Granada International Art Show en Espagne et quatre fois à Paris, en France, dont l’une au Carrousel du Louvre en octobre dernier et au Grand Palais Ephemere Art Capital Exposition cette année en février.
AM : Quels artistes aimeriez vous rencontrer ?
AC : Cela peut sembler très cliché, mais après avoir visité le Centro Leonardo da Vinci Art Expo à Milan, en Italie, en novembre dernier, je serais honoré de rencontrer l’un des plus importants peintres de la Renaissance, Léonard de Vinci. J’ai été vraiment impressionné et j’ai développé une grande admiration pour lui après avoir constaté qu’il était bien plus qu’un peintre. Les prototypes de machines et d’instruments qu’il a inventés en son temps grâce à son incroyable génie, son travail dans le domaine de la science et de la technologie, des sujets allant de l’anatomie, des arts militaires, de l’optique au vol des oiseaux et à l’hydraulique étaient tous étonnamment incroyables.
AM : Avec quel(s) artiste(s) aimeriez vous collaborer ?
AC : C’est un grand plaisir et un honneur pour moi d’annoncer que nous collaborons déjà avec l’artiste bien connu Christophe Baudin sur un projet à venir. Ce projet est également organisé en collaboration avec l’AIAM en faveur des victimes du tremblement de terre du 6 février en Turquie. Une vente aux enchères sera organisée en France, pour laquelle nous avons travaillé sur une œuvre d’art avec Christophe Baudin au cours des semaines précédentes. A travers cette merveilleuse interview avec vous, si vous me le permettez, je voudrais remercier encore une fois ces deux belles personnes : Christophe Baudin et Pierre Coureux. Je dois ajouter que nous sommes également reconnaissants à Engin Bezci et Armand Berberian pour leurs précieux efforts dans ce processus. Je me sens tellement reconnaissant et privilégié de faire partie d’un projet aussi important et spirituellement précieux.
AM : Avez-vous des expositions à venir ?
AC : Oui, pour l’instant, j’ai six expositions à venir :
Je participerai à une exposition sur la mythologie dans la ville où je vis à la fin du mois de mai.
En septembre, avec mon commissaire bien-aimé à Paris, Armand Berberian, nous participerons à l’exposition du Château Conti à L’Isle Adam.
Juste après, nous participerons à une autre exposition à Rome, avec d’autres artistes grecs, organisée en mémoire de la soprano grecque mondialement connue Maria Callas, à l’occasion de son centième anniversaire.
En octobre, je participerai pour la deuxième fois à l’exposition du Carrousel du Louvre.
Enfin, en novembre, il y en a deux autres aux États-Unis auxquelles je pourrais participer, l’une est la Red Dot Miami Art Fair et l’autre à New York.
AM : Quels sont vos projets à court et moyen terme ?
AC : Naturellement, nous nous sommes tous concentrés sur la prochaine vente aux enchères et sur notre projet de donation. Récemment, c’est ce dernier qui a eu la priorité en raison de son urgence particulière.
Cependant, j’aime collaborer avec des personnes au niveau international.
Cet été, il se peut que je participe à une autre organisation de l’UNESCO en Grèce, par exemple.
Entre-temps, j’ai une amie très spéciale et précieuse, Shoshana Vegh d’Israël, que j’ai rencontrée lors d’une exposition d’art l’année dernière à Athènes, en Grèce. Ensemble, nous avons lancé un projet il y a quelques mois. C’est une poétesse, une auteure et une éditrice bien connue. Au départ, elle a eu la gentillesse de me proposer d’écrire des poèmes sur mes peintures, puis j’ai commencé à traduire ses poèmes en turc. De cette manière, nous avons maintenant ma peinture, son poème écrit à l’origine en hébreu et les versions traduites en anglais et en turc qui, une fois terminées, formeront un livre prêt à être publié. Il s’agit là d’un projet à long terme auquel nous accorderons une importance particulière avec le même enthousiasme et la même conviction jusqu’à la fin.
AM : Quel est le rêve que vous aimeriez réaliser et qui vous rendrait fou de joie ?
AC : Croyez moi, cette question a instantanément accéléré les battements de mon cœur ! Dans ce monde, je suis amoureuse d’un homme dont les yeux d’un bleu profond sont comme des torches qui ont le pouvoir d’éclairer les ténèbres les plus profondes de l’humanité. Atatürk, le fondateur de notre république, il y a exactement 100 ans cette année, était et est toujours considéré comme un artisan de la paix entre les pays. L’une de ses doctrines les plus connues était « La paix chez soi, la paix dans le monde ». Je pense que mon plus grand rêve est, d’une manière ou d’une autre, de pouvoir contribuer à sa devise, de jouer un rôle dans l’établissement de la paix entre les peuples et les pays, si possible par le biais de mon art. Je sais que cela peut sembler un rêve plutôt audacieux, mais je crois qu’un artiste ne peut jamais être un véritable artiste s’il n’a pas l’esprit libre, la vision, l’imagination et le désir de rêver un peu plus loin. Honnêtement, c’est peut-être mon plus grand rêve qui me rendrait fou de joie quand / si d’une manière ou d’une autre, un jour, il se réalise…
Une exposition exceptionnelle de sculptures en treillis métallique
Le Jardin des Serres d’Auteuil, célèbre pour son mélange unique d’élégance, d’exotisme et de richesse végétale, accueillera une exposition exceptionnelle de sculptures en treillis métallique de l’artiste italienne Daniela Capaccioli. En 2021, Art mag avait rencontré l’artiste au Parc Floral de Vincennes (ART MAG#5). Daniela Capaccioli présente ses créations dans ce lieu enchanteur jusqu’au 26 septembre 2023. C’est une opportunité à ne pas manquer pour tous les amateurs d’art et de nature en cette magnifique saison.
L’intégration harmonieuse des sculptures de Daniela Capaccioli dans le paysage
Les sculptures de Daniela Capaccioli, habilement disposées en plein air sur la pelouse principale et dans les serres historiques, se fondent harmonieusement dans la végétation luxuriante et l’architecture du site. Chaque pièce, subtilement intégrée à son environnement, crée une atmosphère mystique qui transporte les visiteurs dans un monde chimérique, éveillant leur imagination et les invitant à rêver et à s’évader.
Daniela Capaccioli : une artiste talentueuse à l’univers captivant
Artiste italienne vivant en France depuis plus de vingt ans, Daniela Capaccioli a suscité l’admiration avec ses sculptures réalisées en treillis métallique. Légères, aériennes et transparentes, ses créations captivent par leur finesse et leur esthétique. Depuis notre rencontre avec elle, son univers artistique, son savoir-faire et ses sculptures peuplées de personnages, d’animaux et de figures mythologiques n’ont cessé de se perfectionner.
Le Jardin des Serres d’Auteuil : Un lieu éclectique célébrant l’art des jardins
Le Jardin des Serres d’Auteuil, en accueillant cette exposition, continue d’enrichir son héritage en tant que lieu éclectique où l’art des jardins est célébré. Les visiteurs auront l’occasion de découvrir l’alliance parfaite entre l’art contemporain et la beauté naturelle du jardin, créant ainsi une expérience immersive unique.
Une visite inspirante et mémorable
Que vous soyez passionné d’art, amoureux de la nature ou simplement curieux, ne manquez pas cette occasion de vous plonger dans l’univers enchanteur de Daniela Capaccioli au Jardin des Serres d’Auteuil. Laissez-vous séduire par ses sculptures extraordinaires, qui vous transporteront dans un monde où la réalité et l’imaginaire se confondent harmonieusement. Une visite qui promet d’être à la fois inspirante et mémorable.
Retrouvez dans le ART MAG #5 notre 1ère rencontre avec l’artiste