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Actualités - Femmes artistes

Lise Terdjman — « Très chère Louise » au Musée de Picardie

magazine Art mag ; photo de lise terjman devant le leg de Maignan Larivière au Musée de Picardie

Artiste et chercheuse, Lise Terdjman redonne chair à Louise Maignan-Larivière à travers un parcours mêlant dessin, céramique, textile, vidéo et archives — exposition visible du 26 août 2025 au 4 janvier 2026 au Musée de Picardie à Amiens

Pourquoi « Très chère Louise » ?

« Très chère Louise, voici le rêve et la fiction de ton exposition… Là où il y a le manque, il y a toujours la possibilité de la fiction. » L’artiste pose d’emblée sa méthode : combler les blancs de l’histoire par un geste poétique et critique, pour faire apparaître Louise au cœur du musée, et non plus à sa marge.

Deux grands pastels typographiques (AM-OUR ; COL-ÈRE, “Tempeste du cœur / de l’âme”) dialoguent avec la sculpture céramique L’Énigme de Louise liée de rubans, présentée en vitrine pyramidale ; au fond, un coffret brodé. Exposition Très chère Louise de Lise Terdjman au Musée de Picardie, Amiens (2025–2026)
AM OUR et COL ERE, L’énigme de Louise, pastel, céramique, Lise Terdjman ©adagp, 2025 

Un coffret brodé comme déclencheur

Tout part d’un petit coffret brodé, délicat et très coloré, attribué à Louise Maignan-Larivière et présenté au Salon des artistes français en 1902. On y lit : « Tempeste, bourasque, tourmente, par vertus sont faites clémentes ». Ce fragment d’intime, devenu boussole émotionnelle, inspire les grands dessins AM-OUR et COL-ÈRE et irrigue l’ensemble du projet.

Montage mural en noir et blanc de documents et photographies dialoguant avec deux dessins encadrés de têtes et silhouettes ; typographie murale partielle au-dessus. Exposition Très chère Louise de Lise Terdjman, Musée de Picardie, Amiens (26 août 2025 – 4 janv. 2026).
Halluciner le legs, installation murale, ©Lise Terdjman, ADAGP, 2025 

Un parcours en trois salles, une trentaine d’œuvres

Le dessin, « au cœur de la pratique » de l’artiste, articule un parcours d’installations en trois salles — environ trente créations dialoguant entre elles. Aux pastels « intenses et poudrés », écho supposé aux travaux perdus de Louise, se joignent une vidéo animant dessins et photos, une pièce sonore, un mur d’images à l’entrée, et une sculpture en céramique et textile, L’Énigme de Louise, suspendue en vitrine pyramidale. Autant de formes « ouvertes » qui laissent place à l’ombre, au manque et au fragment.

Réparer le récit muséal

Au-delà de l’hommage, l’exposition propose un regard critique sur la muséographie. Dans les années 1980, les collections Maignan-Larivière ont été éclatées selon une logique encyclopédique (classements par périodes et disciplines), effaçant l’harmonie d’origine pensée par Louise. Le projet de Terdjman rassemble à nouveau les objets « selon des affinités sensibles », redonnant souffle au legs dans l’espace du musée.

Louise, présence à part entière

L’artiste souhaite que Louise devienne familière, « au même titre qu’Albert Maignan » : non une héroïne figée, mais une présence active, dont la pensée de l’espace (accrochage, couleurs, vitrines) a structuré la galerie du Musée de Picardie aux côtés d’Albert Roze, alors directeur du musée.

photo portrait de l'artiste Lise Terdjman devant ses dessins
Lise Terdjman

Qui est Lise Terdjman ?

Artiste plasticienne, formée aux Beaux-Arts de Paris et aux Arts Décoratifs, Lise Terdjman mène une pratique transdisciplinaire (dessin, céramique, photographie, installation, archives) autour des récits oubliés et des figures féminines effacées. Elle expose en France et à l’international (Centre Pompidou, Louvre, Fondation Carlsberg, POUSH) et enseigne à l’ESAD de Reims.

Infos pratiques

  • Dates : 26 août 2025 → 4 janvier 2026.
  • Lieu : Musée de Picardie, Amiens

FAQ

Qui est Louise Maignan-Larivière ?
Épouse d’Albert Maignan, brodeuse et dessinatrice, elle a joué un rôle majeur dans la mise en place du legs Maignan et l’aménagement de la galerie du Musée de Picardie (accrochage, couleurs, vitrines).

Pourquoi ce titre, « Très chère Louise » ?
Le titre vient d’une lettre posthume que Lise Terdjman adresse à Louise, assumant la part de fiction nécessaire pour combler les silences de l’histoire.

Quel est l’objet-source de l’exposition ?
Un coffret brodé attribué à Louise, présenté en 1902 au Salon des artistes français, dont un proverbe sur les émotions a guidé la création.

Que verra-t-on concrètement ?
Un parcours en trois salles avec une trentaine de pièces : grands dessins, céramique suspendue, vidéo, pièce sonore, mur d’images — des formes « ouvertes » qui laissent place au fragment.

Pour lire la suite, téléchargez ART MAG N°28
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Agenda - International - Peinture

Frida Kahlo à la Tate Modern (Londres) du 25 juin 2026 au 3 janvier 2027

peinture de frida Kalho autoportrait exposé au tate Moderne Londre

La Tate Modern consacre un grand événement à Frida Kahlo : Frida: The Making of an Icon. Plus de 130 œuvres et des archives éclairent la construction d’un mythe — de l’artiste moderne à l’icône mondiale — en dialogue avec 80+ artistes de plusieurs générations.

Pourquoi voir cette exposition ?

  • Un parcours critique sur la “fabrique” de l’icône Frida : peintures majeures, photographies, documents, objets personnels.
  • Une mise en perspective avec des œuvres de contemporains et d’artistes inspirés par Kahlo, pour comprendre l’ampleur culturelle du phénomène.

Infos pratiques

  • Dates : 25 juin 2026 → 3 janvier 2027.
  • Lieu : Tate Modern, Bankside, Londres.
  • Organisation : Musée des Beaux-Arts de Houston, en collaboration avec la Tate Modern.
  • Partenaire principal mondial : Bank of America

FAQ

Qui est Frida Khalo ?

Frida Kahlo naît le 6 juillet 1907 à Coyoacán, près de Mexico.
À 18 ans, elle est victime d’un grave accident de bus qui la blesse à vie : colonne vertébrale, bassin et jambes fracturés. Alitée pendant des mois, elle commence à peindre depuis son lit, en utilisant un miroir fixé au-dessus d’elle pour se représenter.
Ce drame devient le début de sa carrière artistique.

Quelles sont les dates de l’exposition ?
Du 25 juin 2026 au 3 janvier 2027.

Où a lieu l’exposition ?
À la Tate Modern, Bankside, Londres (R.-U.).

Quel est le contenu principal ?
Plus de 130 œuvres (dont des peintures majeures), ainsi que des documents, photographies et souvenirs issus des archives de Frida Kahlo, en dialogue avec 80+ artistes de plusieurs générations.

Qui organise et qui soutient l’exposition ?
Organisée par le Museum of Fine Arts, Houston (MFAH) en collaboration avec la Tate Modern. Bank of America est Lead Global Supporter ; soutien de John J. Studzinski CBE et de Tate Members.

L’exposition fait-elle partie d’une tournée ?
Oui : première étape au MFAH (Houston) du 18 janvier au 17 mai 2026, puis Londres.

Comment réserver ses billets ?
Réservation directement via le site de la Tate Modern (la réservation est recommandée pour les expositions).

Les membres ont-ils des avantages ?
Oui, les Tate Members bénéficient de l’entrée gratuite aux expositions (accès illimité).

Y a-t-il un tarif jeune ?
Les 16–25 ans peuvent rejoindre Tate Collective et obtenir des billets à 5 £ pour de nombreuses expositions.

Quelle station de métro est la plus proche ?
Southwark (Jubilee line) et Blackfriars sont les stations les plus proches.

Combien de temps prévoir pour la visite ?
Prévoyez 60–90 minutes pour une première découverte ; 2 heures si vous souhaitez explorer les sections d’archives et les œuvres associées (conseil pratique).

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Actualités - Peinture

Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton à Paris : la rétrospective de l’année

Gerhard Richter, Gudrun (1987) — abstraction rouge et gris au racloir, textures stratifiées.
Fondation Louis Vuitton, Paris Gerhard Richter 2025

Du 17 octobre 2025 au 2 mars 2026, la Fondation Louis Vuitton consacre une rétrospective monumentale à Gerhard Richter : 270 œuvres, 1962–2024 (peintures, œuvres sur verre/acier, dessins, aquarelles, photographies peintes).

Gerhard Richter, Lesende (Femme lisant), 1994 — profil flou lisant un livret, lumière chaude.
Gerhard Richter, Lesende, 1994 © Gerhard Richter 2025

Un peintre contre la certitude

Figure majeure des XXᵉ–XXIᵉ siècles, Gerhard Richter n’a cessé de déplacer les frontières de la peinture. De ses tableaux d’après photographies au flou si caractéristique jusqu’aux abstractions au racloir (squeegee), il fait de l’image un terrain d’essais où mémoire, distance et hasard s’entrecroisent.

Gerhard Richter, Onkel Rudi (1965) — portrait flou en gris d’un homme en manteau militaire.
Gerhard Richter, Onkel Rudi [Oncle Rudi], 1965 (CR 85) Huile sur toile, 87 x 50 cm Collection Lidice Memorial, République Tchèque © Gerhard Richter 2025 

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Un parcours clair en 6 temps

  1. 1962–1970 – D’après photo : portraits familiaux (Onkel Rudi, Tante Marianne), Bombers, premiers Nuanciers et sculptures en verre.
  2. 1971–1975 – Mettre en crise la représentation : 48 Portraits (Venise 1972), Peintures grises, Vermalung (coulures).
  3. 1976–1986 – Explorer l’abstraction : agrandissements d’aquarelles, série Strich, portraits (dont Betty), paysages et natures mortes.
  4. 1987–1995 – La décennie sombre : cycle 18. Oktober 1977 (RAF), abstractions denses, Sabine mit Kind.
  5. 1996–2009 – Le hasard comme méthode : Silikat, 4900 Colors, et les Cage Paintings (hommage à John Cage).
  6. 2009–2017 – Dernières peintures & seuils : œuvres sur verre, Strip générées numériquement, puis Birkenau (2014). Dernières toiles abstraites achevées en 2017, avant un retour au dessin.
Gerhard Richter, Selbstportrait [Autoportrait], 1996 (CR 836-1)
Huile sur lin, 51 x 46 cm
Selbstportrait [Autoportrait], 1996 (CR 836-1) Huile sur lin, 51 x 46 cm © Gerhard Richter 2025

Œuvres clés à ne pas manquer

  • 48 Portraits (1971–72) : encyclopédie visuelle du savoir occidental revisitée.
  • 18. Oktober 1977 (1988) : histoire récente et distance critique.
  • 4900 Colors : la couleur distribuée selon des règles combinatoires.
  • Cage Paintings : gravité et lyrisme du squeegee.
  • Birkenau (2014) : l’abstraction comme voile éthique face à l’irreprésentable.
Gerhard Richter, Möhre [Carotte], 1984 (CR 558-2)
Huile sur toile, 200 x 160 cm
Fondation Louis Vuitton, Paris
Gerhard Richter, Möhre [Carotte], 1984 Huile sur toile, 200 x 160 cm Fondation Louis Vuitton, Paris © Gerhard Richter 2025 

Pourquoi cette rétrospective est majeure

  • Ampleur inédite en France : 270 œuvres sur plus de 60 ans de création.
  • Pluralité des supports : huile, verre, acier, dessin, aquarelle, photo peinte.
  • Une lecture continue : ruptures et continuités d’un même fil — la peinture comme question, non comme réponse.

Infos pratiques

  • Dates : 17 octobre 2025 → 2 mars 2026
  • Lieu : Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris
  • Commissariat : Dieter Schwarz & Nicholas Serota

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FAQ

Qui est Gerhard Richter ?
Peintre allemand né en 1932, figure majeure de l’art contemporain, installé à Cologne.

Que couvre l’exposition ?
Un panorama 1962–2024 : peintures, œuvres sur verre/acier, dessins, aquarelles, photographies peintes.

Pourquoi est-ce immanquable ?
C’est l’une des rétrospectives les plus complètes de Richter à Paris, déployée dans tout le bâtiment.

Richter peint-il encore ?
Il a arrêté la peinture en 2017 et se consacre depuis au dessin (avec des ensembles sur papier visibles dans le parcours).

Quelles séries emblématiques voit-on ?
48 Portraits, Peintures grises, 4900 Colors, Cage, Birkenau, ainsi que des œuvres sur verre et Strip.

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Actualités - Art moderne - International - Peinture

Théâtre Picasso à la Tate Modern (2025–2026) : l’exposition événement qui révèle l’artiste en performeur

Détail coloré d’une œuvre de Pablo Picasso projetée à la Tate Modern, représentant des personnages stylisés en costumes, dans un style libre et expressif — exposition Théâtre Picasso, Londres 2025

La Tate Modern célèbre le centenaire du tableau Les Trois Danseuses de Pablo Picasso avec une exposition d’envergure inédite : Théâtre Picasso. Accessible à Londres dès le 15 septembre 2025, cette exposition événement met en lumière un aspect méconnu mais essentiel de l’artiste espagnol : la performance, le théâtre, le jeu de rôles. Un rendez-vous immanquable pour les passionnés d’art moderne et contemporain.

Salle immersive de l’exposition Théâtre Picasso à la Tate Modern, avec projections vidéo et Les Trois Danseuses (1925) de Picasso.
©Tate

Une exposition immersive autour des Trois Danseuses (1925)

Chef-d’œuvre de la période surréaliste de Picasso, Les Trois Danseuses (1925) est le point de départ de cette mise en scène curatoriale inédite. En tout, plus de 50 œuvres (peintures, dessins, sculptures, collages, textiles) retracent la manière dont Picasso a conçu la peinture comme un acte dramatique.

Tableau Les Trois Danseuses de Pablo Picasso, 1925 — huile sur toile exposée à la Tate Modern.
The Three Dancers (1925) Tate. © Succession Picasso DACS, London 2025

Commissariat signé Wu Tsang et Enrique Fuenteblanca

Le projet est porté par Wu Tsang, artiste contemporaine, et Enrique Fuenteblanca, écrivain et commissaire. Leur intention : restituer la dimension performative de Picasso, à travers une scénographie rythmée, ponctuée de performances de danse, de flamenco, et de théâtre corporel.

La Femme en pleurs (1937) de Pablo Picasso, exposée à la Tate Modern lors de l’exposition Théâtre Picasso à l’automne 2025.
Weeping Woman (1937) Tate. © Succession Picasso DACS, London 2025

Picasso, peintre mais aussi acteur de sa propre légende

L’exposition montre combien Picasso s’est façonné une identité d’artiste-monde, entre génie créatif et figure marginale. Des œuvres emblématiques comme La Femme en pleurs (1937), Femme nue dans un fauteuil rouge (1932) ou encore la tapisserie du Minotaure (1935) prêtée par le Musée Picasso d’Antibes, illustrent cette posture complexe.

Tapisserie Minotaure (1935) – laine et soie, prêtée par le Musée Picasso Antibes pour l’exposition Théâtre Picasso à Londres.
Minotaur (1935), Musee Picasso Antibes. Photo © François Fernandez © Succession Picasso, DACS, London 2025

Les marges au cœur de la création picassienne

On retrouve dans l’exposition une galerie de figures marginales : danseuses, toreros, artistes de cirque, acrobates. Picasso les sublime autant qu’il les théâtralise. Des toiles comme Jeune fille en chemise (1905), Cheval avec un jeune homme en bleu (1906) ou encore Scène de corrida (1960) dialoguent avec Acrobate (1930), prêtée par le Musée Picasso-Paris.

Performances en direct : un musée vivant

Le Théâtre Picasso n’est pas qu’une exposition : c’est aussi un programme vivant de performances contemporaines, imaginées par des chorégraphes et artistes invités. Ces interventions rythmeront toute la durée de l’exposition, transformant les salles de la Tate Modern en véritables scènes de création.

Informations pratiques

Vue d'ensemble de l'exposition Théâtre Picasso à la Tate Modern : trois portraits féminins de Pablo Picasso contemplés par une visiteuse.
©Tate

Pourquoi cette exposition est incontournable

  • Elle offre une relecture contemporaine de Picasso, au-delà de ses périodes classiques.
  • Elle questionne la mise en scène de l’artiste comme figure publique.
  • Elle mêle arts plastiques et arts vivants, dans une dynamique inédite.
  • Elle marque les 100 ans de Les Trois Danseuses et les 25 ans de la Tate Modern.
Femme face au tableau La Femme en pleurs (1937) de Pablo Picasso, exposé à la Tate Modern lors de l’exposition Théâtre Picasso, automne 2025.
©Tate

FAQ – Théâtre Picasso à la Tate Modern

🎨 Quelle est l’œuvre centrale de l’exposition ?

Le tableau Les Trois Danseuses (1925), chef-d’œuvre du surréalisme, est le point d’ancrage de l’exposition Théâtre Picasso.

🕺 Y aura-t-il des performances en direct ?

Oui. Des artistes contemporains, chorégraphes et danseurs sont invités à activer l’exposition à travers des performances régulières.

📍 Où a lieu l’exposition ?

À la Tate Modern, à Londres.

💡 Pourquoi visiter cette exposition ?

Pour découvrir Picasso sous un angle inédit, celui de l’artiste-performeur, et explorer les liens entre peinture, théâtre et identité.

📅 Jusqu’à quand peut-on la visiter ?

L’exposition commence le 15 septembre 2025 et se prolongera jusqu’au 12 avril 2026.

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Actualités - Art moderne - International - Peinture

Picasso et Klee à Madrid : 50 chefs-d’œuvre en dialogue au musée Thyssen-Bornemisza

Portrait cubiste d'une femme assise en buste, vêtue d'un pull jaune à motifs graphiques, signé Picasso 1939 — huile sur toile, collection Heinz Berggruen Silhouette épurée d’un visage féminin sur fond ocre, traits noirs minimalistes et lèvres rouges — œuvre poétique et abstraite signée Paul Klee 1932

À voir absolument cet automne à Madrid : le musée Thyssen-Bornemisza présente, du 28 octobre 2025 au 1er février 2026, une exposition exceptionnelle réunissant 50 œuvres majeures de Picasso et Klee, issues de la prestigieuse collection Heinz Berggruen (Berlin).
Un dialogue inédit entre deux figures majeures de l’art moderne, à découvrir dans un parcours immersif au cœur de l’histoire de l’art du XXe siècle.

Portrait cubiste d'une femme assise en buste, vêtue d'un pull jaune à motifs graphiques, signé Picasso 1939 — huile sur toile, collection Heinz Berggruen

Un face-à-face inédit entre deux maîtres de l’art moderne

L’exposition « Picasso et Klee dans la collection Heinz Berggruen » réunit à Madrid une cinquantaine de chefs-d’œuvre de Pablo Picasso et Paul Klee, issus de la prestigieuse collection du marchand et mécène Heinz Berggruen. Une occasion rare de découvrir, hors de Berlin, des pièces majeures du Musée Berggruen, actuellement fermé pour rénovation.

Entre abstraction poétique et modernité radicale, les œuvres sélectionnées forment un dialogue sensible entre deux visions du monde : celle, charnelle et politique, de Picasso ; celle, intime et symbolique, de Klee.

igure féminine stylisée au visage rose, chapeau jaune et rouge, grands yeux noirs, dans un décor aux tonalités chaudes — aquarelle de Paul Klee 1924

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Pourquoi faut-il voir cette exposition ?

  • Une collection d’exception : construite avec passion par Heinz Berggruen, la collection réunit des œuvres iconiques du XXe siècle.
  • Un accrochage pensé comme un dialogue : loin d’un simple face-à-face, le parcours joue sur les échos plastiques, formels et émotionnels entre les deux artistes.
  • Un rendez-vous culturel européen : après le Japon et la Chine, cette étape madrilène marque une rare escale en Europe.
  • Un hommage au collectionneur : la vie et la vision de Berggruen résonnent dans chaque salle. Son regard de galeriste devient ici un véritable fil narratif.

Un dialogue entre deux modernités

Klee et Picasso partagent une même quête de liberté artistique. Mais là où Picasso déconstruit la forme pour interroger la violence du monde, Klee distille des signes et symboles venus d’un espace intérieur. Ensemble, leurs œuvres dessinent les contours d’un XXe siècle traversé par les révolutions artistiques, politiques et spirituelles.

Nature morte cubiste en intérieur avec vue sur la mer Méditerranée depuis une fenêtre ouverte, scène stylisée et palette pastel — œuvre de Picasso réalisée à Saint-Raphaël en 1919

À ne pas manquer :

  • Les papiers collés et gravures de Picasso
  • Les tableaux oniriques et architecturés de Klee
  • L’installation muséale immersive signée par les commissaires Paloma Alarcó et Gabriel Montua

📌 Informations pratiques

  • 📍 Lieu : Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid
  • 🗓️ Dates : 28 octobre 2025 – 1er février 2026
  • 💻 Site officiel : museothyssen.org
  • 🎟️ Billetterie en ligne : Accès prioritaire conseillé
  • 🗓️Agenda Art Mag
Peinture abstraite de Paul Klee composée de milliers de petites formes carrées, formant des ondulations géométriques aux tons ocre, beige et bruns — œuvre intitulée Costa clásica, 1929

❓FAQ — À propos de l’exposition Picasso / Klee (Thyssen-Bornemisza)

🔸 Qui était Heinz Berggruen ?

Heinz Berggruen (1914–2007) était un célèbre marchand d’art et collectionneur allemand. Il a fondé une galerie à Paris en 1950, avant de constituer une exceptionnelle collection d’art moderne, acquise par l’État allemand en 2000. Le musée Berggruen de Berlin conserve aujourd’hui la majeure partie de sa collection.

🔸 Pourquoi Picasso et Klee ensemble ?

Ce sont les deux artistes favoris de Berggruen. L’exposition met en scène un dialogue plastique et intellectuel entre leurs univers, révélant des échos inattendus entre figuration déstructurée et abstraction poétique.

🔸 Où se trouve habituellement cette collection ?

Les œuvres exposées proviennent du Musée Berggruen à Berlin, actuellement en travaux. Cette exposition s’inscrit dans une tournée internationale exceptionnelle.

🔸 Faut-il réserver à l’avance ?

Oui, la réservation en ligne est fortement conseillée, en particulier pendant les périodes de vacances ou de forte affluence touristique à Madrid.

🔸 Peut-on visiter l’exposition en français ?

Le musée propose des audioguides multilingues, dont le français, et des visites guidées sont disponibles sur réservation.

🔸 L’exposition est-elle adaptée aux enfants ?

Oui, des parcours ludiques et des activités pédagogiques sont proposées pour les familles, en lien avec les œuvres de Klee et Picasso.

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Actualités - Photographie

Cendrine Genin — « Les Intimes » à Hyères : une traversée du sensible à LM STUDIO

Gros plan sur un tricot de laine et ses boutons — textures textiles, photographie d’intérieur, Cendrine Genin, série “Les Intimes”.

Du 14 au 19 octobre 2025, LM STUDIO (Hyères) présente « Les Intimes » de la photographe et plasticienne Cendrine Genin : une série où la lumière, le verre, le miroir et l’acier corten matérialisent la vibration de l’émotion.

Bol et assiettes en porcelaine bleue et blanche empilés dans un buffet — nature morte photographique, Cendrine Genin, Hyères.

Pourquoi cet événement compte ?

Programmée en échos avec le 40e Festival international de mode, de photographie et d’accessoires – Hyères (16–19 oct.), l’exposition apporte un contrepoint intime au tempo du festival : une expérience concentrée sur six jours, pensée pour regarder « au bord des failles » plus que pour consommer des images.

Dentelles et étoffes pastel pliées dans un tiroir — photographie de détail domestique, Cendrine Genin, Hyères, série “Les Intimes”.

L’intime comme recherche

Chez Cendrine Genin, l’intime n’est pas un repli mais une quête : saisir « un fil de lumière, une matière, une rencontre de couleurs » pour approcher le geste, entre visible et invisible. La série « Les Intimes » s’écrit en variations — autant de seuils où l’émotion prend forme sans s’imposer.

Gros plan sur un tricot de laine et ses boutons — textures textiles, photographie d’intérieur, Cendrine Genin, série “Les Intimes”.

Matières & procédés : quand l’image devient surface

La démarche s’enracine dans des techniques mixtes : photographie, gravure, impressions, verre et miroir, associés à des matériaux bruts (fer, acier corten). Ces supports jouent la profondeur, le reflet, la porosité — ils font circuler le regard entre présence et retrait, et donnent à la photographie une matérialité active.

Oiseau miniature devant un miroir doré, rideaux rouges en arrière-plan — photo d’atmosphère, Cendrine Genin, Hyères, “Les Intimes”.

À propos de l’artiste

Cendrine Genin est auteur-photographe, formée à la philosophie, passée par l’École d’Arles et l’Image Ouverte (Clarensac). Sa pratique explore les « failles du vivant » pour proposer à l’autre un espace de rencontre — « suffisamment loin pour dire, suffisamment près pour toucher ».

photo portrait de Cendrine Genin
Crédit photo : Charles Yves Guyon

LM STUDIO, un écrin au cœur d’Hyères

Ouvert depuis 2016, LM STUDIO (5 bis rue Portalet, Hyères) conjugue résidence, exposition et ancrage local, en dialogue constant avec l’actualité culturelle du territoire. L’exposition est portée par la curatrice Françoise Michallon, dont la curation favorise la rencontre féconde entre œuvres et lieux.

Infos pratiques

  • Dates & horaires : mar. 14 → sam. 18 oct. 2025, 11h–19h ; dim. 19 oct. 11h–16h. Vernissage : mar. 14/10 17h–21h. Sur rendez-vous possible.
  • Lieu : LM STUDIO, 5 bis rue Portalet, 83400 Hyères.
  • Tarif : gratuit.

FAQ

Où a lieu l’exposition « Les Intimes » ?
À LM STUDIO, 5 bis rue Portalet, 83400 Hyères.

Quelles sont les dates et horaires ?
Du 14 au 19 octobre 2025 : mar.–sam. 11h–19h, dim. 11h–16h. Vernissage mardi 14/10, 17h–21h.

L’entrée est-elle payante ?
Non, entrée libre.

Quel lien avec le Festival de Hyères ?
L’exposition est en écho au festival (16–19 oct. 2025, Villa Noailles).

Quels matériaux et procédés utilise l’artiste ?
Photographie et techniques mixtes, avec verre, miroir, fer, acier corten

En savoir plus :

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Actualités - Photographie

Urban Photo 2025 – Exposition au Quai de la Photo (Paris 13e)

Homme regardant à travers un trou dans un mur couvert de graffitis — photographie de Gérard Guittot, Urban Photo 2025
Gérard Guittot

Du 2 octobre au 18 décembre 2025, le Quai de la Photo consacre une grande exposition aux cultures urbaines à travers quatre regards majeurs : Martine Barrat, Sophie Bramly, Gérard Guittot et Little Shao. Une traversée de cinq décennies où photographie, extraits de films cultes (en partenariat avec ARTE) et bandes-son se répondent. Entrée libre.

Pourquoi cette expo est incontournable ?

  • Un panorama unique : du Bronx des 70’s aux scènes parisiennes et aux réseaux sociaux d’aujourd’hui, l’expo interroge un fil rouge puissant : qui de la fiction ou de la réalité a le plus influencé l’autre ?
  • Quatre signatures qui font référence dans la street photography et documentent la naissance puis l’essor du hip-hop et de l’art urbain.
  • Une médiation généreuse : visites guidées gratuites (mer→dim), atelier enfants (samedi 13h) et concours photo ouvert à tous, avec accrochage des lauréats en fin de parcours.

Les artistes à l’affiche

Martine Barrat

Immersion totale, humanité sans pathos : son œuvre, faite de tendresse et de proximité, dévoile la vérité des sujets à hauteur d’expérience.

Rue du Bronx détrempée, façades délabrées et reflets sur l’asphalte — photographie de Martine Barrat, années 1970-80, Urban Photo 2025

Gérard Guittot

Des nuits de Stalingrad (Paris) aux archives d’un hip-hop naissant : une écriture de la vitesse et de la nuit devenue témoignage historique. Ses archives sont aujourd’hui veillées et transmises par ses filles.

Portrait d’une jeune femme devant un mur graffé, Paris années 1980 — culture hip-hop, photographie de Gérard Guittot, Urban Photo 2025

Sophie Bramly

Du Bronx des années 80 à un retour “plein cadre” à la photo : une trajectoire qui relie presse, télévision, internet et expositions récentes, toujours au plus près des corps et des territoires.

Jeunes au club avec un ghetto-blaster, scène hip-hop naissante à New York — photographie de Sophie Bramly, Urban Photo 2025

Little Shao

Ancien danseur, photographe de scène mondiale, seul spécialiste accrédité pour le breaking aux JO de Paris 2024 : un style cinétique qui élève la rue au rang d’icône.

Danseur de breaking en lévitation dans un parking, lumière industrielle — photo de Little Shao, Urban Photo 2025 au Quai de la Photo

Une scénographie “multiformats”

Entre archives photographiques, extraits de films (The Warriors, Beat Street, Le Monde de demain) et bandes-son, l’exposition tisse le lien passé/présent et montre comment l’image fabrique nos imaginaires urbains.

Infos pratiques

  • Dates : 2 octobre → 18 décembre 2025.
  • Lieu : Quai de la Photo, 9 port de la Gare, 75013 Paris (barge face BnF).
  • Horaires : été lun→dim 12:00–02:00 ; en hiver mer→dim 12:00–00:00 (minuit).
  • Tarif : accès libre ; visites guidées gratuites (mer→dim) ; atelier enfants chaque samedi à 13:00.
  • Vernissage (ouvert au public) : mercredi 1er octobre 2025, à 18h30.

À ne pas manquer

  • Projection “Martha Cooper, icône du street art” durant la programmation.
  • Concours photo (amateurs & pros) avec accrochage final ; modalités annoncées en septembre sur quaidelaphoto.fr.

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A lire aussi : Paris Photo 2025, Photo Days, Offprint… le mois où Paris devient capitale de l’image

FAQ

Qu’est-ce que “Urban Photo 2025” ?
Urban Photo 2025 est une exposition gratuite au Quai de la Photo (Paris 13e) qui retrace 50 ans de cultures urbaines à travers les œuvres de Martine Barrat, Sophie Bramly, Gérard Guittot et Little Shao. Photos, extraits de films et visites guidées gratuites s’y répondent.

L’expo “Urban Photo” est-elle payante ?
Non, l’accès est gratuit.

Peut-on venir en famille ?
Oui : visites guidées gratuites du mercredi au dimanche et atelier enfants chaque samedi à 13h.

Où a lieu l’exposition ?
Quai de la Photo, 9 port de la Gare, Paris 13e (barge au pied de la BnF).

Quelles sont les dates et horaires ?
Du 2/10/2025 au 18/12/2025 ; horaires saisonniers (été 12:00–02:00, hiver mer→dim 12:00–00:00).

Qui sont les artistes exposés ?
Martine Barrat, Sophie Bramly, Gérard Guittot, Little Shao.

Envie de plonger dans 50 ans d’esthétiques urbaines ? Cap sur le Quai de la Photo, Paris 13e — c’est gratuit et ouvert à tous.

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Actualités - International - Photographie

Tracey Emin à la Tate Modern Londres en 2026 : Une seconde vie, l’exposition-événement qui retrace 40 ans de création

Tracey Emin Photo d'un lit et du désordre autour
Courtesy The Saatchi Gallery, London / Photograph by Prudence Cuming Associates Ltd

La Tate Modern consacrera, du 26 février au 31 août 2026, la plus grande exposition jamais dédiée à Tracey Emin, figure majeure de l’art contemporain britannique. Plus de 90 œuvres—installations, vidéos, textiles, néons, peintures et bronzes—dessinent un récit intime, de l’aveu à la résilience.

Le parcours : de My Bed à la renaissance post-maladie

L’exposition réunit les jalons d’une œuvre-journal, de l’iconique My Bed (1998)—installation clé nommée au Turner Prize—à l’“exorcisme” pictural de Exorcism of the Last Painting I Ever Made (1996). Ces pièces pivot organisent la narration : d’une première vie marquée par la crise à une “seconde vie” affirmée après la maladie.

Tracey Emin, My Bed (1998) — installation iconique de l’intime, lit défait et objets, exposition ‘A Second Life’, Tate Modern 2026
My Bed (1998). Installation iconique, nominée au Turner Prize : la crise racontée sans filtre. © Tracey Emin

Margate, matrice intime

Tracey Emin, Mad Tracey from Margate: Everyone’s Been There (1997) — quilt brodé, récit intime et mémoire, Tate Modern 202
Patchwork-journal cousu main où mémoire, humour et vulnérabilité
s’entremêlent © Tracey Emin.

Des œuvres telles que Mad Tracey From Margate: Everybody’s Been There (1997) et la montagne russe It’s Not the Way I Want to Die (2005) reconfigurent les souvenirs d’enfance et d’adolescence à Margate, territoire fondateur et lieu de retour de l’artiste après 2016 (création d’une résidence gratuite).

Tracey Emin, Why I Never Became a Dancer (1995) — vidéo autobiographique à Margate, adolescence et libération, Tate Modern 2026"
Vidéo autobiographique : l’adolescence à Margate, entre honte, désir d’échappée
et cri de libération.© Tracey Emin

Le corps, le trauma, la parole

Néons (I could have Loved my Innocence, 2007), textiles (Is This a Joke, 2009) et la vidéo How It Feels (1996) affrontent la question de l’avortement et des violences systémiques, tandis que le quilt inédit The Last of the Gold (2002) propose un “A-Z de l’avortement” : l’aveu devient ressource et geste politique.

Tracey Emin, The Last of the Gold (2002) — quilt ‘A-Z de l’avortement’, corps et trauma, exposition ‘A Second Life’, Tate Modern 2026"
Un A to Z de l’avortement : conseils et mises en garde nés de l’expérience
de l’artiste © Tracey Emin

Après le cancer : ascèse et élévation

La sculpture en bronze Ascension (2024) aborde le corps après les chirurgies d’un cancer de la vessie ; des stills d’un documentaire inédit montrent la stomie de l’artiste, abolissant toute frontière entre privé et public. En fin de parcours, de vastes peintures récentes portent une énergie presque spirituelle, en présence de Death Mask (2002).

Tracey Emin, The End of Love (2024) — grande peinture rouge, texte et figure, renaissance post-maladie, exposition ‘A Second Life’ Tate Modern 2026"
The End of Love 2024 © Tracey Emin. Tate.

Hors-les-murs

La monumentale I Followed You Until The End (2023) s’imposera à l’extérieur du musée, invitant aussi les passants à l’expérience.

Tracey Emin, I Followed You to the End (2024) — peinture expressionniste avec texte, énergie quasi spirituelle, Tate Modern 2026
I followed you to the end 2024. Yale Centre for British Art.
© Tracey Emin.

Biographie éclair

Née en 1963, Tracey Emin vit et travaille à Margate (UK) et en France. Rétrospectives et expositions majeures à Oslo, Londres, Paris, Vienne, Miami, Buenos Aires, Amsterdam… Œuvres dans des collections de référence (MoMA, Centre Pompidou, Guggenheim, Tate). Dame en 2024 pour services rendus à l’art.

FAQ

Quand a lieu l’exposition Tracey Emin: A Second Life ?
Du 26 février au 31 août 2026 à la Tate Modern (Eyal Ofer Galleries).

Quelles œuvres majeures seront présentées ?
My Bed (1998), Exorcism of the Last Painting I Ever Made (1996), des néons et textiles clés, la vidéo How It Feels (1996), le quilt The Last of the Gold (2002), la sculpture Ascension (2024), des peintures récentes et Death Mask (2002). t

Qui sont les commissaires et partenaires ?
Maria Balshaw, Alvin Li, Jess Baxter ; exposition en partenariat avec Gucci.

Y a-t-il une installation à l’extérieur du musée ?
Oui, la sculpture monumentale I Followed You Until The End (2023)

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Matrimoine : redonner une place aux créatrices dans l’histoire et le patrimoine

JOURNEES DU MATRIMOINE

Un mot ancien au cœur de l’actualité culturelle

Le mot matrimoine n’est pas une invention récente. Issu du latin matrimonium, il désignait dès le XIIᵉ siècle les biens transmis par la mère (matremuine en ancien français). Peu à peu, ce terme a été marginalisé : son sens s’est réduit au champ du mariage (matrimonial), puis il a quasiment disparu, en parallèle de la masculinisation de la langue et du droit.

De l’oubli à la redécouverte

Il faut attendre le début des années 2000 pour qu’il renaisse. L’ethnologue Ellen Hertz, en travaillant sur l’héritage culturel, redécouvre le mot. La dramaturge Aurore Évain, spécialiste des autrices de l’Ancien Régime, en fait ensuite un concept politique et artistique. Ensemble, avec le collectif HF Île-de-France, elles lancent en 2015 les Journées du Matrimoine afin de mettre en lumière les créatrices effacées des récits officiels : peintres, musiciennes, architectes, écrivaines.

Un enjeu culturel et sociétal

Plus qu’un simple pendant féminin du patrimoine, le matrimoine interroge la construction de notre mémoire collective. Il révèle combien l’histoire des arts et des savoirs a longtemps privilégié les « grands hommes », laissant dans l’ombre les femmes, les mémoires populaires ou issues d’autres cultures.
Des initiatives comme AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), les projets municipaux à Montreuil, Grenoble ou Amiens, ou encore les expositions consacrées à des figures comme Renée Gailhoustet, illustrent cette volonté de rendre visibles les œuvres, savoir-faire et traditions transmis par les femmes.

Pourquoi le matrimoine compte aujourd’hui

  • Rééquilibrer l’Histoire de l’art : redonner leur place aux créatrices et inventrices.
  • Valoriser un héritage immatériel : chants, contes, gestes artisanaux, pratiques culinaires.
  • Élargir la notion de patrimoine : inclure les mémoires féminines, queer, ultramarines, populaires.

Un mouvement en pleine expansion

En 2025, les Journées du Matrimoine fêtent leurs dix ans et s’étendent à tout le territoire français et même à l’international. Musées, galeries et collectivités s’en emparent, proposant visites guidées, expositions, performances et débats pour célébrer l’héritage culturel des femmes.

FAQ – Tout savoir sur le matrimoine

Qu’est-ce que le matrimoine ?
Le matrimoine désigne l’héritage culturel transmis par les femmes : œuvres d’art, savoir-faire, traditions, bâtiments ou récits. C’est le pendant historique du patrimoine, mais longtemps effacé des récits officiels.

Le matrimoine est-il un mot nouveau ?
Non. Le terme apparaît dès le XIIᵉ siècle dans l’ancien français (matremuine) pour désigner les biens venant de la mère. Il a été progressivement oublié puis réactivé au début des années 2000.

Quelle est la différence entre patrimoine et matrimoine ?
Le patrimoine s’est imposé comme l’héritage collectif, mais son histoire a surtout mis en avant les créateurs masculins. Le matrimoine met en lumière les femmes et leurs créations, qu’elles soient matérielles (bâtiments, œuvres) ou immatérielles (contes, chants, pratiques).

Quelles sont les Journées du Matrimoine ?
Créées en 2015 par le collectif HF Île-de-France, elles se tiennent chaque mois de septembre en parallèle des Journées du patrimoine. Expositions, visites guidées et rencontres y célèbrent les femmes artistes, architectes ou inventrices oubliées de l’Histoire.

Pourquoi le matrimoine est-il important aujourd’hui ?
Parce qu’il permet de rééquilibrer le récit historique et culturel, d’enrichir nos connaissances et d’inclure toutes les mémoires – féminines, populaires, ultramarines, queer – longtemps ignorées.

Où découvrir le matrimoine ?
Dans les événements des Journées du Matrimoine, mais aussi dans de nombreux musées, bibliothèques, archives ou associations comme AWARE. Des villes comme Paris, Montreuil, Grenoble ou Amiens programment déjà des visites et expositions dédiées.

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Mezz Zapharelli illumine Paris avec Les 16 Anges

Mezz Zapharelli exposition paris

Mezz Zapharelli : la géométrie de l’âme

Peindre n’est pas un geste anodin pour Mezz Zapharelli : c’est un face-à-face, un temps suspendu où chaque mouvement ouvre un territoire intérieur. L’atelier devient un laboratoire spirituel où pigments et signes composent ce qu’elle nomme la géométrie de l’âme.
Ses toiles – La nudité de l’homme, La bulle – incarnent une tension entre dépouillement et fulgurance : défaire les parures, ôter les masques, capturer un instant fragile dont la brièveté rend la lumière plus précieuse.

Tableau de Mezz Zapharelli 
La nudité de l’homme : une mise à nu symbolique où l’essentiel s’impose.
La nudité de l’homme : une mise à nu symbolique où l’essentiel s’impose.

L’artiste ne décrit pas : elle ressent. Elle capte des vibrations invisibles – celles des choses, des paysages, des silences – jusqu’à faire jaillir une lueur intérieure. Une fois l’œuvre livrée au regard, elle s’en détache, laissant à chacun le soin d’en déchiffrer le sens et d’en prolonger l’écho.

Une exposition courte, une intensité maximale

Pendant trois jours seulement, les œuvres de Mezz Zapharelli dialoguent avec celles des artistes de Les 16 Anges. Le Bastille Design Center, avec son volume lumineux et son caractère industriel, offre un écrin propice à la lecture des surfaces et des vides. L’accrochage promet un parcours condensé, propice aux rencontres et aux conversations avec l’artiste.

Tableau de Mezz Zapharelli 
La bulle : l’instant suspendu, la respiration qui précède l’éclair.
La bulle : l’instant suspendu, la respiration qui précède l’éclair.

Infos pratiques

  • Dates : du vendredi 19 au dimanche 21 septembre 2025
  • Lieu : Bastille Design Center, 74 boulevard Richard-Lenoir, 75011 Paris
  • Événement : Exposition de l’association Les 16 Anges (avec Mezz Zapharelli)
  • Accès : Métro Bastille / Bréguet-Sabin
  • Horaires & billetterie : à insérer dès communication officielle

FAQ

Qui est Mezz Zapharelli ?
Une artiste peintre contemporaine dont la démarche explore la géométrie de l’âme : formes épurées, couleurs vibrantes, lumière intérieure.

Où voir l’exposition à Paris ?
Au Bastille Design Center (Paris 11e) dans le cadre de l’exposition collective Les 16 Anges, du 19 au 21 septembre 2025.

Combien de temps dure l’exposition ?
Trois jours – une exposition éphémère : planifiez votre visite.

Pour aller plus loin : Article complet ART MAG 28 Mezz Zapharelli illumine paris avec les 16 anges

Pour lire la suite, téléchargez ART MAG N°28