Artiste sud-africaine à l’œuvre singulière, Barbara Wildenboer explore les interconnexions entre science, philosophie, histoire et psychologie. À l’aide de procédés analogiques et numériques, elle compose des constructions photographiques, des collages animés et des installations où l’objet scientifique dialogue avec le rituel et le mythe. Un art de la correspondance qui cherche le sens caché dans le visible — et au-delà.

Une pratique au seuil du rationnel et de l’inexplicable
Wildenboer travaille les zones liminales : là où la réalité empirique côtoie l’inexplicable. Télescopes, appareils “occultes”, livres anciens, figures de fertilité, cartes et atlas deviennent des opérateurs de pensée. En associant indices du savoir et signes de superstition, l’artiste recompose une cartographie du doute : que voyons-nous vraiment lorsque nous regardons le monde à travers les outils que nous avons créés ?

Les “livres altérés” : laboratoire de formes et d’idées
Ses livres altérés condensent cette méthode. Découpés, tissés, repliés, ils ouvrent des volumes fractals, suggèrent des réseaux neuronaux ou des constellations. Ces objets-poèmes prolongent ses séries photographiques et ses installations, tressant géométrie fractale, psychanalyse et archéologie. Chaque page devient une micro-cosmologie où texte et image se réécrivent.

Procédés hybrides, matérialité précise
L’artiste associe gestes analogiques (scalpel, couture, reliure, bois, porcelaine) et protocoles numériques (numérisation, animation, montage multi-couches). Le résultat : des œuvres hautement matérielles mais conceptuellement connectées, capables de circuler entre salle d’exposition, éditions, vidéo et installation in situ.

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