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Paris Photo 2025 : mes 3 coups de cœur au Grand Palais — les artistes à ne pas manquer cette année

Affiches monumentales de Paris Photo 2025 suspendues entre les colonnes du Grand Palais, annonçant l’édition du 13 au 16 novembre 2025.
Art Mag

Paris Photo 2025 a transformé le Grand Palais en véritable capitale mondiale de la photographie. Avec 222 exposants venus de 33 pays, l’événement offre un panorama unique de la création contemporaine.
Au cœur de cette effervescence, trois rencontres ont retenu toute mon attention. Trois artistes, trois approches, trois émotions fortes — et autant de raisons de ne pas passer à côté de cette édition.

Tissages monumentaux de Mia Weiner exposés par la galerie Homecoming à Paris Photo 2025, montrant ses autoportraits textiles réalisés fil par fil. Magazine Art Mag
Mia Weiner / Galerie Homecoming, Stand N01, secteur Emergence

1. Mia Weiner — Quand le corps devient tissage numérique

Galerie Homecoming stand N01, secteur Emergence

Premier choc visuel : les autoportraits monumentaux de Mia Weiner, représentée par la galerie Homecoming.
Dans sa série You’re My Son, l’artiste américaine transforme l’image numérique en matière textile : chaque pixel devient un fil, tissé à la main dans un travail d’une précision vertigineuse.

Grand tissage photographique de Mia Weiner exposé par la galerie Homecoming à Paris Photo 2025, représentant une figure féminine nue tissée fil par fil. art mag
Mia Weiner / Galerie Homecoming, Stand N01, secteur Emergence

Pourquoi c’est un coup de cœur ?

  • La présence féminine y est puissante, assumée, politique.
  • L’œuvre mêle technologie et artisanat avec une finesse rare.
  • La texture donne l’impression que l’image respire.

Mia Weiner questionne la visibilité des corps féminins dans notre monde digitalisé — et elle le fait avec une poésie brute, vibrante.

Stand de la galerie Ruttkowski;68 à Paris Photo 2025, présentant la série “Conversation avec Monet” de François Alary, sous la verrière du Grand Palais. Magazine Art Mag
François Alary / Galerie Ruttkowski;68, Stand D26 secteur principal

2. François Alary — Un dialogue inattendu avec Claude Monet

Galerie Ruttkowski;68 Stand D26 secteur principal

Direction ensuite Ruttkowski;68, où le photographe français François Alary présente une série élégante et intime.
Installé pendant quarante ans à New York, collaborateur de Vogue et Vanity Fair, Alary s’aventure ici dans une démarche plus contemplative.

Sa série réinvente les jardins de Giverny :

  • polaroids scannés,
  • gestes peints à l’huile,
  • couleurs qui débordent,
  • flou photographique et matière picturale qui se répondent.
Photographie de François Alary exposée par la galerie Ruttkowski;68 à Paris Photo 2025, mêlant polaroid flou et touches d’huile colorées inspirées des jardins de Giverny. magazine art mag
François Alary / Galerie Ruttkowski;68, Stand D26 secteur principal

Pourquoi c’est un coup de cœur ?
Parce que ces images créent une conversation visuelle avec Monet sans jamais l’imiter. Elles captent l’esprit impressionniste tout en affirmant un regard résolument contemporain.

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Accrochage mural de la galerie Poggi consacré à Sophie Ristelhueber à Paris Photo 2025, regroupant quarante ans d’images autour des traces de guerre et des paysages blessés. Magazine Art Mag
Sophie Ristelhueber / Galerie Poggi, Stand A24 – secteur principal

3. Sophie Ristelhueber — La mémoire des paysages blessés

Galerie Poggi A24 – secteur principal

Troisième moment fort : le stand de la galerie Poggi, consacré à Sophie Ristelhueber, l’une des photographes françaises les plus influentes, auréolée du Prix Hasselblad.

Devant un mur de 40 mètres, retraçant quarante ans de carrière, on plonge dans une œuvre habitée par les cicatrices du monde :

  • territoires marqués par les conflits,
  • paysages transformés en corps,
  • ruines devenues mémoire.
Accrochage de la galerie Poggi à Paris Photo 2025, présentant un portrait monumental en noir et blanc de Sophie Ristelhueber aux cicatrices visibles, entouré de photographies de paysages marqués par les conflits. magazine art mag
Sophie Ristelhueber / Galerie Poggi, Stand A24 – secteur principal

Pourquoi c’est un coup de cœur ?
Chaque image est une véritable enquête sensible, qui transforme le paysage en témoin silencieux. On ressort de ce stand profondément marqué, avec l’impression d’avoir traversé un territoire blessé mais terriblement vivant.

Ce que je retiens de Paris Photo 2025 : trois artistes, trois visions, un même souffle

Cette édition 2025 rappelle une chose essentielle : la photographie n’est pas seulement un médium, mais un langage vivant, capable d’unir technique, mémoire, corps, douleur, douceur et innovation.

  • Mia Weiner réinvente le textile.
  • François Alary réinvente Monet.
  • Sophie Ristelhueber réinvente la manière de regarder les cicatrices du monde.

Trois artistes à suivre absolument, trois galeries engagées, et une édition qui confirme que Paris reste — plus que jamais — la capitale mondiale de l’image.

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