Une nouvelle fresque de Banksy cachée en quelques heures

08 septembre 2025
Le 8 septembre 2025, une nouvelle œuvre de Banksy est apparue sur la façade des Royal Courts of Justice à Londres. Le pochoir représentait un juge britannique frappant un manifestant au sol, protégé seulement par une pancarte ensanglantée.
Une image choc, immédiatement recouverte par des bâches et des palissades, avant même que le public puisse vraiment l’admirer.
Quand la justice se fait accusée
D’ordinaire, les pouvoirs publics protègent les œuvres du street artiste britannique avec panneaux transparents et dispositifs anti-graffiti. Ici, au contraire, l’intervention a été effacée presque aussitôt, comme si elle visait trop directement une institution fragile face à la critique.
Banksy pointe du doigt une contradiction : une justice censée garantir la liberté d’expression, mais qui peut devenir l’outil de son étouffement.
Un héritage contestataire assumé
Avec ce geste, Banksy s’inscrit dans la lignée de l’art politique britannique, du sarcasme de William Hogarth au langage visuel du punk. Son pochoir, rapide et incisif, frappe par sa lisibilité immédiate et sa portée universelle : qui protège encore le citoyen face aux puissants ?
L’ironie d’une disparition
La disparition physique de l’œuvre n’a pas empêché sa diffusion. Bien au contraire. Sur Instagram, Banksy a confirmé son authenticité en partageant une photo à ses 13 millions d’abonnés, déclenchant un raz-de-marée de réactions.
Le paradoxe est total : empêcher de voir, c’est donner à voir plus fort. L’image interdite devient virale, renforçant son impact symbolique.
Un nouveau chapitre dans l’histoire de Banksy
Cette intervention s’ajoute aux grands coups de l’artiste – de Girl with a Balloon à ses œuvres en Cisjordanie – et confirme son rôle de conscience visuelle du monde contemporain. En une nuit et quelques traits de pochoir, Banksy rappelle que l’art n’est pas qu’ornement, mais résistance.