La galerie parisienne L’œil bleu présente, du 20 au 24 novembre 2024, l’exposition photographique « Les tribulations d’un français au Japon » de Samuel Rozenbaum. Cet événement unique propose une immersion visuelle fascinante dans la culture japonaise, où traditions et modernité se mêlent harmonieusement à travers une série de trente photographies captivantes.
Pour la première fois en Europe, le photographe japonais Yasuhiro Ishimoto est célébré à travers une exposition rétrospective majeure.
Du 19 juin au 17 novembre 2024, Paris devient le théâtre d’un événement photographique exceptionnel avec l’exposition de Yasuhiro Ishimoto au LE BAL. Cette exposition, organisée en collaboration avec le Ishimoto Yasuhiro Photo Center au Museum of Art de Kochi au Japon, met en lumière un artiste souvent méconnu en France, offrant aux visiteurs européens un aperçu de l’œuvre d’une figure clé de la photographie du XXe siècle.
Né à San Francisco en 1921 de parents japonais, Ishimoto a été élevé au Japon avant de retourner aux États-Unis où il fut interné pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de ses origines. Libéré, il intègre l’Institute of Design de Chicago, un centre influencé par les idéaux du Bauhaus. C’est là qu’Ishimoto forge son œil photographique, mêlant rigueur formelle et sensibilité esthétique.
L’exposition présente 169 tirages d’époque, permettant de parcourir les premières décennies de l’artiste entre Chicago et le Japon. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir comment Ishimoto, qualifié de « visuellement bilingue » par le photographe américain Minor White, a su fusionner les approches formelles du Nouveau Bauhaus avec les nuances de l’esthétique japonaise.
Selon Ikko Tanaka, célèbre designer graphique, Ishimoto représente un « modernisme intellectuel et austère » ayant influencé de nombreux artistes. Ses photographies, souvent comparées aux sculptures de Brancusi, manifestent une profonde réflexion sur la forme, l’espace et la lumière, faisant écho à la fois à ses racines japonaises et à son éducation occidentale.
Outre ses contributions esthétiques, Ishimoto a également innové dans la publication de livres de photographie, avec des ouvrages révolutionnaires tels que « Someday, Somewhere » (1958), qui ont redéfini le genre. Ces livres sont également mis en avant dans l’exposition, témoignant de sa volonté de repousser les limites du médium photographique.
L’exposition au LE BAL n’est pas seulement une célébration du travail d’Ishimoto ; elle invite également à une réflexion sur les interactions entre culture, identité et expression artistique. Elle pose la question de l’impact des origines culturelles et des expériences de vie sur la création artistique, offrant aux visiteurs une occasion de réfléchir à la manière dont l’art peut servir de pont entre les cultures.
Au cœur de l’art contemporain, où innover est aussi essentiel que respirer, Philippe Shangti se révèle être un photographe d’exception, remarqué non seulement pour son talent incontestable mais également pour sa capacité à redéfinir les conventions. Sa démarche artistique, qui allie avec brio photographie, réalité augmentée et performances en direct, le positionne comme un chercheur d’originalité et d’authenticité sans relâche. Son travail, bien plus qu’un assemblage d’images, engage un dialogue captivant avec le spectateur, incitant à une réflexion approfondie sur les dynamiques de la société contemporaine, ses défauts et ses éclats.
Shangti réinvente la photographie
Refusant d’être confiné par les limites traditionnelles de la photographie, Shangti enrichit ses expositions avec la réalité augmentée et des performances live, offrant une expérience immersive qui dépasse les attentes habituelles. Cette approche multidisciplinaire ne se résume pas à une simple décision esthétique ; elle traduit une volonté de transformer l’art en un moyen de communication puissant et percutant avec le public. Ainsi, ses œuvres se transforment en lieux de rencontres inédits, où la photographie statique et le mouvement s’entremêlent pour narrer des récits plus complexes et nuancés.
Cédric Tanguy, originaire de Vannes en Bretagne, émerge comme une étoile brillante dans le monde de l’art contemporain, tissant des récits visuels qui transcendent les frontières temporelles et réunissent des éléments hétérogènes en une harmonie captivante. Son œuvre trouve sa source dans les racines profondes de la Bretagne, entre marais et châteaux, et se déploie dans l’interstice entre mémoire et fantasme.
Né dans un berceau de contes et de légendes, Tanguy a puisé sa créativité à la fois dans son passé personnel et dans une solide formation artistique aux Beaux-Arts de Lorient, Nantes et Marseille. Le résultat est un style interpictural unique, fusionnant des influences variées pour créer des compositions visuelles qui parlent à la fois du passé et du présent. Son art est une fusion de références historiques, culturelles et contemporaines, formant une sorte de « digestion du spectacle de la vie ».
Le travail de Pierre Nadler peut être accueilli comme une expérience visuelle vertigineuse. Grand amateur de l’architecture des gratte-ciels et de la diversité que proposent la faune et la flore, il n’hésite pas à jouer avec les perspectives pour nous faire prendre de la hauteur.
Originaire du Val d’Oise, il a été familiarisé à la photographie grâce à sa mère, qui pratiquait ce médium. Au travers des albums remplis de clichés en noir et blanc, Pierre Nadler a suivi sa trace. C’est à l’âge de 13 ans et armé de son Instamatic 104 que son aventure commence.
Un mot, une idée en découle une chanson, un texte, une photo, une exposition selon la carte de ses envies.. Samuel Rozenbaum travaille sur de nombreux projets : disques ou films, clips ou évènements, il maîtrise l’ombre et la lumière, des coulisses à la performance. On dit que Samuel est un être tentaculaire.
Delphine Jonckheere : Parlez un peu de vous.. où êtes-vous né ?
Samuel Rozenbaum : Bonjour, je m’appelle Samuel, je suis musicien et photographe. J’arrive toujours en retard à mes rendez-vous et je suis à la recherche de la meilleure soupe miso du monde. Je suis né à Paris et j’y habite depuis.
Son surnom énigmatique, un clin d’œil à deux amis de lycée, lui permet de garder son identité secrète. Pourtant, difficile de passer à côté de ses œuvres remarquables.
Softtwix a commencé la photographie à l’âge de 16 ans, puis, à 23, elle s’est professionnalisée en travaillant dans la mode et la publicité. Jusqu’en 2010, son domaine de prédilection était la photographie argentique. L’artiste travaillait uniquement en noir et blanc, ce qui lui permettait de réaliser toutes les étapes, de la prise de vue au tirage en passant par le développement des films et la réalisation des planches contact.
Elle dit que l’art est sa passion, son amour, sa motivation. Russe, Yulia Artemyeva est née et a grandi à Nijni Novgorod. Sa passion pour la photographie l’emporte sur ses études d’économie et elle fait l’acquisition de son premier appareil photo durant sa grossesse. Aujourd’hui, elle ne peut imaginer sa vie sans son téléobjectif.
Yulia fait un parallèle entre la grâce et la notion d’éphémère, communes aux danseuses et aux fleurs…
Entre Duchamp et Warhol, la photo des Augustins joue des codes surréalistes
Des fonds roses, des têtes de morts, des accessoires, des bas-résille, des corps désarticulés, dénudés, des visages masqués…Sulfureux, artistique, commercial, acidulé… le travail photographique du studio Les Augustins ne laisse personne indifférent.
Comme un sculpteur ou un peintre, ses photos sont le résultat de soustraction autant que de construction qui donnent lieu à un travail artistique où se côtoient l’univers acidulé faussement innocent de Lio et l’œuvre de Marcel Duchamp. Ce qui anime le photographe et fondateur du studio Les Augustins, c’est la composition : « Je suis particulièrement intéressé par les surréalistes, la période dada et les grands maîtres de la peinture classique. La plupart de mes confrères cherchent à capter l’instant, moi, c’est tout le contraire, déclare-t-il, mon travail est étudié, composé. »