Inventée en chine au cours de la dynastie Song (960 – 1279), la sérigraphie permettrait de transférer sur diverses étoffes des motifs préalables dessinés sur des pochoirs. De fins filets à tisser étaient tendus entre le pochoir et le support, à travers lesquels l’encre était tamisée. Cette technique permettait de multiplier l’impression de motifs.
Le procédé est importé en Europe à partir du XVIIIe siècle via les routes commerciales de la soie. Il ne cessera d’être modernisé: le filet de soie tendu devient un “’écran”* et le nylon ou le polyester remplacent finalement la fibre naturelle. D’autre part, l’utilisation de procédés photosensibles permet désormais d’affiner et de simplifier le processus de création.
De nos jours, si elle est principalement utilisée dans l’industrie textile, la sérigraphie est un procédé d’impression multiple qui peut également être employé sur de nombreux supports: papier, carton, textile, métal, verre ou encore, le bois. C’est ce même principe d’impression à travers une maille fine tendue qui est utilisé dans l’estampe contemporaine.
La sérigraphie connaîtra une utilisation massive à partir des années 1960 et c’est à cette époque qu’elle sera reprise par de nombreux artistes.
Les effets d’aplats et de graphisme permis par cette technique ont séduit de nombreux artistes. Les artistes Pop, parmi lesquels Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou encore, Jasper Johns, ont exploité ses possibilités de production multiple et d’utilisation de supports variés à travers leurs recherches liées à la culture et la consommation de masse.
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